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Résumé Le Provencal

du 18 septembre 1977

PLATINI et NANCY en échec !

Un match nul très mérité pour l'O.M.

NANCY - Nous avons l'habitude, en France, de chercher des raisons à toutes choses. Pour jouer le jeu, disons que la raison principale de la bonne performance des Olympiens, hier soir, à Nancy, est sans doute dans le fait qu'ils ne se firent jamais de Platini une montagne.

Sans tenir compte du cas très particulier que représente le meilleur footballeur de France, ils s'en tinrent à leur jeu habituel, avec une belle obstination, une recherche évidente d'un football collectif, et aussi avec une valeur certaine.

Mais vraiment que le résultat d'un match tient à peu de choses. À quelques minutes de la fin, le 2 à 1 fut possible pour les deux équipes.

C'est d'abord Victor Zvunka qui, à la suite d'un long déboulé, ne rata le but de Moutier, que de quelques millimètres immédiatement après, sur une attaque de Nancy, on vit le ballon flirter avec la ligne de but de l'O.M. Cependant, tout étant pesé, on peut dire d'ores et déjà, que le match nul obtenu hier soir à Nancy, par l'O.M., et archi-mérité.

Sur l'ensemble de la rencontre, ce résultat est absolument logique.

Sans doute Nancy jouant sur son terrain domina-t-il le plus souvent.

Mais si l'on s'en tient strictement aux occasions de buts, c'est l'O.M. qui eu l'avantage.

On peut donc dire que les Olympiens, contre une équipe de bonne valeur, jouant sur son terrain, ont joué intelligemment le coup.

En première mi-temps, après un début dans fanfare, ils essayèrent d'attirer les Nancéiens dans leur camp, pour procéder par de dangereuses contre-attaques. Et cela failli être payant en deuxième mi-temps, quand ils eurent égalisés, les Olympiens s'efforcèrent de conserver ce résultat déjà favorable, par tous les moyens. Mais on doit ajouter qu'ils ne ratèrent jamais une occasion de contre attaque et que même au cours de ces dernières minutes, ils firent passer des sueurs froides dans les rangs du public local.

Il s'agit donc indiscutablement d'une nouvelle grande performance de l'O.M. qui confirme l'impression produite par cette équipe au cours des trois dernières rencontres.

Obtenir le partage des points à Nancy, peut être considéré comme une victoire. Pour l'O.M., c'est un point très positif et une raison nouvelle d'espérer.

QUARANTE-CINQ PREMIÈRES

MINUTES POUR RIEN

La première mi-temps avait été très équilibrée et le score de parité à la pause (0 à 0) assez logique.

Les plus grands dangers de part et d'autre avait été la conséquence de coups de pied arrêtés : deux fois Platini avait mis Migeon en difficulté et ce ne fut pas une surprise.

Mais la réponse de Florès, de 35 mètres, sous un angle pas tellement ouvert, ne manqua pas de pertinence. Moutier ne peut que très difficilement dévier le ballon en corner.

Sur cette première mi-temps, Nancy avait dominé, mais l'O.M. jouant très intelligemment et très groupé, s'était créé les occasions les plus franches.

On retiendra surtout deux tirs consécutifs de Berdoll, seul devant le gardien de Nancy. Ce fut, dans le jeu en mouvement, la meilleure occasion de cette première période.

Bref, à la mi-temps, rien n'était encore joué, mais l'O.M. avait produit une impression favorable.

BERDOLL L'OPPORTUNISTE

Dès le début de la deuxième mi-temps, Mayet qui venait de faire son entrée, marqua un but que certains virent hors jeu et on crut bien que la cause était entendue.

Mais, quelques minutes plus tard, Berdoll, l'opportuniste, rétablissait l'équilibre. Ce but est bien dans la manière de l'ex-avant-centre angevin.

Toujours à la pointe du combat, sans cesse en mouvement, il avait été assez malheureux, marqué de très près par deux adversaires.

Mais il a l'habitude de ne jamais renoncer, de se mettre dans tous les bons coups et, sur une passe de Bacconnier, il réussit à devancer la sortie de Moutier et à marquer un but qui allait valoir de l'or.

