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Résumé du Petit Provencal

du 20 mai 1937

 

 

Devant près de 15.000 personnes se déroula cette mémorable partie

qui vit les Sochaliens triompher des Marseillais par 1 but à 0

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Courtois a marqué le but vainqueur sur un coup franc 17 minutes avant la fin

C'était dimanche, hier au stade Fernand Bouisson, c'était même plus qu'un dimanche car l'ambiance des grands jours fut dépassée au-delà de toutes les prévisions. On savait certes que l'Olympique de Marseille possédait déjà son titre de champion de France de par le nombre de ses victoires incontestable. Mais on connaissait également la valeur du Football club de Sochaux qui détenteur de la Coupe de France, voulait obtenir la seconde place du Championnat professionnel qu'enviait aussi le fameux Racing-Club de Paris, classé seulement à un point des Sochaliens.

Cette seconde place comportant la participation avec l'O.M. au futur Tournoi de l'Exposition Internationale en compagnie de Chelsea, Bologne, Slavia enfin les meilleurs "onze" d'Europe.

D'autre part les Doubistes que nous avons eu l'occasion d'interviewer avant le mach de nous cachaient pas que l'acte final du Championnat se terminerait pour eux en une réelle apothéose s'ils battaient l'O.M. Pensez donc, les tenants de la Coupe 1937, vainqueurs des champions de France.

Dans un coin, Di Lorto, modeste comme nous le connaissons, devine notre interrogation ;

"Oh ! vous savez un petit match nul arrangerait tout le monde".

Et le jeune Martiguais de nous rappeler ce bon public de l'Huveaune qui l'acclama si frénétiquement :

"Cela me fait tout de même quelque chose de rejouer sur un terrain en de pareilles circonstances".

Notre meilleur gardien de buts français - Di Lorto, jouera dimanche contre l'Irlande - n'est pas étonné de la massive publicité qui s'est faite sur le match de ce jour. Mais il est surpris par l'analogie établie par un de nos littérateurs sportifs avec le combat des Horaces et des Curiaces. Sans entrer dans l'histoire romaine, sous Tullus Hostilius, nous lui expliquons qu'il s'agit seulement d'une question de prééminence. "Panem et Circences". Nous avons les jeux aujourd'hui, mais, aurons-nous du pain demain ?

Dès 14 h 30, tous les moyens de transport sont utilisés pour se rendre à l'extrémité du Prado. Bien entendu, tout est loué depuis le matin.

Des contestations s'élèveront naturellement pour les places réservées, mais les discussions diminueront à mesure que s'approchera l'heure du grand match. Un supporter acharné ne pouvant s'asseoir, s'écrira à la ronde parodiant le vers de Rostand : "C'est un match qu'il faut voir debout !".

Près de nous, les joueurs basques qui tiendront la vedette après demain contre l'O.M., s'installent pour juger du mieux possible le jeu de leurs futurs adversaires. Ils ont battu deux fois le Racing à Paris et espèrent battre l'Olympique à Marseille. Nous verrons.

Le ciel noir de nuage ne laisse rien présager de bon. Mais on n'y pense guère et il faudra l'orage peu avant le match pour que ceux qui n'ont pas la change de posséder un ticket en tribune, cherchent vainement à s'abriter et finalement, demeurent stoïques sous la pluie.

Heureusement des éclaircies se produisent, permettant aux supporters d'applaudir aux prouesses des juniors de Lambèse, venus donner la réplique à ceux de l'O.M. au lever de rideau.

Une grande finale

C'était véritablement une grande, une très grande finale qui, malgré le jour de semaine et malgré le temps aussi, avait attiré sur le ground du stade Fernand Bouissons un public qu'on peut évaluer à près de quinze mille personnes, le temps était fort incertain quand M. Vandeputte assistée de MM. Vezolles et Oliva, appela les équipes sur le terrain.

Tour à tour Sochaux, en chemisettes or et en culottes bleues, sous la direction de Mattler, puis l'O.M. Toujours en blanc, suivant Bruhin, pénètrent sur le terrain, sous les applaudissements nourris de la foule.

