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Résumé du Petit Provencal

du 26 avril 1937

 

Cannes 3 - Marseille 0

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Cannes, 25 avril

Comme il fallait s'y attendre c'est devant un stade archicomble que s'est déroulée la rencontre Cannes-Marseille. Le soleil fit défaut et c'est sous un ciel grisaille que les équipes s'affrontèrent sous la direction de M. Boes de la Ligue de Paris, assisté de MM. Palmero et Goyeneche.

A Cannes, Andoire non remis de sa blessure fut remplacé à l'arrière par Begnis

Cannes : Vandini, Cornelli, Begnis, Mori, Kovacs, Cauvin, Haussaire, Babineck, Franceschetti, Cler et Merveille.

Marseille : Vasconcellos, Conchy, Ben Bouali, Granier, Bruhin, Bastien, Weskopp, Asnar, Zatelli, Ignace et Zermani.

Marseille engage et attaque avec rapidité, puis le jeu se stabilise quelques minutes et les deux goals bloquent des essais dangereux. Marseille obtient le premier corner. Bien botté il crée quelques confusions mais le danger est écarté. Marseille domine, mais Cannes à une défense vigilante. Deux corners pour Cannes demeureront sans effet devant la défense marseillaise et quelques échappées mettent Vasconcellos en danger. Haussaire est fauché dans la surface de réparation, il demeure étendu, mais l'arbitre ne siffle rien. Haussaire est amené au vestiaire, nous apprendrons par la suite qu'il aurait le coude droit démis.

Cannes après vingt minutes de jeu va jouer à dix jusqu'à la fin. Le jeu est rapide, la balle voyage. Une pression massive de Marseille met Vandini en danger. Le jeu est sec de la part des visiteurs, l'arbitre flotte. Marseille domine toujours, Cannes se défend âprement et Vandini se distingue.

Une échappée des locaux leur vaut un corner. Bien botté par Merveille il est admirablement pris d'un retourné par Franceschetti qui loge dans les filets. Cannes : 1 ; Marseille : 0.

Deux minutes après le repos est sifflé.

La reprise voit Marseille repartir immédiatement l'attaque, ce qui lui vaut un corner dès les premières minutes sans résultat. Tour à tour les équipes accusent un léger avantage et quelques essais des locaux valaient mieux que de friser la transversale.

Cannes s'est bien repris et malgré son attaque jouant à quatre hommes inquiète la défense adverse. Sur une attaque d'Asnar, Vandini a beaucoup de peine à se défendre contre le bloc des attaquants, mais néanmoins il parviendra à dévier en corner, tiré sans résultat et pendant quelques dix minutes Marseille imposera à nouveau son jeu. Corners, essais pour Marseille trouvent Vandini à la parade.

Une échappée de Franceschetti qui s'était rabattu à droite vaut un beau service de Merveille qui reprend à ras de terre et en coin bat Vasconcellos qui n'esquisse aucun geste. Cannes : 2 ; Marseille : 0.

Il y a vingt trois minutes de jeu. Un corner dangereux pour Cannes se termine en six mètres. Echappée de Cannes par Merveille qui glisse à Babineck devant les bois. Ce dernier gêné glisse la balle à Franceschetti et c'est le troisième but contre lequel Vasconcellos ne fait à nouveau aucune intervention. Cannes : 3 ; Marseille : 0.

Il y a trente minutes de jeu. Marseille passe presque au complet à l'attaque. Par Précipitation et aussi par manque de finish les avants perdent de nombreuses balles. Cannes malgré son avance ne ferme pas le jeu, ses attaques sont plus serrées, plus précises et sur l'une d'elles, Vasconcellos doit sauver ses bois au pied. A fin approche, le jeu est toujours aussi sec. Cannes joue en confiance alors que Marseille est désorganisé.

Finalement Cannes bat Marseille par 3 buts à 0.

CONSIDERATIONS

Comme il fallait s'y attendre de par sa situation des deux clubs du classement la rencontre à des titres différents s'annonçait comme devant être disputée. Elle le fut en effet et les accrochages, je jeu dur furent à l'honneur sous l'oeil trop bienveillant de M. Boes aux décisions à sens unique en faveur des visiteurs, surtout en première mi-temps, ce qui valut une blessure grave de Haussaire à la suite d'un plaquage.

L'équipe de Cannes a donnée satisfaction à ses dirigeants, à ses supporters. Après sa piètre exhibition de dimanche dernier, elle s'est largement fait pardonner aujourd'hui. Elle a su s'élever au niveau de sa rivale ; elle a joué à la cannoise, avec cette fougue, cet entrain qui lui ont valu autrefois et aussi cette saison de retentissants succès devant des équipes que l'on donnait gagnantes à priori.

Ce succès éloigne le spectre de la descente. Il sera un stimulant pour la rencontre de dimanche devant le Racing club de Roubaix.

Nous ne citerons aucun nom. Tous sont à féliciter pour le coeur apporter à l'ouvrage.

Marseille joua avec cran dès la mise en jeu. Les joueurs reconnaissaient le prix d'une victoire et par leur volonté coulaient l'acquérir. Ils dominèrent largement et bien souvent, mais lorsque leurs efforts répétés ne parvinrent à ébranler le bloc cannois, leur confiance donna l'impression de faiblir. L'équipe se désorganisa et pourtant Bruhin, au centre-demi alimentait copieusement une ligne avec Zermani et Zatelli qui se dépensaient. A l'arrière Ben Bouali ratissait les balles dans les pieds des avants cannois et se montrait intraitable, mais Vasconcellos fut le responsable de cette défaite. Si le premier but fut difficile, les deux autres auraient pu être parés.

L'arbitre M. Boes ne parvint pas à contenter et les joueurs et le public.

A. NIVIERE

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