Il est évident que dans les rencontres en déplacement, le rôle de l'avant-centre est très délicat. Il reçoit très peu de balle la plupart dans des conditions difficiles et, de ce fait, marquer un but est déjà un exploit.

On retiendra donc que Berdoll, qui a déjà fait gagner l'O.M. à Monaco, est bien l'homme des matches en déplacement et des contre-attaques.

FLORÈS CONTRE PLATINI

Sans doute jaloux des lauriers de Platini, Flores tint à démontrer qu'il était lui aussi un éminent spécialiste des coups-francs : deux fois, il eut l'occasion de se manifester et, chaque fois, ce fut un petit exploit technique.

Toutefois pour être juste, il faut dire que la permanence de l'O.M. fut comme les précédentes, essentiellement collectif. C'est celle d'une équipe qui sut se battre de bout en bout, se replier quand il fallait le faire en jetant toutes ses forces dans la bataille, sans toutefois oublier de contre attaquer.

Le symbole même de cette équipe collective ne se décourageant jamais essayant sans cesse de relancer le jeu est bien le petit Linderoth.

Hier soir, sans doute revigoré par le froid, il fut sans doute le meilleur joueur intermédiaire sur le terrain. Il ne rechigna jamais à la besogne et il sut être présent précisément pour un joueur est indispensable.

Répétons donc ce que nous avons déjà dit de lui : un équipier de grande qualité pour l'O.M.

PLATINI PROFESSEUR

Platini, dont la classe ne se discute pas, a joué, hier soir, de manière un peu professorale.

En première mi-temps il se tint un peu à l'écart du jeu, réservant tous ces efforts pour accomplir épisodiquement un exploit technique.

En deuxième mi-temps, sentant que son équipe pouvait ne pas gagner, il resta aux avants postes, mais sans succès.

Il nous a paru un peu émoussé. Sa classe est indiscutable, il s'agit, répétons-le, du meilleur footballeur de France, mais il est vraisemblable qu'on lui a peut-être beaucoup trop demandé depuis trois ans qu'il joue sans prendre de vacances.

Hier soir, il ne pesa véritablement pas sur la rencontre.

Pour conclure, disons que l'O.M. se trouve maintenant avec un point d'avance sur la moyenne et qui vient de prouver qu'il pouvait cette saison, être un interlocuteur valable pour le championnat.

Avouons qu'il y a seulement un moins, on ne lui en demandait pas tant.

Maurice FABREGUETTES

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A prendre au sérieux

Trois victoires consécutives ! C'était, selon nous, amplement suffisant pour que les supporters marseillais, voir les dirigeants de l'équipe, commencent à prendre au sérieux les chances de l'O.M. dans le cours de ce championnat. Il n'empêche qu'avant le déplacement de Nancy les observateurs, même les plus optimistes, ne s'attendaient pas à ce que l'équipe olympienne soit appelée à une simple partie de plaisir sur le stade Marcel Picot. En deux mots, on redoutait un peu ce déplacement et ce match, face au merveilleux Platini et à ses camarades.

Eh bien, l'O.M. a su démontrer alors devant cette adversaire nancéien que sa série victorieuse signée au cours des trois dernières rencontres n'était pas seulement le fait du hasard. On s'était aperçu qu'un nouvel état-d'esprit régnait au sein de cette formation. On avait noté aussi un fond de jeu qui n'était pas tellement habituel. Bref on voyait bien quelque chose de changé dans les rangs de l'O.M. Mais on se demandait si toutes ces bonnes dispositions n'allaient pas être en fait qu'un simple feu de paille.

La réponse nous est donc venue hier soir du stade Marcel-Picot où les hommes de Skoblar ont non seulement confirmé leurs récentes sorties, mais ont apporté en plus une certaine assurance, et même une assurance certaine sur leurs réelles qualités.

Nous savons bien que l'on reproche quelquefois la tactique employée, à savoir que l'O.M. se prive la plupart du temps d'un troisième attaquant de pointe. Mais il faut bien reconnaître par ailleurs que la méthode utilisée surtout à l'extérieur donna jusqu'ici d'excellents résultats. Mais à mon sens ce n'est pas du tout la méthode qui est la cause, mais bien l'état d'esprit et la détermination qui semblent animer cette saison l'ensemble marseillais.

Qu'est-ce que cela va donner enfin de championnat ?

