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Résumé Le Provencal

du 29 novembre 1949

COURTOIS EN VERVE N'A PAS SUFFI, ET...

Le football réaliste de l'O.M.

a prévalu sur la dentelle de Sochaux battu : 3 à 0

Devant 11.475 spectateurs (recette : 1.952.250 frs), l'Olympique de Marseille a battu Sochaux par 3 buts à 0, après une rencontre dont on attendait beaucoup mieux surtout de l'équipe doubiste.

Les Sochaliens, Courtois en tête, se plaignaient de la sévérité du score, car leur équipe n'avait pas été, dans l'ensemble de la partie, dominée aussi nettement que ce que pourrait laisser supposer le score.

Nous dirons même que le but fut assez partagé, mais alors que l'attaque doubiste se perdait dans un jeu, certes fort spectaculaire, mais stérile, les avants marseillais ont employé une méthode plus directe, plus réaliste.

Et il faut bien convenir que ce score de 3 à 0, concrétise d'une façon précise, la différence d'efficacité et de réalisme des deux lignes d'avants, et si Sochaux par temporisation, ne sut pas profiter des occasions qui se présentèrent, Lorius, d'un notre côté, par des interventions hardies est une belle réussite, sauva son équipe de trois ou quatre buts supplémentaires.

Et c'est pourquoi la victoire de l'O.M. est, somme toute, méritée et normale.

À l'appel de M. Lauga, les équipes s'alignent dans les formations suivantes :

O.M. : Liberati ; Salem et Nocentini, Rossi, Rodriguez, Haddad ; Bouchouk, Robin, Wagner, Mercurio, Dard.

Sochaux : Lorius ; Jonczewski, Pedini ; Chabot, Pirroni, Tellechea, Gardien, Humpal, Courtois, J.J. Marcel et Jacques.

À l'O.M. on note l'absence de Dahan et la rentrée de Nocentini au poste d'arrière gauche.

Dès le début, l'O.M. part à l'attaque des buts défendus par Lorius qui sur longue balle de Bouchouk, doit concéder le premier corner. Pendant cinq minutes, la défense Sochalienne et à l'ouvrage. Cependant Courtois se met à vedette et donne à Jacques hors-jeu une splendide occasion d'ouvrir le score mais le shoot de l'ailier gauche Sochalien manque visiblement de force et Nocentini dont les débuts furent fort remarqués dégagea la balle au moment où elle allait rentrer dans les filets vides.

Cette chaude alerte est mise à profit par Sochaux, pour dominer à son tour, d'autant plus que Dard blessé, a dû sortir du terrain pour se faire soigner. Mais si les actions sochaliennes sont fort spectaculaires et si Courtois se fait applaudir par sa science et son intelligence du jeu, elles manquent de finish pour être vraiment productives.

L'O.M. tente alors de secouer le joug adverse, mais ses attaques n'arrivent pas à se développer normalement, car les défenseurs adverses interviennent avec autorité et décision.

Dard en vedette

Cependant, Dard qui se montrera l'attaquant le plus dangereux, finit par ses percées et ses centres à affoler quelque peu les défenseurs Sochaliens.

Sur une de ses actions, une main n'est pas sanctionnée par l'arbitre et peu après Lorius doit stopper un dur shoot du même. Cependant les efforts de Dard sont couronnés de succès. À la 26e minute l'ailier gauche olympienne adresse un centre tendu que Pirroni ne peut intercepter et Robin plus prompt que Lorius pousse la balle dans leurs filets.

Liberati et Lorius sont tour à tour alertés sur essais de Gardien et de Dard. Après une nouvelle intervention de Liberati, dans les pieds de Courtois, O.M. reprend le contrôle du jeu et une ouverture de Rossi qui trompe toute la défense, permet à Mercurio de réussir le deuxième but à la 32e minute.

L'O.M. pousse alors de plus en plus à l'attaque, mais la mi-temps survient sur le score de 2 à 0.

Mercurio assure la victoire

A la reprise, le jeu a perdu quelque peu de sa vivacité, et s'il faut un nouveau shoot de Dard que Lorius dévie en corner, pour animer le débat et après que Tellechea ait manqué une belle occasion en ne tentant par sa chance, Lorius sauve superbement sur essai de Wagner.

Mais à la 63me minute, le goal sochalien devra s'incliner une 3me fois sur un tir remarquable de Mercurio bien lancé par Jean Robin.

À l'O.M., Dard, Liberati, Mercurio, Robin, Haddad furent les meilleurs mais on doit souligner la partie du jeune Rossi et de Nocentini, qui fit des débuts fort remarqués à un poste qui n'est pas le sien.

À Sochaux, toute la défense mais particulièrement Lorius et Pirroni et Courtois, en attaque, furent les plus satisfaisants

Victor AZAIS

 

 

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