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Résumé Le Provencal

du 10 janvier 1977

 

LE PIRE A ETE EVITE

 L'O.M. a l'énergie contre NANTES (1-1)

UN POINT PERDU, OU UN POINT PERDU ?

Disons pour ne pas avoir à répondre à cette sempiternelle question, que l'O.M., avec les moyens du bord, a réussi à limiter les dégâts.

Quant à Nantes, dans l'équipe n'a pas produit une impression inoubliable, il vient de prendre un point à l'extérieur, que ses supporters qualifieront de précieux.

Pour ce qui est du match lui-même, les avis sont partagés.

Pour notre part, nous lui attribuerons une note moyenne. Sans atteindre les sommets de part et d'autre, le rythme du jeu fut assez vif et l'engagement constant.

Il est bien évident que Nantes possède un ensemble plus soudé, plus technique que l'amalgame olympien.

En toute circonstance, les Nantais savent ce qu'il faut faire, même si l'on a pu relever quelques imperfections dans le domaine offensif.

Inversement, l'O.M. en fut réduit à improviser de bout en bout avec plus ou moins de bonheur, ce qui est la conséquence inévitable de tous les changements enregistrés. À l'actif des Olympiens, on notera une grande bonne volonté générale et un esprit de corps assez élevé. Ce qui dans les circonstances actuelles les déjà pas si mal.

Pour le reste, ce serait se redire et enfoncer des portes largement ouvertes que de constater que l'O.M. est très limité et, partant, très vulnérable.

Comme on ne voit pas très bien ce qu'une révolution de Palais pourrait lui apporter en ce moment, le vrai réalisme et d'essayer de terminer la saison en évitant le pire, c'est-à-dire la descente en deuxième division.

Pour nous résumer, cet O.M. là à plus besoin de calme, d'encouragements, que de vagues.

LE POINT FORT DE NANTES :

LA DÉFENSE CENTRALE

Nous ne savons pas encore si Nantes sera champion de France cette saison, mais s'il réussit dans son entreprise, il devra beaucoup à sa défense centrale.

Bargas et Rio, bien aidé par Osman et le jeune Tusseau, constituent indiscutablement le point fort de l'équipe.

Or, quand on veut conquérir le titre, c'est-à-dire prendre des points à l'extérieur, une défense centrale, solide et sûre et un atout majeur.

Ce fut justement le cas en ce beau dimanche de janvier, car les trois jeunes attaquants olympiques de Nantes, à l'exception peut-être de Baronchelli ont déçu.

Heureusement pour eux, ils bénéficièrent de l'appui précieux d'un excellent Michel ou d'un Sahnoun pétri de qualités.

Voilà pourquoi, bien qu'elle ait paru hier moins bonne que celle de Nice et celle de Nancy, l'équipe nantaise mérite qu'on lui fasse confiance.

Dans des conditions psychologiques difficiles, elle a réussi à imposer son jeu et à prendre un point ce qui est toujours une bonne performance.

BRACCI ET VICTOR ZVUNKA

IRRÉPROCHABLES

A l'O.M., le point fort constant de l'équipe a été aussi le tandem central Bracci et Victor Zvunka.

S'entendant fort bien, faisant preuve d'une grande prudence, ils assurèrent à leur équipe une base assez solide, ce qui permet d'espérer qu'au bout d'une victoire heureuse.

Il convient également d'accorder une mention aux jeunes militaires Bouze.

Il ne fit aucun complexe et se montra aussi décidé qu'entreprenant.

C'est d'autant plus méritoire qu'il y a deux saisons, précisément, il avait souffert le martyre devant Amisse.

Bereta, dans la limite de ses moyens actuels, a fait le maximum.

Dans un rôle très ingrat de relayeur pour l'ex-dynamique attaquant de pointe qu'il fut, il se dévoua constamment pour la cause de l'équipe.

Jeu professionnellement, il reste un footballeur irréprochable et ce n'est pas de sa faute s'il n'est plus le joueur exceptionnel que l'O.M. crut avoir enlevé à Saint-Étienne.

ALONSO UNE TIMIDE RENTRÉE

Deux joueurs faisaient leur entrée à l'O.M. : Fernandez et Alonso.

Le premier, dans un anonymat presque complet, n'en fit pas moins tout ce que l'on pouvait attendre de lui, après une longue absence pour blessure. On peut croire qu'il ne tardera pas à retrouver son meilleur niveau.

