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Nota :

Le 3 janvier 1997 : le tirage au sort des 32e de finale de la coupe de France fait entrer en lice les clubs de Division 1. Marseille sera opposé à Lille au stade Vélodrome.

La difficulté est que le stade est en travaux ; il doit voir passer sa capacité de spectateurs à 60.000 places pour accueillir une demi-finale de Coupe du monde en 1998

Ces travaux n’empêchent pas l’Olympique de Marseille d’y jouer ses matches de championnat ; les travaux ayant été calés sur le calendrier du club, Marseille joue donc en championnat à domicile. Mais d’autres compétitions, comme la Coupe de France n’ont pas été intégrées à la réflexion. A la date de la rencontre, le 18 janvier 1997, le stade ne peut accueillir que 1 500 spectateurs. Selon les statuts de la Fédération Française de Football, organisatrice de la coupe de France, les conditions techniques d’une part, de sécurité d’autre part, ne sont pas réunies pour organiser ce 1/32e de finale de coupe de France.

Les dirigeants de l’OM ont alors 48 heures pour proposer un autre terrain à la commission d’organisation de la FFF, qui le validera. Mais personne ne bouge, hormis dans la presse, où les dirigeants marseillais font savoir qu’ils aimeraient que la rencontre se joue " dans le sud ". Mais le 10 janvier, en l’absence de requête officielle des marseillais, la FFF, conformément à ses statuts, inverse l’ordre du match et le fixe à Lille, le 18 janvier à 17 heures. C’est le début d’une bataille juridique entre les dirigeants des deux clubs. D’un côté, le président lillois, Bernard Lecomte, demande l’application du règlement de la FFF, l’instance sportive et organisatrice de la compétition ; de l’autre, le président-délégué de Marseille, Jean-Michel Roussier, fait appel devant le comité national olympique et sportif français (CNOSF), association qui chapeaute les fédérations nationales sportives, qui donne raison à la FFF et propose (sans capacité exécutoire, donc) à l’OM de se conformer à sa décision, c’est-à-dire de se rendre à Lille. Le droit semble donc en faveur des Lillois.

Mais, parallèlement, le président-délégué Roussier amène l’affaire devant la justice civile. Le samedi 11 janvier, le tribunal administratif de Marseille propose de jouer en ligue de Méditerranée. Claude Simonet, président de la FFF, déplore "qu’une juridiction civile prenne le pas sur une juridiction sportive pour un problème uniquement sportif. Les règlements doivent être les mêmes pour tous. Si un club estime qu’ils ne sont pas bons, qu’il ne s’engage pas dans la compétition". La semaine du 12 janvier est marquée par l’intransigeance des dirigeants marseillais, qui menacent de ne pas se déplacer à Lille. Claude Simonet leur brandit la menace d’une défaite par forfait, et précise que la FFF peut passer outre la décision du tribunal administratif. Vendredi 17 janvier, la commission d’organisation de la FFF maintient le match à Lille. L’OM fait de nouveau appel auprès du CNOSF et réactive sa requête auprès du tribunal administratif de Marseille qui, cette fois, ne réagit pas. Le LOSC attend donc l’OM, à la date initiale, à 17h.

Ce samedi après-midi, Grimonprez se remplit très lentement. Il faut dire qu’une grande incertitude demeure : jusqu’au bout, certains de l’emporter sur le terrain judiciaire, les dirigeants marseillais ont affirmé qu’ils ne se déplaceraient pas, et ont indiqué à leurs supporters de ne pas se déplacer pour rien. La presse locale relaie des rumeurs indiquant que l’OM a réservé un hôtel à proximité de Lesquin… En fait, les Marseillais ne sont pas venus. Une nouvelle requête auprès du tribunal administratif est acceptée une heure et demie avant le début du match. La décision d’inverser le match est suspendue un mois par le tribunal administratif de Marseille !

Le 21 janvier, les présidents des deux clubs participent à une "réunion de médiation" au siège de la FFF, en présence de Claude Simonet. Ce dernier trouvera un accord entre les deux président pour jouer ce match sur terrain neutre, à Valence, le mardi 4 février à 17h. Lille jouera en rouge et Marseille en blanc.

 

 

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