La partie

Voici la balle au centre et Sochaux engage. La balle, poussée par Abbeglen, va vers le camp local, mais Granier renvoie et le ballon sort en touche. C'est Ignace qui ouvre sur Weiskopf, mais le ballon sort à nouveau et Abbeglen, sur la remise en jeu, s'en empare et en profite pour lancer Lauri : mais Granier surveillait étroitement son homme et une touche met un terme à cet essai. Voici maintenant Zermani, qui part en trombe le long de la touche ; il n'y aura pas de suite à cette action. La pluie tombe fine, rendant glissant le terrain. Teletcha est dépossédé de la balle par Asnar.

Jusqu'à présent, Sochaux donne une meilleure impression par sa cohésion et sa précision. L'O.M. joue en retrait. Bruhin renforçant ses backs. Zermani part et centre sur Zatelli qui file sur sa gauche, mais Weiskopf avait quitté son poste, d'où il en résultat un service à Courtois, qui déboule avec puissance et n'est arrêté qu'à vingt mètres des bois par Ben Bouali et Bastien, accourus.

Sur le renvoi, c'est au tour de Di Lorto d'intervenir sur un service de Weiskopf à Zatelli, qui, d'un retourné très précis donne au keeper sochalien l'occasion de montrer son brio ; de suite après, c'est Asnar qui shoote sans plus de succès.

Le Ballon mieux contrôlé par les visiteurs évolue un temps au centre du terrain ; un shot trop mou à ras de terre est cueilli sans peine par Vasconcellos aux aguets.

Jeu au centre à nouveau ; Abbeglen repart à l'attaque, c'est Henri Conchy qui intervient et sur son renvoi, Weiskopf file, mais son tir est gêné et la sphère sort en touche.

Sochaux ne perd pas de temps et tout après, amorce par sa gauche une belle offensive. Lehmann centre bien mais Courtois ne réceptionne pas et Granier dégage son camp local.

A l'O.M. ça ne gaze pas encore aussi bien que chez les visiteurs ; depuis le début de la rencontre, un homme se signale à l'intention de tous, pour le terrain qu'il couvre et l'efficacité de ses interventions ; c'est Ignace, qui lance vainement Zermani ; puis le même homme, qui sait s'imposer, ture un centre shoot que Di Lorto cueille de volée sous les applaudissements du public.

Et Sochaux, toujours dans un meilleur style, réamorce ses attaques : un shoot sec de Courtois gêné par Bruhin et Conchy dans son tir, donne à Vasconcellos l'occasion d'un arrêt classique ; sur le renvoi, et sans attendre, c'est Abegglen qui tente sa chance, mais le dos de Conchy pare le coup.

Récidive de l'attaque sochalienne par Williams, avec un shoot en coin à ras de terre que "El Jaguar" bloque bien.

L'O.M. évolue et court derrière la balle, mais ne l'utilise pas au mieux quand elle échoit à un de ces joueurs. Au contraire, les "Peugeotistes" jouent par tous leurs attaquants ? Teletchare, sur un centre d'Abegglen, fait un "heading" qui passe au-dessus.

Il y a seize minutes que l'on joue.

Voici le premier coup franc ; il est sifflé contre Bruhin. Tiré du coin gauche à la limite des dix-huit mètres par Abegglen, le ballon est loupé par Vasconcellos, mais le tir est trop à coté et l'ustensile sort.

Sochaux procède par de larges ouvertures et de grands déplacements d'ailes. Un shoot de Teletchar à mi-hauteur de vingt mètres, est mis en corner par le gardien local. Lauri shoote ; Abegglen reprend de volé ; le but parait irrésistible, mais de la tête, Ben Bouali sauve superbement.

A noter que depuis le début, les demis visiteurs sont tous à l'attaque, Szabo délaisse Zatelli et semble réserver ce travail à sa paire d'arrières.

Corner pour l'O.M. tire, par Weiskopf ; Zatelli reprend de la tête, Ignace reprend par un heading lui aussi, mais finalement, Di Lorto intervient et donne à courtois l'occasion d'une nouvelle descente en trombe. L'avant centre sochalien dribble trois locaux et sur le point de shooter, est arrêté par Ben Bouali.

