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Résumé Le Provencal

du 30 octobre 1974

 

Déception : l'O.M. domine et perd un point

Les Marseillais ont été asphyxiés par Troyes (0-0)

Trop dominer

est mal jouer

On attendait le bonus et l'on a attendu jusqu'à la quatre-vingt-dixième minute... le but !

Pourtant, ce ne sont ni les occasions, ni les corners qui manquèrent à l'O.M. Si, comme en boxe, il y avait une décision aux points, les Olympiens auraient gagné tous les rounds, ou presque.

En fait, contre et avec le vent, les Troyens ont surtout réalisé une grande performance défensive.

Depuis le début de cette saison, aucune équipe n'a jamais été aussi dominée que ne le fut Troyes, hier soir, au stade Vélodrome.

Cela dit, et compte tenu de l'influence du mistral, il faut objectivement reconnaître que l'O.M. a très mal joué le coup, surtout en première mi-temps.

On le sait, on l'a déjà dit et répété, avec le vent, trop dominer est toujours mal jouer.

Or, emportés par une grande bonne volonté, les Olympiens, au lieu d'occuper rationnellement le terrain, se contentèrent de porter le ballon et de le reporter sans cesse, contribuant ainsi à créer d'horribles mêlées à quelques mètres de la cage de l'excellent gardien Formici.

Dans le football moderne, les places ne sont pas obligatoirement occupées par les titulaires.

Tout le monde est ailier, tout le monde est avant-centre, tout le monde est arrière, tout le monde est milieu de terrain.

C'est la théorie.

Mais dans la réalité des faits, quand on voit tous les joueurs d'une même équipe, les uns à côté des autres, dans un abominable magma, on ne peut s'empêcher de dire que cette interprétation du football moderne est complètement fausse.

L'O.M. dispose, avec Paulo Cezar et Emon, de deux ailiers assez remarquables, mais malheureusement, ils jouent trop peu souvent à leurs places ! Il est bien beau de voir monter à tour de rôle Bracci ou Vanucci, mais assez régulièrement, les centres de ces joueurs vont à l'adversaire, où passent trop loin des partenaires démarqués.

Le principe même du football moderne est dans l'utilisation des joueurs, à n'importe quelle place, mais tout en conservant les distances de jeu.

L'équipe olympienne a, hier soir, trop souvent ressemblé au pack d'une équipe de rugby, pour que son jeu ait pu être, finalement, efficace.

LE VENT EN POUPE

En première mi-temps, l'O.M. avait joué avec le vent en poupe, et quand ce vent est le mistral, ce n'est pas rien. Ce qui se traduisit par un véritable siège de Troyes. Mais on s'aperçut une fois de plus, que le vent est un faux ami des footballeurs.

Tant est si bien que l'O.M. après avoir joué quarante minutes sur quarante-cinq, dans le camp troyen, n'avait eu que quatre ou cinq occasions franches de buts, ce qui permit d'ailleurs à Formici de démontrer une belle sûreté.

Inversement les Troyens accablés par le vent et obligé de multiplier les petites passes pour se tirer d'affaire, avaient réussi à menacer Charrier à plusieurs reprises.

Dans toutes ces contre-attaques troyennes, conduites collectivement par la force des choses, on avait remarqué la finesse de Dumat et de Zywica, les qualités de dribbleur de Petkovic et le perçant de Tonnel.

UNE 2e MI-TEMPS POUR RIEN

Ne revenons pas sur cette deuxième mi-temps qui se traduisit par un nouveau 0 à 0.

Les Troyens, à mesure que le temps passait, se replièrent de plus en plus nombreux en défense, tant et si bien qu'en fin de rencontre on aurait cru assister à un match de rugby.

Il y eut devant la cage de Troyes des mêlées épiques, dans lesquelles on put voir engagés environ vingt ou vingt et un joueurs.

Il est bien évident que dans ces conditions, l'O.M. perdit le plus clair de son avantage, constitué par la classe de ses joueurs.

Quand tous les joueurs s'imbriquent les uns dans les autres, ils se valent tous, et le ballon ne va pas au meilleur mais au plus énergique.

