OM1899.com

.Article de om.net

du 27 février 2011

Nancy 1-2 OM : La culture de la gagne

L'OM poursuit sa série positive en s'imposant sur le fil à Nancy, grâce à un doublé d'André Ayew. Un an après le titre, la culture de la gagne demeure la meilleure alliée de la troupe de Deschamps.

Ce sont trois points qui pèsent une tonne. Une victoire lourde de conséquences pour la suite de la saison, alors que l'on s'approche peu à peu des semaines décisives. Et que l'OM s'apprête à se mesurer à trois (Lille, Rennes et Paris) de ses quatre concurrents. Mais pour que le prochain rendez-vous avec les Dogues puisse avoir l'enjeu d'une prise de pouvoir, il fallait déjà impérativement s'imposer à Nancy. Ce ne fut pas une évidence. Loin de là. Parce que les Lorrains jouent leur peau en Ligue 1, mais aussi parce que les événements n'ont pas été cléments avec les Marseillais, déjà privés de Gignac et Fanni et qui perdront aussi Rémy puis Mbia en cours de route.

Le synthétique est-il étranger à ces blessures ? Difficile à dire sans l'éclairage médical. Mais toujours est-il que les Olympiens s'y sont rapidement adaptés. Cette surface n'est pas un bonheur pour les appuis, mais elle peut s'avérer un régal pour les techniciens. Et dans cette catégorie, Cheyrou est nommé à tous les coups. Son ouverture inspirée pour Ayew offrit un tête à tête au Ghanéen. Mais en ouvrant trop ostensiblement et trop tôt le pied, il livra à Grégorini l'information décisive pour une parade (17e).

Ajoutons-y une autre mise sur orbite d'Abriel pour Rémy (repris par la défense) et cela dessinait l'idée que le jeu marseillais avait gagné en profondeur avec le repositionnement de l'ancien Niçois dans l'axe et un trio d'orfèvres à la distribution (Cheyrou, Lucho, Abriel).

Malheureusement, l'OM ne saisira pas cette chance-là. Et ce malgré une défense nancéienne amoindrie en chemin par la blessure de Ndiaye.

Au terme de 20 minutes bien menées, l'équipe olympienne n'avait pas concrétisé. Nancy sera plus efficace. Après une tête de Sami claquée par Mandanda (22e), l'élégant Feret fit brillamment le boulot pour permettre à sa formation de passer devant. Profitant de l'espace laissé par Kaboré pour repiquer vers l'axe et se remettre sur son pied droit pour aller chercher le petit filet opposé (1-0, 34e). Deschamps n'en décolèrera pas jusqu'à l'égalisation.

Elle survint après un gros temps fort lorrain. Et donc juste avant la pause, comme à Sochaux où l'OM s'était également retrouvé mené. Moins spectaculaire que la lucarne de Gignac, mais tout aussi efficace, le pointu d'André Ayew sur une remise de Mbia dans une zone où le mètre carré valait cher, transperça Grégorini et remit les Phocéens dans le coup (1-1, 45e+1).

Les têtes étaient ainsi moins lourdes au repos. Quoique. Les sorties sur blessure de Rémy (mi-temps, remplacé par Jordan Ayew) et Mbia (48e, suppléé par Hilton) n'étaient pas de nature à aborder la suite des événements avec la plus grande confiance.

Ces coups durs firent un peu perdre le fil aux Olympiens en deuxième période. Même si André Ayew passa tout près du doublé, quand il envoya Chrétien dans le décor d'une talonnade avant d'effleurer la cible (56e).

Nancy se vit plus proche encore du gain du match que l'OM, deux minutes plus tard. Mais Taiwo avait tout compris avant tout le monde, et le Nigérian se trouva à point nommé, sur sa ligne, pour dégager la pichenette de Diakité.

Venus pour s'imposer, les Phocéens avaient entrevu la défaite. Le spectre resta à bonne distance par la suite. Heinze (au métier) et ses coéquipiers faisant preuve d'autorité pour contenir les Lorrains. Mais l'ensemble affichait des limites offensives pour aller chercher mieux.

Deschamps n'avait d'ailleurs plus qu'une cartouche, du fait des deux changements imposés au préalable. Il choisissait la vitesse de Valbuena, pour accompagner la fougue des frères Ayew. Très bon tout au long du match, l'ainé allait en décider de son issue. A trois minutes de la fin, sur une touche de Taiwo, il échappait à deux Nancéiens côté gauche, pour aller battre en deux temps Grégorini (1-2, 87e). Le coup parfait. Le point rageur du coach valait tous les commentaires. Et la tribune visiteurs d'entonner " Champion ! Champion ! ". S'ils conservent cette culture de la gagne, les hommes de Deschamps entendront ce refrain résonner encore longtemps...

Auteur : Laurent Oreggia

 

 

Article de laprovence.com

du 27 février 2011

.

Merci André Ayew !

Nancy-OM : 1-2. Le grand écart de l'OM entre la réception de Manchester United et le voyage en Lorraine n'était pas simple à gérer. Mais les hommes de Didier Deschamps ont parfaitement géré ce dur retour à la réalité, jouant de malchance mais bénéficiant aussi d'une certaine dose de réussite.

La malchance a été symbolisée par l'ouverture du score, inscrite contre le cours du jeu alors que les Olympiens avait démarré la partie pied au plancher. Laissé seul par Charles Kaboré, Julien Féret n'en demandait pas tant pour tromper Mandanda d'un tir enroulé du droit (36e). Les points négatifs se sont ensuite accumulés avec deux blessures coup sur coup : d'abord celle de Loic Rémy, gêné par une entorse de la cheville gauche et remplacé par Jordan Ayew; puis celle de Mbia, pourtant positionné au milieu de terrain et sorti prématurément au profit de Hilton.

Fort heureusement, André Ayew avait eu la bonne idée d'égaliser avant de rentrer aux vestiaires. Après un cafouillage dans la surface et un prolongement de la tête de Mbia, l'international ghanéen n'a pas hésité pour fusiller Grégorini du droit (45e). Au four et au moulin, aussi incisif dans ses prises de balle offensives qu'autoritaire dans ses retours défensifs, "Dédé" a brillé de mille feux sur le synthétique de Marcel-Picot. Quatre jours après avoir tapé dans l'oeil de Sir Alex Ferguson, ça forge son homme...

Grand bonhomme de la journée, où l'OM a beaucoup tenté sans trouver la faille, André Ayew a ensuite assommé les Nancéiens. Profitant d'une touche de Taiwo, le frère de Jordan a filé jusqu'au but, buté sur Grégorini avant de se reprendre pour donner la victoire aux siens (86e). Des Olympiens qui peuvent aussi remercier Steve Mandanda, auteur d'une parade d'exception à bout portant (22e), et Taye Taiwo, qui a effectué un sauvetage in extremis sur sa ligne (58e).

Avec ce succès, l'OM est donc troisième de Ligue 1 avec 45 points, juste derrière Rennes et Lille. Surtout, il réalise un sans-faute en championnat en engrangeant sa quatrième victoire en autant de rencontres sur le mois de février. Dans le vestiaire, tout le monde peut dire "Merci André Ayew"...

 

Auteur : Jean-Claude LEBLOIS

 

Toute reproduction intégrale ou partielle des textes ou photos est strictement interdite.