Alonso, à l'opposé, a déçu dans la mesure où l'on attendait trop de lui. Quatre ou cinq passes remarquables (mais Michel a dû réussir une bonne dizaine du même genre), ce n'est pas beaucoup pour une grande vedette sud-américaine.

Nous commençons à croire que ce brave Norberto est un bon joueur, la chose ne saurait se discuter, mais pas un footballeur exceptionnel.

Il faudrait commencer par en prendre son parti. En deuxième mi-temps, par manque de condition physique sans doute, il se "planqua" littéralement, ce qui obligea Noguès à jouer au milieu du terrain.

DEUX BUTS SUR COUPS FRANCS.

On ajoutera que les deux buts du match furent acquis sur coup franc. Emon frappa le premier et fut sans doute le premier étonné d'avoir surprit Bertrand Demanes.

Il est certain que le grand gardien nantais, qui n'eut d'ailleurs que ce tir à ne pas arrêter durant tout le match, a commis une faute grossière dans son placement.

Mais enfin le football n'est-il pas fait que de fautes.

Le but de l'égalisation nantaise eut pour origine un coup franc tiré par Michel. Le capitaine nantais "lifta" le ballon et Sahnoun dont le pied levé aurait pu être considéré comme dangereux, logea le ballon dans la cage.

En cette circonstance, la défense olympienne n'est pas exempte de reproches.

M. Kitabdjian eut le mérite de siffler beaucoup, ce qui lui permit de calmer les esprits.

Dans un match pareil, le rôle de l'arbitre et autant de prévenir que d'intervenir.

Un seul reproche : en fin de match M. Kitabdjian ne tint pas compte des arrêts de jeu.

Sans doute estimait-il que tout était bien, qui finissait assez bien.

Maurice FABREGUETTES

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A demi rassuré

Demi-victoire ou demi-échec ? L'éternelle question des matches nuls concédés à domicile et que José Arribas, lui-même, avait sur le bout des lèvres à la fin de la rencontre, sans pouvoir se prononcer de façon catégorique. Avant de donner notre propre réponse, essayons d'établir un rapide bilan de la situation olympienne, avant le coup d'envoi, bien entendu.

L'O.M. restait sur quatre défaites consécutives, on parlait d'une trésorerie pas tellement florissante, on s'agitait dans la coulisse et même sur l'avant-scène. Bref un climat plutôt préoccupant auquel s'ajoutait l'absence de plusieurs titulaires qui ne faisait rien pour ramener l'euphorie, à la veille de recevoir le leader nantais. Dans de telles circonstances, on imagine aisément quelles auraient pu être alors les incidences d'une défaite. Cet échec, l'O.M. a réussi à éviter et, vu sous cet angle, le petit point enlevé aux anciens protégés de José Arribas apparaît bien plus positif que négatif. Les Olympiens n'ont pas perdu et ce n'est déjà pas si mal. En d'autres termes, on pourrait dire qu'ils ont sauvé les meubles...

Reste évidemment l'autre façon de regarder les choses avec si vous voulez une sévère et lucide objectivité. L'équipe marseillaise avant le match comptait 0 point à la moyenne anglaise. Elle est aujourd'hui à moins un. Un score, il faut malheureusement le préciser, qui ne laisse guère espérer en fin de saison une place dans la première partie du classement. Ce serait plutôt le contraire. De plus, nous n'avons pas besoin d'apprendre à nos lecteurs que cette formation-là, devra se rendre dimanche prochain à Saint-Étienne où, en toute logique, il ne faut pas s'attendre à de bien gros miracle. Ensuite, ce sera Valenciennes au Stade-Vélodrome et le déplacement à Metz pour boucler ce que l'on a appelé le terrible mois de janvier. En un mot, comme en cent, un avenir encore sombre que la rencontre d'hier, hélas, n'a pas contribué à éclaircir.

Et c'est là, justement où ce match nul prend une allure un peu moins réconfortante. Certes, nous fera-t-on remarquer, il s'agissait de donner la réplique à la meilleure équipe française du moment. Mais l'argument ne parvient pas à nous convaincre tout à fait, peut-être parce que les Nantais hier après-midi n'ont jamais donné l'impression d'être, à proprement parler, des adversaires irrésistibles. Bien moins redoutables, par exemple, que n'avaient pu l'être les Nancéiens de Michel Platini.