C'est la plus grosse erreur qu'ait pu commettre l'O.M., au cours de cette rencontre, en ne sachant pas élargir le jeu vers : se laisser un peu dominer, pour pouvoir contre-attaquer.

PAULO CEZAR ET JAIRZINHO

Au sujet de l'O.M., on posera maintenant de plus en plus la question : qu'ont fait Paulo Cezar et Jairzinho ?

Paulo Cezar marqué de très près par le petit Dos Santos, sortit assez souvent de sa boîte à malice pour montrer quelques échantillons de son grand talent.

Mais ce ne fut pas suffisant, et il est bien évident que Paulo Cezar est maintenant tellement bien connu en France que le temps de la liberté est fini pour lui. De plus en plus, et au cours de toutes les rencontres, il va être soumis à un marquage vigilant.

Jairzinho, lui, n'a pas encore retrouvé sa forme.

Par rapport aux rencontres qu'il a livrées dans la récente Coupe du Monde, et nous ne voulons pas remonter à celle de Mexico, il est très en deçà de ses performances.

Hier soir, il fut régulièrement contré par son adversaire direct Jacques, et il ne fut jamais en position de tir.

Bref, le Jairzinho que nous avons vu hier soir n'est que l'ombre du grand joueur que l'on a connu. On peut tout de même espérer que cela s'améliorera avec le temps.

UN ÉCHEC POUR L'O.M.

Il est bien certain que, compte tenu de ses ambitions et de ses efforts de recrutement, ce match nul peut être considéré comme un échec pour l'O.M.

L'ensemble de l'équipe sur le plan de la condition physique n'a absolument rien à se reprocher. Mais elle a paru manquer grandement d'intelligence collective.

Pourtant, hier soir, l'équipe de Troyes était venue à Marseille sans grande ambition. Ce n'est que peu à peu, à mesure que passaient les minutes, qu'elle envisagea le partage des points.

Dans cette sympathique équipe, il y a tout de même quelques joueurs de talent.

On a hier soir, remarquait principalement l'Argentin Zywica et le jeune Dumat, tous deux très précis très techniques, et, partant, fort précieux pour leur équipe.

Mais l'ensemble de la défense a, elle aussi, fort bien joué, le gardien Formici justifiant sa réputation.

En attaque les rares fois où il fut mis à contribution et en position par ses partenaires, Tonnel a prouvé qu'il possédait de grandes qualités.

Quant au Yougoslave Pektovic qui joua, lui aussi la dernière Coupe du Monde, il mit à son actif des actions très brillantes mais il parut émoussé en 2e mi-temps.

Maurice FABREGUETTES

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Ils disent

Jules Zvunka :"Nous nous sommes heurtés à un mur"

Les Olympiens dans l'ensemble affichaient une certaine déception à leur retour aux vestiaires.

M. Meric, le premier, avait son visage des mauvais jours : "Il est certain, nous a-t-il nous a dit le président que je ne m'attendais à beaucoup mieux. Nous étions trop persuadés de remporter ce match haut la main. Cela prouve que, de toute façon, il faut savoir garder la tête froide et surtout ne pas s'engager avant une rencontre.

"Le championnat est encore long et c'est justement ce jour de contre-performance qui doit nous donner à réfléchir. Quand on a des ambitions, il ne faut jamais mésestimer un adversaire"

Ceci dit, j'estime que nos joueurs se sont tout de même battus avec toute leur conscience professionnelle. Ils ont tout simplement manqué de réussite.

Quant aux Troyens, ils avaient décidé de masser toute leurs forces en défense. C'est une tactique comme une autre qui leur a réussie ce soir, mais qui ils n'ont rien fait pour agrémenter le spectacle".

Ce n'est pas de cette manière que je conçois, pour ma part, le football. C'est bien beau de préserver un point, encore faut-il ne pas décevoir le public !"

JULES ZVUNKA :

"DOMMAGE" !

Jules Zvunka partageait à quelque chose près l'opinion de son président.