Il n'est pas question ici de présager de l'avenir. Disons simplement que l'O.M. actuel fait une excellente impression par son jeu volontaire et appliqué.

Oui, pensons-nous, cet O.M. là est désormais à prendre au sérieux...

Jean FERRARA

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Les réponses aux questions que vous vous posez

 L'O.M. POUVAIT-IL FAIRE ENCORE MIEUX ?

Faire encore mieux cela signifie gagner le match. Ce fut, en effet, possible si l'on tient compte des nombreuses occasions de buts de l'O.M. au cours des deux mi-temps.

Avec un peu plus de chance, une victoire n'eût donc pas été imméritée. Mais en toute justice, il faut reconnaître que Nancy domina le plus souvent et que cette équipe se créa elle aussi quelques belles occasions.

Par conséquent, ne nous montrons pas trop exigeants et considérons ce match nul obtenu sur le terrain de l'adversaire comme un petit exploit, d'autant plus que l'équipe de Nancy sans être peut-être à ce moment l'une des toutes meilleures de France est encore de bonne qualité.

A mon avis, elle devrait rester dans la première moitié du tableau.

 LE BUT DE MAYET ÉTAIT-IL HORS JEU ?

On en discutera à perte de vue mais un fait est indiscutable, l'arbitre de touche, qui était le mieux placé, ne leva pas son drapeau. De notre place, il nous a semblé qu'un autre joueur de Nancy plaçait au centre du terrain était peut-être en position de hors-jeu au moment où le ballon fut passé à Mayet. Quant à ce dernier qui partit pratiquement sous la tribune de presse, notre impression est qu'il est couvert par Trésor un peu trop replié.

Enfin, il ne s'agit là que de péripéties. L'arbitre ayant accordé le but on ne saurait le discuter.

 QUE FAUT-IL PENSER DE PLATINI ?

Platini occupe une place tellement importante dans le football français qu'à chaque fois qu'on le voit jouer on se pose la même question : est-il toujours l'étonnant footballeur que l'Europe entière nous envie ?

En ce qui concerne la classe technique et je sens du jeu, la réponse sera positive Platini est toujours un footballeur d'exception et l'on voit mal d'ailleurs comment, à son âge, quand il n'est pas blessé, il pourrait en être autrement. Mais visiblement hier soir, pendant toute la rencontre, il a manifesté une lassitude certaine. Il a joué le plus souvent en retrait de son équipe, essayant le coup brillant pour le coup brillant. Pour aller jusqu'au bout de la pensée, disons qu'il s'est tenu tout petit peu à l'écart de la rencontre. Il faut quand même reconnaître que Platini a été soumis au cours de ces dernières saisons à un tel régime qu'on comprend parfaitement qu'il ait parfois envie de souffler un peu et de se ménager pour de très grandes occasions.

On lui pardonnera tout si le 16 novembre prochain à Paris, il contribue à la victoire collective de la France entière contre la Bulgarie.

M.F.

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SKOBLAR : "Un point qui vaut de l'or !"

Nous commençons à prendre l'habitude de voir les Olympiens satisfaits à la fin d'une rencontre. Mais il faut avouer que hier soir, au coup de sifflet final, toute la délégation marseillaise affichait un certain sourire assez peu habituel. Il faut croire que ce match nul, enlevé de haute lutte sur le stade Marcel Picot, avait été accueilli avec non seulement une satisfaction légitime, mais aussi avec un rien de fierté.

Josip Skoblar, lui qui pourtant n'était guère enclin à faire une déclaration élogieuse, était le premier à reconnaître les mérites de son équipe.

"Un match nul ici, nous a dit Josip. C'est un point qui vaut de l'or. Je connais bien cette équipe nancéienne, qui est souvent intraitable pour les visiteurs. Ce soir l'O.M. est parvenu à tenir ce redoutable adversaire en échec, et croyez-moi, c'est là une réelle performance. Sur l'ensemble de cette partie, je pense même qu'avec un peu plus de réussite nous pouvions enlever les deux points de la victoire. Mais enfin, ne faisons pas la fine bouche, je suis entièrement satisfait du résultat et une fois de plus je tiens à féliciter tous les joueurs sans exception, qui ont joué dans l'esprit et avec la détermination qui sont les leurs depuis l'ouverture du championnat".