Voici maintenant un dégagement de Bruhin, mais aussitôt c'est un coup franc sifflé contre Zatelli, pénalité sans résultat d'ailleurs. Enfin l'O.M., semble un peu se dégager de l'emprise visiteuse. Zermani part, évite Lehmann et centre. La reprise de la tête de Zatelli, passe au-dessus. Bruhin dégage ensuite heureusement un centre de Lauri et redonne le ballon à Ignace. Ce dernier fonce et sert Zatelli dont le shoot bien dirigé est bloqué par Di Lorto. Pour n'être guère en reste, c'est au tour du "jaguar" de mettre fin une action personnelle de Courtois qui Bruhin surveille sans cesse.

A trente mètres des buts, un crochet de Conchy à Courtois, vaut un coup franc qu'Abbeglen botte à côté, sous le regard attentif de Vasconcellos à la parade.

Sur la touche où il file, Zermani, à son tour, est crocheté par Lehmann ; Bastien tire le coup-franc. Weiskopf reprend et Bruhin dernier possesseur, envois loin.

L'O.M. augmente ses attaques, qui quoique moins ordonnées, n'en demeurent pas moins dangereuses. Sur un centre de Weiskopf descendu, Zatelli reprend le ballon en arrière, mais ce shoot vicieux et magistralement arrêté par un Di Lorto superbe. Sur le renvoi, Sochaux attaque par Lauri, mais Granier parvient à ramener le jeu au centre du terrain. Pas pour longtemps toutefois, car en possession de la balle Courtois file, marqué aussitôt ; il ouvre sur Abbeglen qui tire dans les bras de Vasconcellos.

Sochaux cherche un résultat positif : sa nouvelle attaque est déclenchée par Williams, sans conclusion. La pluie qui avait cessé de tomber un instant, reprend. Les joueurs n'en ont cure et Ignace botte de loin, imité peu après par Zermani, qui de trente mettre envoie au-dessus.

Ben Bouali stoppe Lauri dans sa foulée et la balle passe à Asnar. Ce dernier tente inutilement sa chance, alors que tout lui dictait de passer à Zatelli, en bonne position.

L'heure avance et le score reste vierge. Sochaux a confectionné le meilleur football, mais par à-coups l'O.M. a su se montrer dangereux aussi.

Sur cette fin de mi-temps, la cohésion semble revenir aux locaux et les attaques fusent et succèdent par la droite, mais Lehman, excellent demi marque étroitement Zermani. Cependant sur une échappée, ce dernier passe à Zatelli qui reprend de volée. Son shoot est de peu au-dessus.

A 3 minutes du half, nouvelle attaque marseillaise par Aznar, Zermani et Ignace mais Di Lorto cueille la balle et permet à Abegglen de repartir à l'assaut des bois de l'O.M. quand retentit le sifflet qui met un terme au premier acte de ce "drame" sportif.

 

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La deuxième mi-temps

Il pleut de plus en plus quand les équipes reviennent et que l'O.M. engage. Entre temps, Di Lorto a été l'objet d'une chaleureuse ovation de la part du public.

Zatelli descend, mais Lalloué intervient, sert Courtois qui à son tour est arrêté et le jeu se cantonne n court instant au centre du terrain.

Lalloue, à nouveau lui dégagé un shoot d'Ignace, il redonne à Courtois que Bruhin stoppe encore. Williams s'empare de la balle, mais Bastien intervient et c'est l'attaque des bois de Di Lorto par Zatelli qui de la droite centre sur Asnar qui met dehors.

Bruhin délaisse un peu sa tactique de défense et voici tout naturellement amorcée une belle attaque de toute la cavalerie marseillaise, renouvelée peu après, mais toujours stérile car Di Lorto d'une part et Mattler de k'autre " veillent au grain" avec une grande compétence.

Surpris un léger instant, les Peugeotistes repartent à leur tour et Vasconcellos doit du point mettre en corner un shoot précis de Lauri, dont l'activité est remarquable.

C'est Lauri qui botte, Ignace dégage son camp.

Coup franc contre Bastien, sans résultat.

Devant Mattler qui ne le quitte pas un seul instant, Zermani parvient à prendre de l'air, mais l'intervention de Szabo coûte un coup franc à Sochaux. De la ligne de touche, Zermani botte en dehors.

Coup franc contre Granier ; la balle sort.

Belle combinaison à l'actif des avants visiteurs, toujours sans résultat.

