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Résumé du Petit Provencal

du 14 novembre 1938

 

PREMIERE DEFAITE DE L'O.M.

AU STADE VELODROME

Une échappée de Pasquini et

.....les CANNOIS

nettement dominés

battent par 1 à 0

un onze Olympien

appauvri en attaque

C'est en présence d'une assistance moins nombreuse que pour le match de Sète que s'est déroulé hier, la rencontre Cannes-O.M. Les Marseillais avaient apporté quelques modifications à leur team. C'est ainsi que Gonzalès avait pris la place de Henri Conchy, Carasco jouait demi gauche et Georges Dard opérait au centre de l'attaque, Zermani effectuait sa rentrée à la droite du quintette.

La rencontre fut intéressante non pas par une technique de premier choix mais par la rapidité avec laquelle, elle fut jouée et aussi par sa grande indécision quant au score.

Les Olympiens dominèrent de façon nette tout au long du match ; ils ne purent malgré cet avantage territorial trouver une issue favorable. L'attaque toujours désaxée, assez pauvrement soutenue, ne parvint jamais à surprendre la vigilance sérieuse des Cannois. Ceux-ci affichèrent tant par leur keeper, que par leurs arrières une audace, une décision parfois rude devant lesquelles les forwards locaux durent s'incliner.

Deux faits saillants sont à noter au cours de ce match. Le penalty dont Pedemonte ne sut pas tirer partie et la phase forte bien agencée par les azuréens qui amena le but vainqueur. Lancé par Kowacs, Presch amorçait en effet, une belle attaque, plaçait un joli shoot à ras de terre, la balle heurtait la barre revenait en jeu et Pasquini qui avait suivi la phase de jeu n'eut alors aucune peine pour laisser sur place Vasconcellos.

Ainsi après avoir dominé, l'Olympique se trouvait handicapé à la marque. La deuxième mi-temps vit alors nos représentants forcer l'allure pour acquérir l'égalisation. Franceschetti promu arrière jouait un rôle important en défense, jugulant avec une rare maîtrise Kohut. Par ailleurs, Piot dans les bois accomplissait une besogne pleine de brio. Devant une barrière aussi vivace, nos attaquants après un half au jeu sec, devaient finalement s'incliner.

C'est la première défaite qu'enregistrent les olympiens sur leur propre terrain. Elle est certainement sévère mais elle est reconnaissons-le la conséquence d'un mal qu'il serait temps de guérir. Il manque quoiqu'on en dise au team marseillais un pivot capable d'égaliser les forces défensives et offensives.

Nous disons à l'issu du match de Sète que les deux expériences nécessaires avaient tentées et nous laissions percer notre préférence en faveur de la rentrée de Bruhin. Une fois de plus son absence s'est faite sentir. Certes, le départ de Zatelli est également un des maux dont souffre l'équipe mais il est apparu hier que nos forwards attaquaient sans réserve le clan adverse, ils n'étaient pas suffisamment épaulés dans leurs tentatives, voir même dirigés dans leurs essais.

Opérant ainsi avec une seule volonté, sans un conducteur susceptible par sa clairvoyance de mieux ordonner les efforts, les avants olympiens ne purent créer l'occasion à laquelle ils pouvaient espérer tellement grande fut leur domination. On eut en effet, longtemps l'impression que mieux soutenus nos représentants auraient pu trouver en défaut le potier cannois.

La tentative du jeune Dard, centre avant, n'est pas à notre avis concluante. Le jeune olympien fit certes une partie très volontaire, mais il ne paraît pas avoir le sens des réalisations immédiates. Son inclinaison à dribbler pour se placer et ce de façon trop prononcée lui fit perdre en deuxième mi-temps une belle occasion de tenter sa chance. Il nous paraît mieux à son aise à l'aile, place où il peut trouver un champ d'opération plus vaste pour son tempérament impulsif.

Zermani n'a pas déçu. Il utilisa convenablement les rares balles dont il fut gratifié. Avec plus de volonté dans ses entreprises, il peut fortement améliorer sa tenue. C'est un joueur qui peut jouer indistinctement à gauche où à droite. Cet avantage eut donc favoriser les multiples combinaisons que l'entraîneur aura certainement l'occasion d'envisager pour les matches à venir.

Les Cannois présentèrent un onze fort honnête. Pour la rencontre d'hier, ils se confinèrent dans un rôle surtout défensif de façon à obtenir le meilleur résultat possible. Leur attaque se déploya à l'effectif réduit, selle sut fort heureusement mettre à profit l'occasion qui se présenta à elle. Aux arrières Franceschetti et Guerin se montrèrent d'une rare sûreté de même que Pedemonte avant sa blessure. Piot fit montre dans les buts qu'une virtuosité appréciable. Ses sorties précises, ses bloquages excellents lui assurèrent tout au long du match le plus heureux des succès.

De l'arbitre M. Perrier nous ne retiendrons que son manque de sévérité dans les heurts souvent rudes entre joueurs. Quelques-unes unes de ses décisions nous valurent sir la fin un incident regrettable. Les spectateurs projetèrent en signe de protestation les sièges sur la piste en ciment. Gestes qu'il convient de regretter, car quelles que soient les décisions de l'arbitre, de telles manifestations ne peuvent qu'être préjudiciables à nos représentants.

Georges DARBOS

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du 14 novembre 1938

 

 

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