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Résumé Le Provencal

du 17 octobre 1949

L'O.M. moralement transformé

confirme son redressement...

...mais privé de Scotti (après 21' de jeu) doit se

contenter de partager les points avec Toulouse

Privé de Scotti après la vingt et unième minute, l'O.M. du pratiquement joué à dix pendant plus d'une heure car si le capitaine olympien ne quitta définitivement le terrain qu'à la soixantième, il ne fut jusque-là pratiquement d'aucun secours pour son équipe.

Si nous mettons l'accent sur cette absence de Scotti, c'est qu'elle eut une influence certaine sur le résultat final du match et pour bien faire ressortir le mérite des Olympiens devant une formation ardente, volontaire, très sûre en défense et entreprenante en attaque.

Deux fois, l'O.M. mena au score deux fois Toulouse le remonta et le score de 2 à 2 sur lequel se termina la partie montre bien l'acharnement de la lutte que se livrèrent les deux formations.

Un point précieux

L'O.M. a, sans doute, perdu un point précieux mais il a prouvé, tout au long des quatre-vingt-dix minutes, qu'il avait surmonté sa crise. Tous les joueurs jouèrent avec beaucoup de volonté et ne se découragèrent à aucun moment.

L'équipe confectionna même, en première mi-temps et principalement pendant les trente premières minutes, un football sinon brillant, du moins fort satisfaisant. Et si par la suite ce fut moins bien, il est certain que l'action offensive de Frey, libéré de toute surveillance, eut une influence certaine dans le changement constaté après la reprise.

Il manque peu de chose à l'O.M. pour retrouver son meilleur rendement et son match nul d'hier doit lui redonner confiance en l'avenir.

L'O.M. à dix

Toulouse, qui avait dû subir l'ascendant de l'équipe olympienne, se reprit fort bien après la pause mais la loi du nombre pesa alors lourdement en sa faveur, ce qui lui permit du reste d'arracher le match nul quatre minutes avant la fin.

À l'O.M., tous se sont dépensés pour gagner, mais le sort leur fut contraire.

Dahan en fut très précieux et prit presque constamment le pas sur l'entreprenant et dangereux Urbanski. Il fut, hier, le meilleur homme sur le terrain. Il réalisa même le deuxième but de son équipe d'un shoot bien placé de plus de trente mètres qui surprit Ibrir.

Rodriguez, toujours décidé et volontaire, Abderrahmane dont la condition s'est nettement amélioré et le jeune Poncet qui réalisa quelques belles parades, se comportèrent bien.

En demi, Hadad se dépensa avec bonheur et Bouchouk d'une activité débordante fut le joueur le plus en vue en deuxième mi-temps. Mais on pourra lui reprocher son jeu trop personnel qui l'incita à pousser trop loin ses actions.

En attaque, qui joua pratiquement à quatre, ce fut peut-être moins bien car la faute de Mahjoub qui manqua de réussite et ne sut pas à se défaire du marquage de Frey en première mi-temps. Il est vrai que, comme Dard, on ne sut pas le lancer dans de bonnes conditions. Ce dernier a joué avec beaucoup de volonté mais il fut souvent malheureux dans ses passes et surtout dans ses tirs au but.

Wagner, qui manque de vitesse de course et à quelques kilos à perdre, démontra de bonne disposition au poste d'avant-centre. Il a une bonne conception de son rôle et son shoot est puissant.

Quant à Mercurio, c'est vraiment un bel espoir et s'il ressortit moins en seconde mi-temps, il a eu, avant la pause, les actions très brillantes. Excellent technicien, conduisant bien sa balle, il devrait être sous peu l'inter que l'O.M. cherche depuis de nombreuse saison. Enfin, Scotti, jusqu'à cette blessure, se montra sous un jour très favorable.

À Toulouse, Ibrir, qui commit pourtant quelques erreurs ; Frey, Fortunel se signalèrent en défense tandis que Poblome fut le plus utile en attaque. Urbanski le plus dangereux et Marty le plus travailleur.

Victor AZAIS

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Résumé Journal l'Equipe

du 17 octobre 1949

 

 

 

 

 

 

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