OM1899.com

 .Article de om.net

du 03 avril 2011

Le champion n'a pas dit son dernier mot (0-1)

 Grâce à un Mandanda décisif et à l'inspiration géniale de Cheyrou, l'OM réalise la grosse opération de la 29e journée en allant s'imposer à Lens (0-1).

L'OM avait une belle opération à faire ce dimanche. Mission accomplie, il repart de l'Artois avec le magot, et bien plus encore en restant à quatre longueurs du leader lillois. Désormais à trois et quatre points, Rennes et Lyon ont nerveusement calé ce week-end alors que les Olympiens ont gardé leur sang-froid. C'est là toute la différence.

Car il en fallait dans un stade Bollaërt chauffé à blanc face à des sang et or galvanisés par le spectre d'une relégation qui prend encore plus de corps après cette 29e journée. L'OM n'a "pas fait un grand match" comme le confiait le héros Cheyrou après la partie, mais il l'a gagné et c'est bien là le principal.

La série démoniaque (voir plus bas) se poursuit pour la meilleure équipe du championnat en 2011.

Surtout que quand ça va un peu moins bien, il y a ces cadres sur lesquels on peut compter. Ce fut cette fois la classe d'un Steve Mandanda décisif à deux reprises alors que le score était de zéro partout. Puis le petit coup de génie de Cheyrou à l'heure de jeu pour transformer tout ce labeur en victoire capitale (69e). Le champion n'a pas dit son dernier mot et il faudra compter sur lui jusqu'au bout. Ce succès au métier en est un exemple patent.

Car ce fut une rencontre que l'OM prit d'abord par le bon bout avec une entame teintée de maîtrise. Pourtant, la kyrielle de coups de pieds arrêtés obtenus par l'OM n'amenait pas le danger attendu devant le but de Runje. Pas mal de gâchis dans ces situations et globalement un certain manque de créativité offensive qui redonnaient probablement espoir à des Lensois jusque-là dépassés : la tête d'Eduardo qui embrassait la transversale avait valeur d'avertissement (33e).

De quoi inspirer les Olympiens qui se procuraient coup sur coup deux grosses occas' ? Remy ne gagnait d'abord pas son duel avec Runje (37e) avant la frappe de Lucho dans la surface que le Croate captait dans une position bizarre (39e). Le rythme montait d'un cran dans le dernier quart d'heure de cette mi-temps jugée "en demi-teinte" par Mathieu Valbuena. Car l'OM aurait pu retourner aux vestiaires la tête dans le sac sans son impérial gardien. La claquette féline de Mandanda sur la tête de Jemaa (41e) permettait de maintenir tous les espoirs.

Mais pas de calmer les inquiétudes tant le retour des vestiaires fut houleux pour les Marseillais. Rebelote même avec une nouvelle parade de Steve sur une frappe d'Hermach (51e) sous les yeux de son sélectionneur Erik Gerets. La reprise écrasée de Roudet au deuxième poteau était hors-cadre (63e). L'OM souffrait, ce qui a probablement amené Didier Deschamps à remodeler son attaque à l'heure de jeu. Entré à la place de Valbuena, Gignac passait à gauche, Remy restait dans l'axe et André Ayew filait à droite. Saignant dès ses premiers pas sur la pelouse nordiste, Gignac décalait alors Lucho à l'entrée de la surface qui transmettait fissa vers Cheyrou. Aux 18 mètres, son crochet court du gauche lui permettait d'enrouler du droit en laissant Runje et Lens pantois (0-1, 69e). L'inspiration qu'il fallait dans cette partie bloquée.

"On a une meilleure maîtrise" dira en substance le coach après la rencontre. Suffisamment pour contenir les derniers sursauts de Lens et d'un Maoulida étrangement entré si tard à un quart de la fin. Le but de Jemaa après une charge sur Mandanda était logiquement invalidé (83e) et les Olympiens peuvent continuer à rêver...

Auteur : Emmanuel Jean

 

 

Article de laprovence.com

du 03 avril 2011

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L'OM reste en course

 

Le club olympien a battu le RC Lens (0-1), ce dimanche, à l'occasion de la 29e journée de Ligue 1. Il reste au contact du Losc dans la course au titre.

Lens-OM : 0-1. Dans l'enfer du Nord, ce dimanche, l'OM s'est fait peur et a tremblé jusqu'au bout. Pendant que Lille caracole en tête du championnat, alors que Rennes, Lyon et le PSG, tous tenus en échec, ont décroché pour la course au titre, les hommes de Didier Deschamps ont finalement rempli leur contrat en battant le RC Lens. Et réalisé une très belle opération comptable. Mais que ce fut dur et laborieux.

Indigente, sans rythme et avec un déchet technique important, la première période a été marquée par... les arrêts de Runje et Mandanda ! C'est dire la pauvreté du spectacle proposé. Le premier, longtemps incertain, a bien gardé les buts "Sang et or" avec l'engagement qui le caractérise. Toujours vigilant, le second a encore été déterminant. Le patron de l'OM a annihilé plusieurs actions de but (51e, 63e), notamment grâce à une parade énorme sur une tête de Jemaa (41e). Sans ça, Deschamps et ses ouailles auraient pu faire grise mine.

Car, hormis sur une seule occasion, l'OM ne s'est jamais illustré dans la surface lensoise pendant l'heure de jeu. Et quelle occasion : après un tir raté de Lucho, Rémy voyait le ballon lui arriver dans les pieds. Surpris, l'ancien Niçois a alors tenté sa chance mais le portier lensois, très inspiré sur sa ligne, a repoussé de façon magistrale (37e).

L'éclair de "Ben" Cheyrou, Mandanda en patron

La lumière est finalement venue sur une inspiration de Benoît Cheyrou. Comme un symbole. Placé à l'entrée de la surface, "Ben" s'est défait de deux défenseurs lensois avec un crochet du gauche avant d'enrouler, du pied droit s'il vous plaît, un tir parfait pour tromper Runje (69e). Le tout après un décalage de Lucho, pourtant invisible jusque-là et terriblement discret. Une façon de montrer à Laurent Blanc qu'il pouvait marquer face à un international croate ?..

Le club du président Gervais Martel aurait pu égaliser dans les dernières minutes. Sur un centre d'Eduardo, Jemaa a bousculé Mandanda dans les airs, l'obligeant à pousser le ballon dans ses filets (83e). Mais M. Kalt, l'arbitre de la rencontre, a logiquement signalé la faute nordiste.

Entré en jeu quelques minutes avant l'ouverture du score, à la place de Valbuena, André-Pierre Gignac a apporté sa percussion à l'attaque olympienne. Galvanisés par l'ouverture du score, le Martégal et ses partenaires ont même été à deux doigts de corser l'addition. Mais Loïc Rémy, encore lui et dans la même position qu'en équipe de France mardi contre la Croatie, a trop tergiversé avant de se faire reprendre par l'arrière-garde "Sang et or".

Au final, l'OM peut sourire. Le RC Lens poursuit son chemin de croix vers la Ligue 2. Avec son troisième succès consécutif en championnat, le quatrième d'affilé à l'extérieur, la bande à Deschamps reste au contact des Dogues (4 points) et met fin à huit ans de disette à Bollaert. L'espoir est toujours présent chez le champion de France en titre. Et c'est bien là l'essentiel...

 

Auteur : Jean-Claude LEBLOIS

 

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