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Résumé du Petit Provencal

du 02 janvier 1939

 

O.M. : 1

RACING : 0

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 Paris, 1er Janvier.

Pour avoir oublié le principe élémentaire que le meilleur moyen de se défendre c'est attaquer, l'O.M. a perdu un match qui était à sa merci. Les olympiens au cours de la deuxième mi-temps employèrent une tactique néfaste qui les a conduits au match nul et qui aurait dû si la logique était encore de ce monde les amener à la défaite. Cependant, le Racing depuis le début du match subissait un handicap numérique très préjudiciable. Raux blessé avait abandonné la partie, incapable de rendre service à son équipe. Mais au lieu de fermer le feu, les Parisiens jetèrent dans la bataille toute leur énergie. Qu'avait-il à perdre après un quart d'heure de jeu alors que sur centre de Kohut, Aznar avait traduit victorieusement.

Les deux tactiques s'opposèrent donc à partir de ce but et l'opposition s'accentua après la reprise ou l'on chercha vainement la ligne d'avants olympienne.

Diagne ayant éliminé Aznar, égalité numérique, rétablissant les chances des deux onze. En effet l'avant centre phocéen dut après un séjour assez l'on sur la touche s'exiler à l'aile gauche à l a place de Kohut. Mais malgré cela l'O.M. avait toujours la victoire en mains. Il suffisait de considérer le match comme un engagement ou toutes les forces d'une équipe doivent être utilisées selon leurs fonctions et leurs destinations propres. Au lieu de favoriser le développement des offensives qui, menées par Kohut et Ben Barek auraient normalement abouties, on vit ce spectacle stupéfiant d'une formation à la technique supérieure laissant la proie pour l'ombre en se contentant du maigre appoint d'un but. Aussi au cours de la deuxième mi-temps joua t-on constamment sur les buts olympiens. La défense de ces derniers étouffés, acculés sur ses buts par ses propres partenaires, se livra à une défense certes désespérée, mais complètement inefficace. Les balles renvoyées sous tous les angles atteignaient fatalement la défense parisienne qui n'avait libre de ses mouvements, aucune peine à alimenter le reste e l'équipe portée à l'attaque

Erreur tactique monumentale de la part de nos représentants. Le but égalisateur marqué par Veinante fut sans conteste heureux et logique résultat d'une domination constante considérablement facilitée.

Ceci posé, les joueurs des deux clubs conviendront que la rencontre se signala surtout par une technique médiocre. Ace sujet, les deux formations n'ont rien à s'envier. L'arbitrage même dépassa en médiocrité ce que l'on peut supposer. Certes es décisions du directeur de jeu ne furent pas pour rehausser le niveau du jeu, bien ai contraire.

Après le match et tout en reconnaissant l'erreur tactique signalée les Olympiens s'estimaient tout de même heureux du résultat. Il ne faut pas oublier que e Racing possède en ce moment une équipe redoutable. Elle le serait encore plus si les joueurs étaient plus judicieusement utilisés. Cela est une autre histoire qui ne regarde que les dirigeants du Club parisien.

Les joueurs de l'O.M. étant en partie satisfaits du résultat, nous nous en voudrions de les chicaner sur ce sujet. Nous compterons désormais les clubs qui se tireront à si bon compte de leur déplacement au Parc des Princes.

J'attendrais avec impatience l'exhibition de Ben Barek. Malgré un terrain spongieux, lourd, qui contraria les athlètes des deux équipes, Ben Barek a fait une belle démonstration de football. Il fut sans conteste la vedette du match. Toutes les louanges qui lui ont été décernées sont amplement méritées. A lui seul il constitua le plus grand péril pour les buts du Racing.

Excellent constructeur de jeu, il remplit d'autre part son rôle d'inter sans fatigue et avec une conscience qui soulève l'admiration, Ben Barek est vraiment un grand joueur.

Patrone associé à Conchy (Henry) possède de très belles qualités qui ne tarderont pas à s'épanouir. L'O.M. a eu la main heureuse. Son duel avec Veinante ne fut pas toujours à l'avantage de ce dernier. La réputation de Veinante fait l'éloge de Patrone.

Aznar, avant sa blessure, avait donné la mesure de ses moyens ; Heiss n'a pas paru en bonne condition physique. Max Conchy neutralisa Zatelli. Rarement l'ex olympien eut ses mouvements libres. La consigne était formelle, trop formelle à mon gré de Zatelli. Olej a une faculté d'adaptation qui tient du miracle. Quel que soit le poste qui lui est assigné, il remplit son rôle à la satisfaction générale. Vasconcellos, après une faute énorme, commise tout en début de la rencontre, joua avec une sobriété inhabituelle. Je serais cependant tenté de croire qu'il fut battu par excès de confiance.

L'O.M. termine les fêtes de façon très brillante. Victoire à Lille, semi succès à Paris. Les gros écueils disparaissent pour le moment de la route

M. RAFAELLI

Les équipes

O.M : Vasconcellos, Patrone, Henry Conchy, Olej, Max Conchy, Gonzales Zermani, Ben Barek, Aznar, Heiss, Kohut.

Racing : Hiden, Dupuis, Diagne, Zaballo, Jordan, Raux, Aston, Heisserer, Zatelli, Veinante, Mathe.

  

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Résumé du Petit Marseillais

du 02 janvier 1939

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Résumé du Petit Meridional

du 02 janvier 1939

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Résumé Le Jour

du 02 janvier 1939

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Résumé Le Soir

du 02 janvier 1939

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Résumé Le Petit Parisien

du 02 janvier 1939

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Debout de gauche à droite : Mr Gascard, H. Conchy, Olej, Vasconcellos, Gonzales, M. Conchy, Patrone.

Au premier rang : Zermani, Ben Barek, Aznar, Heiss, Kohut.

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(photo : Tonton du site footnostalgie.com)

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