"Je suis déçu par le score nous a confié l'entraîneur mais je ne vois pas ce que je pourrais reprocher à l'équipe. L'O.M., ce soir, s'est littéralement heurté à un mur.

Troyes a opéré pendant toute la rencontre avec 4 arrières et 2 couvreurs. Il était bien difficile, dans un tel contexte, de pouvoir confectionner du bon football et de trouver le chemin des filets".

- On a eu l'impression que l'O.M. jouait sans avant-centre, ni ailier de position ?

"C'est précisément pour contrecarrer la tactique troyenne, nous a répondu Zvunka. Il fallait que tous nos attaquants changent constamment de place pour essayer d'ouvrir une brèche.

"Hélas, nous n'avons pu réussir dans notre entreprise. N'oublions pas que le vent nous a joué aussi un vilain tour".

Jules Zvunka a ensuite considéré les résultats de la soirée qui auraient pu se révéler favorable si...

"C'est dommage, nous a-t-il dit. Nous avions l'occasion, ce soir, de nous rapprocher un peu plus du poste de leader ; enfin, nous tâcherons de rattraper ce point perdu."

Claudio Coutinhos reconnaissait lui aussi que l'adversaire du soir avait tout fait pour préserver son point du match nul. "Troyes a bien joué le coup comme vous dites, il faut cependant reconnaître que l'O.M. n'a pas eu de chance, une telle domination méritait, à mon avis, au moins un but".

Les deux Brésiliens étaient également déçus de ce partage de points. Jairzinho affirmait qu'un défenseur troyen s'était rendu coupable d'une faute demain de la surface de réparation : "Cela méritait incontestablement un penalty", affirmait Jair.

Quant à Paulo Cezar, il regrettait que Georges Eo n'ait pu convertir en but une très bonne occasion en première mi-temps : "Si Georges avait réussi à mettre cette balle au fond des filets, déclare Paulo, nous aurions enlevé ce match sans aucun problème. Je dois reconnaître cependant que nous adversaires ont fait de l'anti-jeu caractérisé en se massant systématiquement devant leurs buts. J'ai rarement vu jouer au football de cette manière".

Signalons que Raoul Noguès, qui dut céder sa place en cours de rencontre, souffre d'une légère distension de ligaments au genou. Il ne sait pas encore s'il pourra tenir sa place à Nîmes.

Dernières nouvelles : Claudio Coutinho annonçait aux vestiaires que les contacts avec l'Argentin Troisi étaient sur le point d'aboutir. Il faut donc s'attendre à ce que ce jeune ailier signe incessamment un contrat avec l'O.M. On parlait même de sa venue imminente. Il y aura peut-être du nouveau dans le courant de la journée.

Jean FERRARA

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Les Troyens : "Un point bon à prendre"

Dans le camp troyen, on n'exultait pas outre mesure, mais on était satisfait de ce résultat après plusieurs matches décevants.

L'entraîneur Pierre Flamion été souriant, mais pas exubérant. Il nous a dit : "Nous avons bien joué le coup, surtout en première mi-temps ; en deuxième mi-temps, nous espérions mieux faire avec le vent ; cela ne s'est pas produit, mais tant pis, nous avons réussi un match nul, intéressant pour nous ; je ne sais pas si beaucoup d'équipes parviendront à faire la même chose au stade vélodrome de Marseille !" Parizon nous a dit de son côté : "Nous avons réussi à museler les Brésiliens ; pour nous, c'est un joli titre de gloire, d'autant que nous avions eu un dangereux passage à vide. Au premier abord, nous étions venus à Marseille, avec l'intention de ne pas encaisser de buts !"

Cette opinion était partagée par le gardien Formici : "Ce résultat nous fait plaisir ; nous avions peur d'un carton, certes ! et puis, moi, depuis quelque temps, je commençais à être découragé, car nous prenions beaucoup de buts, maintenant, je crois que c'est fini !"

Alain DELCROIX

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Le fait du match

Zéro à Troyes !

Pendant 90 minutes, tout un peuple y a cru. Mais le but libérateur, celui qui aurait déchaîné l'enthousiasme, n'est pas venu. Joseph Bonnel, l'homme des dernières secondes, n'est plus là. Et l'O.M., joue sans ailier, ce qui n'est pas fait pour lui faciliter les choses.