Que cela ne nous empêche pas de rendre hommage à la volonté louable des joueurs marseillais. Le tandem Bracci-Zvunka, comme prévu, s'en est sorti avec les honneurs. De même que les deux jeunes arrières Bouze et Gransart. Un bon point également à Bereta, Zlataric et bien sûr Emon, auteur du but marseillais.

Quant à savoir, pour conclure, si l'O.M. a pleinement convaincu son monde, c'est évidemment une autre histoire. Comme le déclarait encore Arribas, en continuant à travailler, on peut espérer des lendemains un peu plus chantants. Pour l'heure et pour se tenir à mi-chemin entre optimistes et pessimistes, disons que l'on est toujours à moitié rassuré.

Jean FERRARA

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Les réponses aux questions que vous vous posez

 POURQUOI PRÊT DE 15.000 SPECTATEURS ?

Sans aucun doute en raison du beau temps essentiellement. Certes, Nantes s'est présenté en leader et en champion d'automne, mais c'est de surcroît une équipe plaisante, qui suscite toujours l'intérêt des spectateurs. Mais l'O.M., lui, n'est pas dans ce cas, et surtout auprès de son public depuis quelque temps.

Il n'est que de se rappeler la venue de Nancy...

On peut donc dire que le soleil est venu, hier, au secours du trésorier olympien. Mais ce ne sera, hélas, pas toujours le cas et à moins d'un miracle stéphanois, on peut redouter que le match contre Valenciennes, dans quinze jours, ne se joue dans un stade aux trois quarts désert.

 POURQUOI EST-CE M. KITABDJIAN QUI A ARBITRE CETTE RENCONTRE ?

Initialement, c'est M. Leloup qui avait été désigné. Mais la Commission centrale des arbitres a finalement choisi M. Kitabdjian. Il y a quelque temps encore, cela n'eut pas été possible, car un arbitre ne pouvait, en principe, diriger un club appartenant à la même ligue que lui, sauf bien entendu en cas de derby.

Mais ce règlement a été modifié, nous a-t-on dit et à l'avenir, ce critère d'appartenance à une même ligue ne jouera plus. Ainsi ce sera sans doute M. Hélies, lui aussi de la ligue de la Méditerranée, qui officiera O.M.-Valenciennes.

 QUE PENSER DE L'EXPÉRIENCE BRACCI LIBERO ?

Elle est, dans les circonstances actuelles, la solution la plus raisonnable. Certes, le grand François ne fera jamais oublier Marius Trésor et il n'en a d'ailleurs pas la prétention. Mais on voit mal dans l'effectif qui, en dehors de lui, pourrait assurer ce redoutable intérim.

Bracci qui, à ce poste, tire beaucoup plus d'avantages de sa taille que sur son aile, sans se montrer irrésistible, a fait un bon match, hier. Quelques hésitations bien sur, mais du sang froid et une certaine précision dans la relance : le bilan pour un premier essai est positif.

 COMMENT EMON MARQUA-T-IL ?

Sur un coup franc des 20 m., très appuyé, juste avant la mi-temps. Un tir terrible du pied droit transperçant le mur nantais, pourtant bien près. Mais en l'occurrence, il bénéficia de la complicité de Bertrand Demanes qui trébucha après avoir bloqué le tir et laissa le ballon lui glisser entre les jambes.

Il est à noter que c'est également sur coup franc, tiré par Michel et repris par Sahnoun que Nantes égalisa. Et que l'O.M., qui n'a marqué que trois buts au cours des cinq dernières rencontres, les a obtenus par le seul Emon (2 contre Nancy, 1 hier).

 QUEL FUT LE COMPORTEMENT DES RENTRANTS ?

Ils étaient quatre dans le ce cas : Alonso, Fernandez, Gransart et Bouze.

L'argentin, exception faite de deux ou trois longs services au millimètre, fut une fois de plus au-dessous de sa réputation ; excès d'individualisme, manque de combativité et absence de tir (comme chez tous ses coéquipiers d'ailleurs), on était assez loin du grand match qu'il avait promis à ses supporters !

Fernandez, à court de compétition après quatre mois d'absence, fut moins décevant. Mais il est encore assez loin de son meilleur niveau.

