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Résumé Le Provencal

du 07 novembre 1949

L'O.M. se retrouve en 2me mi-temps

Et inflige une sévère défaite (4-0) à METZ

L'O.M. a remporté devant Metz une victoire forte nette quant au score. Mais à la mi-temps, alors que l'équipe marseillaise menait par 1 but à 0, rares étaient les spectateurs qui auraient pu prévoir un tel score.

Jusque-là, en effet, les Messins avaient mené le jeu. Leurs défenseurs s'étaient imposés devant les attaquants olympiens trop lents dans leurs actions et leurs avants avaient confectionné un football de bonne tenue technique rapide et fort bien venue. Mais la domination messine était faite en pure perte car, par précipitation ou défaut de jeunesse, Linkenheld, Sbroglia et Cisowski n'avaient pas su mettre un point final au travail d'Hansen, très actif et de Baillot, toujours dangereux malgré le marquage impitoyable de Salem.

Metz désaxé

A la reprise, l'équipe messine se désaxait quelque peu devant l'autorité plus grande des Olympiens qui se retrouvaient alors complètement et menaient à leur tour, attaques sur attaques, dont quelques-unes avaient beaucoup de maîtrise et de sûreté.

Trois nouveaux buts venaient concrétiser leur avantage : 4 à 0 ! Ce score peut paraître lourd pour les Messins qui, dans l'ensemble de la rencontre, firent jeu égal avec les locaux. Il concrétise cependant les qualités offensives d'une attaque qui se montra beaucoup plus réaliste que celle d'en face et sut mieux exploiter les occasions qui se présentèrent.

La première mi-temps fut assez pénible pour les Olympiens, longs à trouver leur assise devant une formation rapide et volontaire. La deuxième mi-temps, par contre, nous révéla une formation qui avait retrouvé son assise, son autorité et sa manière.

L'O.M. en progrès

Malgré ses premières quarante-cinq minutes on a noté cependant une nette amélioration sur les exhibitions précédentes. Il reste quelques défauts à corriger, notamment dans l'utilisation plus rapide et plus rationnelle de la balle que certains - Bouchouk notamment - ont tendance à conserver trop longtemps.

Lorsqu'on se sera bien pénétré, à l'O.M. que la balle va plus vite que l'homme, même le plus rapide, on aurait fait un grand pas vers une meilleure cohésion et une efficacité plus grande, qualités vers lesquelles doivent tendre maintenant les efforts de chacun.

Bien, Liberati

A l'O.M. : Liberati a fait une rentrée remarquée, il eut quelques excellentes parades, s'il fut servi par la chance en certaines occasions. Abderrahmane, mal soutenu en première mi-temps s'est bien repris sur la fuite. Salem a neutralisé le redoutable Baillot, ce qui est une performance.

Dahan couvrit beaucoup de terrain, mais parut plus se soucier de son rôle offensif que défensif, ce qui créa en première mi-temps un certain désarroi dans la défense. Par la suite, il surveilla plus attentivement Hansen. Rodriguez, toujours hargneux et volontaire, ne s'avoua jamais battu et Hadad fut très actif. En attaque, Dard fut le meilleur. Ses actions ont gagné en finesse et sut toujours utiliser à bon escient et excellemment ses partenaires. Mercurio actif, bon technicien, fut le stratège de la ligne, et Wagner qui s'était laissé dominer par Goglia en première mi-temps, se montra beaucoup plus entreprenant par la suite.

L'activité de Bouchouk

Robin réalisa une bonne deuxième mi-temps, tandis que Bouchouk, qui fut d'une activité débordante, poussa toujours trop loin ses actions, ce qui permit souvent à la défense adverse de pouvoir se replier à temps.

A Metz, Battiston, Hansen, Cisowski et Baillot furent les meilleurs avec le jeune Val, qui ne pouvait pas grand-chose sur les quatre buts, qu'il dut encaisser.

Bon arbitrage de M. Delassalle. La recette a atteint 1.243.890 fr. pour 7.310 entrées payantes.

Victor AZAIS

  

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du 07 novembre 1949

 

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