Et pourtant, si on peut reprocher aux Marseillais une erreur tactique, on ne pourra leur reprocher d'avoir fait preuve de mauvaise volonté. Ils ont tout tenté. Avec et contre le vent. 90 minutes durant, ils ont "campé" dans la surface de réparation troyenne.

On avait donc raison d'espérer. On espérait une passe lumineuse de Paulo, un rush de Jair, une envolée d'Emon. Même Trésor, Lemée, Vannucci, Bracci tentèrent leur chance. En vain.

Le rusé Ulysse aurait peut-être trouvé le stratagème pour faire voler la défense troyenne en éclats. Les joueurs de l'O.M. ont dû renoncer. En cette très fraîche soirée automnale, Paulo Cezar et Jairzinho ont découvert un ennemi : le mistral.

À la fin de la partie, au moment même ou le folklorique et efficace M. Wurtz donna son dernier coup de sifflet, les Troyens se jetèrent dans les bras les uns des autres ; ils avaient atteint leur objectif ; ils avaient joué un mauvais tour à cette équipe marseillaise constellée de vedettes, ils étaient heureux, et nous le faisaient voir.

C'est leur droit, mais c'est aussi le nôtre de leur reprocher de telles démonstrations. Après le spectacle qu'ils nous avaient offert, il n'y avait vraiment pas de quoi s'exhiber ainsi.

Certains critiqueront aujourd'hui les Phocéens. Nous nous contenterons de donner aux Troyens un zéro pointé.

André de ROCCA

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Les réponses aux questions que vous vous posez

Pourquoi Noguès, très incertain lundi, a tenu sa place hier ?

- D'abord parce qu'il a été soigné énergiquement et efficacement, toute la journée d'hier, par Marcel Prévost. Ensuite parce que sa blessure n'était pas des plus graves. En effet, Noguès avait été victime seulement d'un coup et non d'une entorse. Ceci dit, il a peut-être été imprudent de le faire jouer. La meilleure preuve en est qu'il a dû quitter le terrain en deuxième mi-temps.

Devant combien de personnes s'était joué le dernier O.M.-Troyes ?

- Ce match, avait eu lieu le 17 février 1974, en diurne et pour cette rencontre, on avait dénombré 6.847 spectateurs. Il y en avait hier soir quatre fois plus.

Est-il plus facile de jouer avec le vent que contre ?

- Les avis sont là-dessus partagés. Avec le vent dans le dos, une équipe, en règle générale domine ; elle menace donc constamment la défense adverse, qui, la plupart du temps, doit se contenter de dégager au petit bonheur la chance, sans pour autant écarter le danger. Ceci précisé, il est bien évident que l'attaque, aidée par le vent, se heurte à deux problèmes souvent insolubles. Comment assurer les passes et diriger les tirs et comment prendre à défaut une l'équipe adverse dont pratiquement tous les joueurs sont groupés dans leurs 18 mètres ? Hier soir, pourtant, le vent n'a pas joué un grand rôle puisque Troyes était venu à Marseille visiblement pour se contenter d'un nul et ne prit jamais aucun risque, ni avec ni contre le vent.

- Quel a été le défaut majeur de l'O.M. ?

- On peut se trouver plusieurs réponses à cette question. On vous dira que les attaquants marseillais ont été maladroits. À notre avis, le défaut majeur de l'équipe, c'est d'avoir joué pratiquement sans ailier, puisque même Emon se retrouva souvent au centre de l'attaque. Ce qui fait que les joueurs phocéens se retrouvèrent tous groupés ; la défense troyenne n'en demandait pas autant.

- Pourquoi M. Wurtz a-t-il fait jouer deux balles à terre ?

- Pour une raison bien simple ; : parce que, par deux fois, les ramasseurs de balles avaient touché le ballon alors que celui-ci n'était pas encore sorti du terrain ; il fallait donc faire jouer une "chandelle".

- Y avait-il penalty en deuxième mi-temps ?