Sur le renvoi : Service de volée de Zatelli à Weiskopf ; ce dernier fonce ; à deux mètres des buts Di Lorto plonge dans les jambes de l'attaquant local et évite ainsi un but qui paraissait imparable.

Coup franc contre Lalloue botte par Weiskopf des 18 mètres ; Mattler dégage et l'O.M. reprend l'initiative d'une attaque.

Servi par Zatelli, Weiskopf part dans le trou, mais son tir est gêné par Lalloué survenu à propos et la balle passe au-dessus.

Di Lorto passe à Sazbo qui lance Courtois ; ce dernier dans un style remarquable dribble tour à tour Bruhin puis Conchy et ne doit qu'à l'intervention opportune de Ben Bouali, de ne placer son shoot que dans les bras d'"El Jagurare".

Zatelli obtient ensuite un corner mais botté par Weiskopf, toujours pas de résultat. La pression locale s'accentue sans toutefois jeter le trouble chez les visiteurs qui posément endiguent la "furia" pour aussitôt repartir. C'est Courtois qui maintenant est chargé des actions offensives, il le fait en soulevant l'admiration des spectateurs, tant son style est agréable et rare est sa pointe de vitesse. L'avant centre visiteur de la droite, centre sur Williams repli, ce dernier a un heading superbe contre lequel Vasconcellos plonge et met du point au dehors.

La pluie persiste, elle redouble d'intensité mais parait beaucoup plus incommoder les spectateurs que les joueurs. Di Lorto cueille le ballon devant Zatelli qui déboule, puis Weiskopf gêné ne met pas les bois de Sochaux en danger.

Les avants peugeotistes jouent repliés ; nouveau corner en faveur de l'O.M. doublé par un autre ; le tir de Zermani est cueilli au vol par Di Lorto splendide.

Le but vainqueur

A la vingt huitième minutes un coup franc bien sévère à notre avis est sifflé contre Bastien, Lehmann le botte, Courtois reprend de la tête et devant Vasconcellos qui a senti le danger et s'est avancé, loge la balle dans les filets de l'O.M.

Sochaux jubile. Il n'en va pas de même des locaux, qui, par Bruhin, protestent autre de l'arbitre, mais M. Vandeputte accorde le but. Cette décision ne plait pas à tout le monde évidemment mais tout se calme bien vite car l'O.M. est reparti à fond.

Abegglen grand joueur, fait, pendant quelques minutes, un travail montre pour maintenir l'équilibre. A la trente cinquième minute, toujours pas de changement à la marque ; Sochaux : 1 ; O.M. : 0

Un centre de Zermani est bien repris de la tête par Asnar, on croit que le but est marqué, Non, il est manqué de peu, mais le ballon était passé à coté.

Sur le renvoi, Courtois déboule. Il est de nouveau bloqué par Ben Bouali, puis Williams fonce et tire une balle dure que bloque bien Vasconcellos.

Il ne reste que cinq minutes à jouer. L'O.M. joue pour marquer et renouvelle ses attaques, mais Sochaux, trop heureux du résultat acquis ne s'arrête pas en chemin et Courtois à nouveau part à toute vitesse. Son shoot échoue de peu.

Le public sous la pluie suit toujours avec attention ces derniers échanges de balles, mais l'heure est là et le coup de sifflet final intervient sur la victoire des visiteurs.

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Considérations

Beau match. L'un des plus beaux qui nous ait été donné de voir au cours de la saison. Et pourtant l'enjeu n'y était pas pour les Marseillais ; mais à défaut de l'enjeu il y avait pour eux un point d'honneur à défendre. C'est pourquoi pendant 90 minutes, elle fut indécise, c'est pourquoi aussi nous eurent l'occasion de voir s'affronter outre le vainqueur de la Coupe et le champion de France, les deux écoles si différentes qui caractérisent le football français.

A l'issue de la rencontre d'hier, nous pouvons dire que Sochaux est une grande une très grande équipe. Sa renommée n'est point surfaite, les résultats obtenus par les sont grandement mérités.

La science, la méthode, le raisonnement présidèrent à chacune des actions de l'équipe. Sûreté, vitesse, précision sont qualité à mettre à l'actif des onze joueurs. Dire lequel d'entre eux joua le moins bien ? impossible.