Gransart, en dépit d'un léger K.O. parvint à tirer son épingle du jeu devant Baronchelli, assez peu entreprenants il est vrai.

Quant à Bouze, qui lui aussi avait en Amisse un adversaire plutôt effacé, il se comporta remarquablement tant en défense qu'en attaque.

Appelé chez les "pros" voici deux ans (il avait joué devant Bordeaux et à Nantes), ce garçon qui est actuellement militaire a préféré demeurer amateurs et poursuivre ses études de sciences. Il a prouvé, hier, qu'il n'en était pas moins fort capable de se hisser au niveau supérieur.

 ET LES NANTAIS ?

Comme les Marseillais, il nous ont semblé plus séduisants en défense qu'en attaque, bien qu'ils aient beaucoup plus tiré au but que leurs adversaires. Le jeune trio de pointe, en particulier, s'est montré assez peu de tranchant. Il est vrai qu'il s'agissait d'un match de reprise.

Quoi qu'il en soit, le F.C. Nantes, sans se montrer très spectaculaire, nous a paru avoir deux qualités importantes : la régularité et une certaine sérénité, pour mener à bien les hautes taches auxquelles il est appelé cette saison.

Alain PECHERAL

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ARRIBAS : "UNE 1re MI-TEMPS ENCOURAGENTE"

Quatre défaites consécutives dont deux à domicile, on aurait pu croire que les joueurs marseillais allaient se montrer satisfaits du point obtenu face au leader.

En conséquence, nous nous attendions à trouver dans les vestiaires, après la rencontre, des joueurs souriants et décontractés. Erreur, grossière erreur.

C'était au contraire le silence le plus total, un silence que seul venait troubler le bruit des chaussures frappées avec force contre le dallage pour en chasser la boue.

C'est le président Meric qui le premier rompit le silence. "Pour nous, devait-il dire en substance, l'important aujourd'hui était de ne pas perdre. On pourrait croire que nous avons laissé filer un point, je pense moi que nous en avons gagné un. Par ailleurs, je tiens à souligner l'excellente partie de Gransart et Bouze, deux jeunes joueurs formés au club et qui sont venus prouver que le travail en profondeur finit toujours par payer".

Gérard Migeon, le capitaine, cachait mal une certaine déception. "C'est vrai que obtenir le match nul contre le leader doit être considéré comme une bonne performance, mais si nous sommes quelques peu déçus c'est que la première mi-temps nous laissait entrevoir un succès possible. Le but de Sahnoun, qui, à mon avis, aurait dû être annulé, soit pour hors-jeu, soit pour jeu dangereux, est venu bêtement nous priver d'une victoire à notre portée.

"Néanmoins, si, dans l'avenir, nous faisant preuve des mêmes dispositions morales qu'aujourd'hui, je suis persuadé que nous arriverons à remonter le courant".

Victor Zvunka partageait l'opinion de son équipier : "Bien sûr que je ne suis pas tout à fait satisfait parce que je crois qu'on aurait pu gagner. Je ne suis pas sûr d'ailleurs que le but marqué par Sahnoun soit valable. À noter aussi qu'en trois occasions nous aurions pu bénéficier d'un penalty ; enfin n'y revenons pas, je me contenterai de dire qu'avec Bracci nous nous sommes fort bien entendus. Heureusement, car lorsqu'il n'y a pas Marius en défense ça fait tout de même vide".

Très entouré, José Arribas, répondait à la fois aux représentants de la presse écrite et à ceux de la presse parlée : "En considérant que notre équipe était tout de même pas mal handicapée, en considérant que nous restions sur une très mauvaise série, enfin en considérant que nous avions en face de nous les leaders du championnat, j'estime que le résultat du doit être apprécié à sa juste valeur, même si certains pourront dire que nous avons perdu un point à la maison. Je suis satisfait de la première mi-temps que j'ai jugé encourageante. Par la suite, notre milieu de terrain a quelque peu baissé le pied, ce qui explique que nous ayons été alors moins à l'aise.

"De toute façon, il fallait s'y attendre, puisque pour Fernandez et Alonso, c'était une rentrée, après une assez longue absence. Je pensais avant le match que tout dépendrait du duel ailiers-arrières. En fin de compte, ce sont les arrières aussi bien des Nantais que les nôtres qui ont pris le meilleur sur les attaquants, ce qui explique un nul que j'estime logique.