- Est-ce que vous aviez donné des consignes particulières avant la rencontre ?

"Oui, nous avions demandé aux joueurs de se grouper, de fermer le jeu en quelque sorte, pour mieux ouvrir les espaces et jouer le contre. Cela nous a finalement réussi. Je crois à ce sujet, rendre hommage à Jeannot Fernandez, qui a très bien tenu en respect Michel Platini, tout en participant lui aussi au jeu de ses camarades.

Autrement dit, il ne s'est pas seulement contenté de surveiller le stratège lorrain, mai aussi il a soutenu ses camarades dans les actions lorsqu'il le faisait. Tout cela à mon sens est très important".

- Commencez-vous à croire aux chances de cette équipe olympienne ?

" Vous savez, j'ai toujours cru que l'O.M. avait les moyens d'effectuer une bonne saison. Cependant, dans le cours d'un championnat, il arrive des tas de choses, c'est pour cette raison, d'ailleurs, que je me refuse à sombrer dans un optimisme béat. Pour le moment, l'O.M. joue bien, fait des résultats, plait à son public. Alors, espérant que cela continue. C'est la seule chose que je puisse souhaiter au soir de cette rencontre".

M. D'AGOSTINO : LA SÉRIE CONTINUE

M. d'Agostino, à l'image de tous les dirigeants marseillais présents hier à Nancy, ne cachait pas son bonheur.

"Voilà, nous a-t-il dit, l'O.M. bien engagé dans ce championnat. Après trois victoires consécutives, nous venons d'obtenir un match nul à mon sens très élogieux sur le terrain de Nancy. Je pense que les spectateurs marseillais seront notamment nombreux, vendredi soir, pour la venue de Reims".

Quant à M. Gallian, il avait même un peu plus loin dans ses déclarations : "Jusqu'à présent, assurait-il, on ne savait pas trop quelle tournure prendraient les événements. Mais avec ce match nul obtenu ce soir devant Platini et ses coéquipiers, je pense qu'il faut prendre les chances de l'O.M. en considération. Pour moi, une telle continuité dans les résultats positifs prouve quelque chose. L'O.M., j'en suis pratiquement persuadé, ne s'en tiendra pas là".

Marcel Pougenc, lui aussi, était à peu près du même avis.

"C'est vrai, poursuit-il, il faut prendre cette saison l'O.M. au sérieux. Ce qu'ont réussi les gars depuis maintenant quatre rencontres, est vraiment significative".

Quant à M. Mestre, toujours fidèle supporter, bien qu'il occupe un poste de dirigeant, il ajoutait : "L'O.M., à mon sens, a démontré ce soir, non seulement ses moyens, mais aussi ses ambitions, devant une très bonne équipe de Nancy. C'est très encourageant pour l'avenir".

Les joueurs faisaient par ailleurs allusion à ce premier but inscrit par Mayet, selon eux en position de hors jeu. Mais personne, dans l'euphorie d'après match, ne songeait à se plaindre de ce coup du sort.

Migeon, par exemple, reconnaissait que ses camarades, sur le terrain, avaient mérité amplement ce résultat positif.

"Ce fut une très bonne partie, nous dit le gardien, et l'équipe a joué comme il fallait, je crois, devant un adversaire qu'il faut toujours respecter. On nous avait donné des consignes de jouer groupés et de profiter des espaces libres. À mon sens, c'est la seule façon valable de pouvoir s'imposer à l'extérieur. La preuve, c'est que la tactique sans nous réussir. Je suis personnellement d'autant plus heureux de ce match nul, que je n'avais pas été très heureux jusqu'ici lors de mes sorties nancéiennes. Aussi bien avec Saint-Étienne qu'avec l'O.M., J'avais chaque fois enregistrée de sévères défaites. Il faut croire alors que quelque chose a changé. C'est, en attendant, une excellente performance".

Marc Berdoll nous a expliqué ensuite comment il avait inscrit son but égalisateur.

"Bacconnier m'a donné une très bonne balle, nous a dit l'avant-centre. J'ai ensuite profité de la mésentente entre Curbello et son gardien, pour pousser du bout du pied la balle au fond des filets.

