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Article de om.net

du 06 avril 2008

 

OM 3-1 Lyon : Un grand OM

 

L'OM a fait chuter les Champions de France (passés et futurs) au terme d'une rencontre étourdissante.

Ce sont trois points pas comme les autres qui sont venus augmenter le butin marseillais. L'OM a fait plus que rester au coude à coude (à trois points) avec Nancy (3e). L'équipe d'Eric Gerets a fait bien davantage. Elle a dicté sa loi à la meilleure formation de France. Pour la deuxième fois de la saison, qui plus est. Elle a donné du bonheur, comme celui qui éclata si fort, à la 26e minute sur la frappe-bombesque de Cissé. Une joie prolongée dans son intensité par un deuxième but, 120 secondes plus tard. Cissé, toujours, remettant sur Niang pour une reprise imparable.

Et un plaisir que n'a même pas calmé la réduction du score des Gônes, juste avant la pause. Boumsong et Cana, dans une lutte aérienne sur un coup-franc de Juninho, trompant Mandanda. La seule et unique fois où il dut s'incliner, tant son talent lui permit tout au long de la soirée de refuser à Lyon toute velléité de retour à la marque.

En deuxième période, Niang expédia de la tête un corner de Cheyrou dans le petit filet pour le KO olympien. Celui d'une victoire extraordinaire, dans tous les sens du terme.

" Du bonheur à donner, et des points à prendre ". C'était le titre du site officiel dimanche matin. L'un ne pouvait pratiquement aller sans l'autre. Il y eut les deux, sans concession.

Le Vél' a vibré et passé une soirée de rêve. Les yeux remplis d'étoiles, illuminées par un quatuor offensif Nasri-Akalé-Niang-Cissé d'une efficacité redoutable. Et le coeur battant à l'unisson de la grinta de toute l'escouade défensive.

L'OM a signé le type-même de succès qui fait aimer le football. Quand l'équipe qui " en veut " le plus s'impose, en faisant fi de tout statut. De toute logique, presque. Tant semaine après semaine en championnat, et même année après année au Vélodrome depuis 1997, Lyon avait paru au-dessus.

Cette impression, les joueurs d'Eric Gerets l'ont balayée. Ils ont donné un grand coup dans la fourmilière. Et ce d'entrée de jeu. Ils ont asphyxié la construction lyonnaise, avec un replacement irréprochable à chaque perte de balle. Ils ont aussi poussé leurs actions, trouvant des intervalles, des solutions. Avec mouvements et intelligence. Et dans ce registre, Kanga Akalé s'est particulièrement mis en valeur. Pendant une mi-temps, Grosso ne vit que le dos de l'ailier. L'ancien lensois lui fit bien des misères. Et créa brèches sur brèches. Et si Samir Nasri manqua la cible sur son premier service (14e), Djibril Cissé trouva ensuite la fenêtre de tir pour ajuster Coupet, en force (1-0, 26e). Un coup de canon, à la Cissé. On ne pourra que lui souhaiter que le son du boulet le porte jusqu'à l'Euro.

D'autant que l'Arlésien afficha une autre qualité, deux minutes plus tard. Sa combativité sur un tir contré par Squillaci et son sens du jeu lui permirent de servir Niang sur un plateau, dans un geste instinctif. Le Sénégalais, comme une fusée, conclut de près et chamboula le stade (2-0, 28e).

Cette première demi-heure, si dense et intense, accoucha d'un dernier quart d'heure plus posé. La différence était faite. L'OM pouvait voir venir. L'OL lui montra que la messe n'était pas dite. La réaction énergique des hommes d'Alain Perrin aboutit à la réduction du score. Un but malheureux. Cana (à la lutte avec Boumsong) trompant involontairement Mandanda, de la tête (2-1, 45e).

Inquiétant ? Non. Les Marseillais n'eurent pas à regretter cette fin de mi-temps. Ils rentrèrent bien dans la deuxième période, et amplifièrent leur domination à la marque, par Niang, d'un coup de tête dans le petit filet, sur un corner de Cheyrou (3-1, 54e).

Bien sûr, Lyon voulut par la suite refaire son retard. Et les Champions de France ne furent pas à court d'arguments. Keita eut deux ballons bouillants. Ils lui brûlèrent les pieds. La classe de Steve Mandanda faisant le reste. Y compris sur un tir flottant de Kallstrom, qu'il détournait d'une horizontale grand format.

Non, rien ne vint gâcher le plaisir de ce premier succès sur Lyon, à Marseille en championnat, depuis près de 11 ans. Mieux, il lance de manière spectaculaire un excitant sprint final.

 

Auteur : Laurent Oreggia

 

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