"Il va maintenant falloir continuer à travailler et nous rendre à Saint-Étienne en challenger".

Interrogé sur les "bruits" qui courent à Marseille (allusion à Skoblar), Arribas se contenta de répondre : "Des bruits courent, je le sais, laissons-les courir".

Le grand Bracci n'était pas mécontent de son match : "A vrai dire, disait-il, j'étais confiant avant même que ne débute la partie. Nous avions beaucoup travaillé avec Victor et je savais que nous arriverions à tirer notre épingle du jeu. C'est un poste qui me plaît parce qu'il permet d'avoir une large vue sur tout le terrain. J'ai hésité à prendre des risques car en tout état de cause l'important n'était pas que je me mette en valeur mais que je rende à l'équipe un maximum de services. À mon avis, le nul et équitable mais honnêtement si nous l'avions remporté, personne n'aurait pu crier au scandale mais croyez-moi nous entendrons reparler de ces Nantais car ils forment une équipe qui allie la jeunesse, l'enthousiasme et l'ambition. Autant d'atouts qui risquent de s'avérer maîtres."

Le jeune Bouze a surpris plus d'un spectateur par son excellent comportement devant Amisse, considéré comme le meilleur ailier gauche de France pour beaucoup.

"J'avais une revanche à prendre sur le Nantais qui voici deux saisons m'avait fait passer un très mauvais après-midi au stade Marcel Saupin. Je crois avoir réussi dans mon entreprise. À vrai dire j'ai terriblement souffert en fin de match car non seulement je n'ai pas le rythme de la première division mais, le plus, étant actuellement militaire, je ne peux véritablement m'entraîner comme je le souhaiterais.

"Aujourd'hui tout le monde s'est battu de la première année à la minute, c'est à mon sens important pour les prochains matches".

Nous laisserons la conclusion au "revenant" Jean Fernandez : l'ex-Biterrois, rouge comme une écrevisse à la sortie de la douche, était tout sourire : "Mon genou a tenu, je n'ai absolument rien senti de la première à la dernière seconde et c'est là l'essentiel. Bien entendu, comme il fallait s'y attendre, j'ai "ramé" surtout dans la dernière demi-heure. Songez qu'en trois mois et trois semaines, je n'ai joué qu'une mi-temps. Désormais, je pense que je vais retrouver assez rapidement une condition physique acceptable. Pour ce qui est du match, j'estime que nous n'avons pas lieu d'être déçus, certes ce ne fut pas parfait, loin s'en faut, mais si avant la rencontre on m'avait dit que nous allons faire match nul, j'aurais signé des deux mains pour un tel résultat" .

Vous voyez, nous avons même rencontré un Olympien heureux.

André de ROCCCA

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Jean Vincent : "Pour des moribonds, les Marseillais ne se portent pas trop mal..."

L'entraîneur nantais, Jean Vincent, a analysé avec beaucoup d'objectivité cette rencontre : "Pour des moribonds, je trouve que les Marseillais ne se portent pas trop mal. Ils nous ont donné du fil à retordre et, en définitive, nous devons être satisfaits du résultat car, à présent, étant donné notre position, chaque match sera très difficile. "Nous avons encaissé un but bête, à la fin de la première mi-temps, et il nous a fallu cravacher pour refaire notre handicap. Il nous a manqué le petit truc, le petit déclic pour faire la décision. N'importe comment, ce match nul confirme nos bonnes dispositions actuelles !"

Le directeur sportif, Robert Budzinski, était très souriant : "En définitive, nous sommes très satisfaits du résultat. Certes, nous partageons à présent la première place avec Lyon et Bastia, mais la semaine prochaine, nous recevons Bastia à domicile, et ce match comptera double. Je pense que le match amical que nous n'avons pas pu disputer contre Anderlecht a nui à notre condition".

Quant à Michel, il constatait : "Au début, notre équipe a eu un peu peur. Le terrain était gras et ne permettait pas de bien jouer, et puis nous avons encaissé un but stupide, mais il est vrai que le tir d'Emon était très appuyé. Nous avons eu raison d'être prudent, et, finalement, tout ne s'est pas trop mal passé.

Tussaud, de son côté, s'est montré philosophe : "En déplacement, ce n'est jamais du gâteau. Aussi, nous devons être satisfaits de ramener un point de la Canebière".

Alain DELCROIX

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