"Je suis doublement satisfait, car ce but a permis non seulement d'égaliser, mais aussi d'ajouter un point à mon actif du classement des buteurs".

Victor Zvunka reconnaissait, quant à lui, que la deuxième mi-temps avait été un peu plus pénible pour la défense marseillaise.

"Mais enfin, ajouta-t-il, nous avons su très bien tenir nos adversaires. D'ailleurs, si nous avons souffert un peu plus en deuxième mi-temps, c'est que le but de Mayet, marqué à mon avis en position de hors jeu, nous avait un peu coupé les jambes. Heureusement, l'O.M. a montré par la suite qu'il avait des ressources".

Enfin, nous avons été consulter Jeannot Fernandez, qui s'était très bien acquitté de sa tâche devant Platini.

"J'ai appliqué contre mon adversaire exactement la même tactique qu'au cours de la demi-finale de la Coupe de France gagnée contre la même équipe nancéienne. Platini est un joueur qu'il faut marquer de près. J'ai donc suivi les consignes à la lettre, et ma foi, ce soir, je n'ai pas à m'en plaindre".

Signalons que Boubacar, pour sa part, souffrait toujours de sa cheville blessée. En ce qui concerne Bacconnier, qui dut céder sa place en deuxième mi-temps à Truqui, il souffre des adducteurs, mais aussi d'une légère entorse à la cheville. Rien de bien grave au demeurant. D'ailleurs, il est bien dit que toutes les blessures sont beaucoup moins graves au soir d'un résultat positif. Et celui-ci acquis à Nancy, hier soir, on peut le dire en conclusion, est bien de ceux qui mettent du baume, non seulement sur les bobos, mais aussi au coeur des combattants.

Jean FERRARA

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PLATINI : "Un très bon O.M. "

Dans les vestiaires nancéiens, on était peu euphorique après le résultat final.

"Je suis, c'est vrai, pas mal déçu par ce résultat, nous a déclaré le président Cuny. Nous perdons un point sur notre terrain. Il faut reconnaître que l'O.M. a très bien joué ce match.

"Groupés au mieux du terrain, les Marseillais ont su très bien appliquer la tactique du contre. De plus, je pense qu'ils ont eu un peu de réussite, mais soyons sport, le résultat nul est équitable".

Nous avons interrogé ensuite Michel Platini sur cette rencontre.

"Moi aussi, nous a dit le célèbre joueur nancéien, je ne suis pas satisfait du résultat de cette rencontre. Je pensais que nous parviendrons à battre l'O.M. qui, souvent ici, sur notre terrain, a dû enregistrer de sévère défaite. Les Marseillais, ce soir, nous ont tenu en échec. C'est la preuve que cette équipe est en progrès. Au milieu du terrain, le Suédois Linderoth m'a fait une très forte impression, et il n'est pas le seul joueur de qualité dans cette formation marseillaise. À mon sens, l'O.M., cette saison, a les moyens de disputer les premières places du championnat"

J.F.

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L'opinion de l'arbitre

"Mayet n'était pas hors jeu"

M. Leloup, comme tous ses confrères, n'a pas voulu porter d'appréciations sur le jeu des joueurs. Nous l'avons alors interrogé sur des points particuliers et notamment ce fameux but qu'il avait accordé à Mayet.

"Vous savez, nous a-t-il dit, l'arbitre du centre n'est pas le seul à apprécier les hors jeu. A ce sujet, je vous signale que mes deux juges de touche étaient très bien placés et qu'ils ont laissé l'action du Nancéien se poursuivre, c'est donc que Mayet n'était pas hors jeu. Du haut des tribunes, il a pu paraître en ayant par rapport à son adversaire direct, mais je signale qu'au centre du terrain, trésor, lui, était en retrait, et par conséquent, il couvrait l'attaquant lorrain. Ce n'est d'ailleurs pas au capitaine marseillais que j'ai infligé un avertissement à la suite de cette action, mais à Fernandez qui a eu, disons, un mot malheureux à mon adresse. Mais enfin, cela a n'est pas bien grave. Je pense que le match nul est logique et que l'O.M. dans l'ensemble de la partie m'a paru l'équipe la plus posée et qui, si vous voulez, possédait le mieux son sujet. En clair, un bon match de première division comme l'on aimerait en voir souvent.

J.F.

 

 

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