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Résumé Le Provencal

du 20 décembre 1949

Le vent et l'excessive ardeur stéphanoise

n'ont pas empêche l'O.M de remporter la victoire (2-0)

...mais le match fut joué trop sèchement

Pour la onzième fois, Saint-Étienne a dû s'incliner à Marseille devant l'O.M. Cette nouvelle défaite a été consommée par 2 buts à 0.

Mais cette rencontre fut, par la faute du vent et de l'arbitre, une des moins intéressantes jouées par les deux équipes.

Le vent, en effet, ne permit pas aux joueurs de construire des actions de grande envergure, et l'arbitre ne sut pas réprimer à temps, les accrochages, les charges trop violentes, les coups de coude dans ce gratifièrent les joueurs.

Un match de Coupe

A l'ardeur excessive des Stéphanois, qui jouèrent un véritable match de Coupe, car ils étaient venus - et ne s'étaient pas fait faute de le clamer - pour vaincre ou tout au moins ne pas perdre, les Olympiens répondirent du tac au tac. Mais ceux-ci se montrèrent moins experts dans cet art que leurs adversaires.

Le jeu y perdit, comme bien l'on pense, et la rencontre, trop souvent hachée, n'atteignit jamais un niveau très élevé.

Un vrai match de Coupe que l'O.M. enleva bien qu'ayant du pratiquement joué à 10 dès la dixième minute, à la suite d'un fauchage de Wagner, qui fut invalide pour le reste du match, tout en continuant, avec courage, à apporter son aide à son équipe.

Victoire méritée

La victoire olympienne est méritée, car si les Stéphanois tinrent les Marseillais en échec en première mi-temps bien que jouant contre le vent violent, les locaux s'imposèrent très nettement après le repos. Ils conduisirent des offensives très dangereuses, qui désaxèrent bien souvent la défense adverse.

À l'appel de M. Le Men les équipes s'alignèrent dans les formations annoncées soit :

O.M. : Liberati ; Dahan, Salem ; Scotti, Rodriguez, Haddad ; Dard, Robin, Wagner, Mercurio, Gabsi.

Saint-Étienne : Jacquin ; Huguet, Fernandez ; Cuissard, Dececco, Vialleron ; Alpsteg, Castellani, Ferry, Gomez, Michlowski.

Saint-Étienne gagne le toss, mais choisit le camp face au vent.

L'O.M. avec le vent

Aussi l'O.M. en profite pour attaquer et Jacquin doit intervenir sur un tir de Robin qui sur coup franc, tente sa chance directement.

Les Stéphanois se montrent très actifs, dispute toutes les balles, mais les attaques marseillaises sont plus nombreuses et plus dangereuses. Cependant le vent gêne les évolutions des avants locaux, qui se heurtent à une défense très décidée les visiteurs.

Wagner blessé dès la 10me minute ne peut opérer avec son aisance habituelle et il doit même permuter avec Gabsi.

Entre-temps, sur montée de Dececco qui démarque très adroitement Alpsteg, celui-ci descend et centre en retrait. Ferry et Castellani se précipitent avant Liberati et la balle est au fond des filets. Il y a 17 minutes que l'on joue, mais l'arbitre refuse le but pour hors-jeu.

Les Marseillais aidés par le vent, mènent le plus souvent le jeu, mais ne peuvent ajuster leurs shoots, le seul vraiment dangereux, sur tentatives de Dard étant dévié de justesse en corner par Jacquin.

Dard le plus effectif

A la reprise, Dard joue à gauche, Wagner à droite. Le jeu dégénère alors quelque peu et les accrochages se multiplient.

Bien que jouant contre le vent, les Olympiens attaquent de plus en plus et réalisent deux buts coup sur coup, par Dard sur exploit personnel, et par Robin sur centre tendu du même Dard.

Cuissard et Ferry permutent. Saint-Étienne tente un effort mais en vain.

L'O.M. s'impose alors dans tous les domaines et c'est miracle que Jacquin ne soit plus battu.

À Marseille, Scotti, le meilleur homme sur le terrain, Rodriguez, Salem, Dard furent les meilleurs. Haddad tout comme Mercurio accomplirent une lourde besogne, et Dahan se reprit bien en deuxième mi-temps.

À Saint-Étienne, Jacquin, Huguet, Dececco, Gomez et Ferry qui gagnerait à maîtriser quelque peu son ardeur excessive, furent les meilleurs.

Victor AZAIS

  

 

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