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du 31 janvier 2007

OM 2-1 Lyon (CdF) : L'OM renverse la montagne

 

Menés au score depuis la 18e minute, les Marseillais ont terrassé Lyon en toute fin de match en égalisant par Pagis (87e) puis en décrochant la qualification pour les quarts de finale de la Coupe de France sur un but de Niang (90e). Merveilleux !

Un final de champions, un retournement de situation magistral. Du genre de ceux que l'équipe de Gérard Houiller inflige généralement à ses rivales françaises quand elle est menée à la marque mais finit toujours par s'imposer.

Les Olympiens ont donc renversé la montagne. Et pourtant qu'elle était haute à cinq minutes de la fin ! Les écrans géants affichaient toujours 0-1. Et les nombreuses occasions d'égaliser pour les joueurs d'Albert Emon nourrissaient pour l'heure les regrets. Pourtant le doute ne paraissait pas les habiter. Au contraire, la conviction que tout demeurait possible galvanisait leurs dernières banderilles.

Invaincus depuis 1997 au Vél', les Lyonnais ne s'attendaient pas à pareil dénouement. Ils pensaient avoir fait le plus dur en ouvrant la marque au bout de 18 minutes. Comme lors de leur dernier passage, un coup-franc de Juninho avait débloqué la situation. Cette fois, il ne s'agissait pas d'un tir flottant mais d'un centre vicieux qui rebondissait dans la surface, prenant la défense à revers, pour aboutir à la tête au deuxième poteau de Cris (0-1).

Albert Emon avait prévenu que des difficultés naîtraient pour l'équipe qui se retrouverait menée à la marque. Ses hommes digéraient évidemment mal cette ouverture du score. Mais ils ne relâchaient pas leur pressing. Ils gardaient la tête bien haute. Et terminaient la mi-temps par un forcing sur les buts rhodaniens, avec notamment une action de Maoulida que Coupet venait anéantir dans les pieds de l'attaquant marseillais.

En deuxième période, les Lyonnais roulaient des mécaniques plus le temps passait. Niang puis Pagis vinrent alors apporter du jus à l'attaque, et l'OM laissa définitivement de côté toute réserve pour livrer à l'OL une bataille fantastique. Tout ceci entrecoupé de parades de Cédric Carrasso, décisif en plusieurs occasions sur des frappes lointaines de Tiago et Juninho.

Dans les vingt dernières minutes, les Phocéens chamboulaient les certitudes des quintuples champions de France. Niang servait en retrait mais ni Cissé, ni Maoulida ne transformait. L'international français semait de nouveau la zizanie à la 71e, avec cette fois un poteau pour sauver Coupet.

Le manque de réussite allait-il ruiner l'ambition ? Non, car les Olympiens croyaient en leur destin. Au coeur de la domination marseillaise, Mickaël Pagis libérait le stade d'une reprise de volée du plat du pied (1-1) sur un centre de Franck Ribéry. Trop court, le portier de l'OL l'était encore trois minutes plus tard sur la tête victorieuse de Mamadou Niang, servi par Habib Beye après un coup d'accélérateur de Franck Ribéry (90e, 2-1). Le Sénégalais sublimait l'émotion, et qualifiait l'OM. "Une sensation exceptionnelle", commentait Jack Kachkar, les yeux remplis d'étoiles comme les 57 000 supporters du Vélodrome. Et dire qu'on remet ça dès dimanche contre Paris...

Auteur : Laurent Oreggia

 

 

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