- C'est un sujet très délicat. Interrogé après le match, M. Wurtz maintint que les défenseurs troyens n'étaient pas fait une main. C'est également l'avis des visiteurs, alors qu'au contraire les Marseillais soutiennent que la faute était flagrante. Dans un tel cas, il faut toujours faire confiance à l'arbitre, qui, en théorie, est le mieux passait. On a d'ailleurs remarqué hier soir M. Wurtz qui, en grande condition physique, était toujours très près de l'action.

- Jairzinho et Paulo Cezar ont-ils mieux ou moins bien jouer qu'à Lens ?

-Il est toujours difficile de faire des comparaisons pour des matches qui sont, bien entendu, différents. Toutefois, gênés par le mistral, les Brésiliens n'ont pas eu leur rayonnement habituel. Dans le Nord, Paulo et Jair n'avaient pas été irrésistibles, mais ils avaient souvent affolé la défense lensoise, alors qu'hier soir ce ne fut que très rarement le cas.

André de ROCCA

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En marge du match O.M.- TROYES

Paulo et Jairzinho : " Brrr !"

Le vent glacial qui soufflait hier sur Marseille, a, bien entendu, découragé bon nombre de candidats spectateurs, au grand dam des dirigeants olympiens.

"Encore heureux, nous a dit l'un d'eux, que la télévision nous donne involontairement un coup de main en passant un film que tout le monde a vu !"

oOo

Jean-Louis Hodoul, depuis la sérieuse blessure qui l'avait éloigné de longs mois des terrains la saison dernière, éprouve quelques difficultés à retrouver sa place au sein de l'équipe pro du TAF.

Il y avait profité du déplacement de ses camarades à Marseille pour venir passer 48 heures dans sa famille. Une occasion d'évoquer, avec ses amis journalistes, le bon vieux temps olympien.

oOo

Pierre Flamion ne nous a pas caché qu'Antoine Kuzowski l'intéressait toujours, que ce soit sous la forme d'un prêt ou d'un transfert. Mais les dirigeants olympiens ne semblent pas disposer de se séparer de "Kuzo" dont ils attendent impatiemment le retour au premier plan.

oOo

Autre bruit de transfert : celui du Yougoslave Ilija Petkovic, auquel plusieurs grands clubs, dont Anderlecht, font les yeux doux. "Transférer un joueur est toujours possible nous a dit Flamion. Le problème consiste à le remplacer. Evidemment".

OOo

Paulo Cezar et Jairzinho avaient enfin trouvé l'emploi des superbes manteaux achetés en pure perte, en vue du déplacement de Lens.

Jair s'était même muni en outre de gants de laine. Très élégant, certes, mais fort gênant pour signer les nombreux autographes qui lui furent réclamés dans les avancées d'ou lui et ses partenaires, à l'exception de Tresor et Jules Zwunka, installés au chaud dans le poste micro, suivirent la première mi-temps du match de lever de rideau.

Le pauvre Jair, submergé, dut apposer son paraphe sur les objets les plus divers, allant du paquet de gauloises à la carte de membre de l'O.M. Succès populaire qui provoqua de la part d'un supporter la réflexion suivante :

- "Si j'étais sûr que ça marche aussi bien avec les grives, je l'emmènerai tous les matins comme appelant".

oOo

C'est Marcel Prévost qui le dit : "Le jeune Bouze, qui opère en troisième division, fera avant un an ses débuts chez les pros". Il est vrai que ce garçon ne manque pas de classe.

oOo

C'est au même Marcel Prévost, que l'on a dû la présence de Raoul Noguès sur le terrain hier soir. Toute la matinée, hier, il l'avait en effet énergiquement soigné dans son cabinet. Si bien que la cheville du franco-argentin avait, ce soir, retrouvé un volume normal.

oOo

M. Meric et M. Joseph Charrère ont invité un jeune homme, hier, à assister à leurs côtés au match O.M.-Troyes. Il s'agit de Jean Yves Gasto, un supporter de Sainte-Maxime, victime d'un accident de la route, qui se remet de ses graves blessures. Un geste que nous tenions à souligner.

lain PECHERAL

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