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Résumé du Petit Provencal

du 05 février 1940

 

Pour la Coupe de France

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L'Olympique de Marseille

Elimine Nice par 3 à 2

La rencontre Nice - Marseille avait attiré hier au stade Fernand Bouisson un très nombreux public. Cela est dû non seulement à la valeur sensiblement égale des deux équipes, mais aussi à l'attrait particulier qu'offre généralement un match de Coupe.

Ceux qui assistèrent à ce choc n'eurent pas à regretter le déplacement, car véritablement la partie fut tout au long intéressante et aussi indécise. Après des phases attrayantes au possible, Nice, sur un shoot léger d'Alcazar ouvrait la marque ; Vandini ne bloquant pas la balle alors qu'il lui était possible d'enrayer cet essai victorieux.

Malgré d'heureuses tentatives d'Eisenhoffer et des centres dangereux de Durand, les Olympiens donnaient l'impression de ne point trouver le défaut de la cuirasse adverse.

Il fallut une descente conjuguée entre Heiss et Eisenhoffer, pour que le premier nommé parvint à obtenir l'égalisation. C'est sur ce score que le repos intervint.

Au cours du second half, le jeu reprit avec une même sévérité, parfois un peu heurté, rapide du côté niçois plus "finassé" du côté olympien.

Et c'est encore les visiteurs qui parvinrent à prendre l'avantage grâce à une action personnelle de Castros qui bénéficia d'une mésentente entre le keeper et la défense.

Ce résultat anima à nouveau le match. Pendant un bon moment les Niçois mirent à contribution la défense locale sans parvenir cependant à traduire positivement. Puis se rendant compte de la situation les Olympiens, avec Conchy, Donnenfeld, Eisenhoffer et Durand se portèrent plus courageusement à l'attaque. Harcelé par des shoots répétés, Roux répondait victorieusement, mais Heiss, plaçait en observateur, recueillait la balle et la mettait très adroitement dans les filets.

Les équipes étaient à nouveau à égalité, la chance reste entière pour les deux adversaires. Cependant, les Olympiens avaient rapidement entrevu la possibilité de vaincre en forçant l'attaque. Mettant à profit l'instant de surprise Gonzales et Max Conchy appuyèrent un instant leurs forwards et Max se trouva alors dans une offensive confuse, la possibilité de marquer le but vainqueur.

Les dix dernières minutes vinrent un réveil impressionnant des Niçois. Par deux fois, ils furent sur le point de réaliser, mais il n'en fut rien et c'est par trois buts à deux que les Marseillais obtinrent la qualification pour les quarts de finale.

La rencontre d'hier nous permit d'admirer deux onze de classe et qui peuvent s'en nul doute, avec un potentiel plus élevé, rivaliser avec les formations les plus en vue.

Ce fut, de la journée d'hier, la rencontre la plus dure, la plus serrée de celles inscrites au programme.

Certes, toutes deux pouvaient aspirer à la victoire tant elles sont prêts l'une de l'autre. Mais les olympiens se montrèrent plus dangereux par leurs tirs, et, c'est à cela qu'ils doivent leur victoire. Si, en première mi-temps, les avants n'obtinrent pas la coordination désirée ils n'en amorcèrent pas moins en utilisant Durand, des attaques qui eussent mérité un meilleur sort.

À ces actions quelque peu désordonnées, il convient de donner un motif de faiblesse de Pironti et une fatigue apparente chez Heiss. Pour être juste et malgré ce défaut disons que Heiss réalisa quelques services fort intelligents sur Durand, faisant jouer au maximum ce joueur, et qu'il fut se placer dans les deux situations qui s'offrirent à lui par la rédaction des deux premiers buts.

Vandini commit deux fautes qui lui valurent les deux buts. Peut-être l'entente avec ses deux backs n'est-elle pas entière.

Les Niçois présentèrent un team solide, rapide et plein d'allant, Valle centre demi, joua surtout un rôle défensif, ce qui rendait plus ardue la tâche des Marseillais, alors que Alcazar, mettant à profit cette technique, joua plutôt le rôle d'un centre demi d'attaque, plaçant également en certaine occasion des shoots très dure et qui eussent pu être dangereux.

Nous aurons à revoir ses deux équipes en championnat de France. Partie intéressante en perspective que le public suivra aussi nombreux qu'hier, nous n'en doutons pas.

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Résumé du Petit Provencal

du 05 février 1940

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05 février 1940

 

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