Di Lorto et Mattler, Abegglen et Courtois, Szabo et Lehman et tous leurs coéquipiers eurent maintes occasions de prouver leur classe et ils ne s'en firent pas faute.

Jeu d'équipe parfait donc, à l'actif des Sochaliens.

A Marseille c'est l'impulsion qui dirige. Les coups de boutoirs sont toujours à l'honneur. La place est laissée libre pour que les individualités ressortent. Mais comme conséquence c'est la fragilité même des actions entreprises.

Un des griefs qui pourraient être adressé aux Olympiens, sur leur match d'hier, est que, a cours du premier half, ils furent bien longs à jouer l'attaque.

La tactique était bonne pourtant et en fin de première mi-temps comme au cours du deuxième half, nous eûmes l'occasion de constater que cette méthode aurait dû être suivi.

Du but marqué, et contre lequel Vasconcellos ne pouvait rien nous ne dirons qu'une chose, c'est que s'il concrétise parfaitement la suprématie technique et territoriale des visiteurs, s'il est une chose méritée ; il nous parut toutefois acquis sur une faute peut être trop sévèrement jugée. Nos aurions mieux aimé voir ce but en conclusion d'un déboulé irrésistible de Courtois. Il nous eût parut plus logique.

De l'arbitrage, il fut bon. Sèvre pour l'O.M., nous l'avons déjà dit dans la circonstance capitale de la rencontre, mais juste et impartial dans l'ensemble.

A Marseille, un homme se mit particulièrement en évidence hier, c'est Ignace qui a donné la preuve que son choix pour opérer en équipe de France était judicieux.

Le rideau est tombé. Battu à Marseille par Sochaux, l'O.M. n'en demeure pas moins champion de France, et c'est la ce qui nous réjouit. Ce titre est la consécration d'une saison qui fut dure pour tous, mais qui fut sagement conduite.

Donc félicitation tous ces artisans qui ont acquis de haute lutte le championnat. C'est un grand honneur que ce titre ; il veut être dignement porté et nous sommes certains que l'O.M. ne faillira pas au devoir nouveau qui lui incombe : défendre sa renommée au cours du Tournoi International de l'Exposition.

 

Par sa victoire Sochaux de son coté a acquis le droit de représenter la France à ce même tournoi.

L'une accompagnant l'autre, ces deux équipes, qui ainsi que nous l'avons dit représentent si bien les deux écoles différentes ne manqueront pas au contact des meilleurs formations mondiales de porter haut le renom du football français.

P. EVINS

 

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Les à-cotés du match

 

Un autre record battu : celui des voitures sir le Prado. On comptait jusqu'à trois rangées de véhicules sur les allées latérales. De la chaussée n'en parlons pas. Le Grand Prix ne fait jamais mieux.

~~ Les tickets d'entrée eux-mêmes furent épuisés. On dut refuser des supplémentaires aux spectateurs des populaires voulant passer au pesage.

~~ Un geste sportif est celui accomplit par certaines de nos grandes administrations qui libérèrent dès 17 heures ceux de leur employés voulant assister au match, inutile d'ajouter qu'il en eut beaucoup.

~~ Ceux des spectateurs perdus dans la foule et ne connaissant du match que les cris de ceux qui voyaient quelque chose, exhalaient leur désir de voir le Stade Municipal s'agrandir. Patience

~~ Des records de vitesse. Ceux partis quelques minutes seulement de leur travail avant l'heure du match. Ceux voulant éviter la pluie. Ceux désireux d'attraper le premier tram à la sortie. Quel juge à l'arrivée nous dira jamais lesquels d'entre eux furent les plus vites.

~~ On avait fait le plein aussi à la tribune presse. Pour dix pupitres, trente journalistes ou tels se faisaient les assauts de courtoisie en langage sportif ;

~~ Dans la tribune officielle, nous avons noté aux cotés de M. Henri Raymond, Président de l'O.M., MM Abelly Président de la ligue du Sud-Est ; Santagostino et Arietti conseillers municipaux ; Dard, président d'honneur de l'O.M. ; Devaux, président du syndicat de la presse sportif du Petit Provencal ; Anfosso, Blanc, Rodolphe, Pllack, Sabater, ec.

 

 

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Résumé du Petit Marseillais

du 17 mai 1937

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