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Résumé Le Provencal

du 05 octobre 1972

 O.M. :1 - SOCHAUX :1 : CA CONTINUE

FRANCESCHETTI obtient l'égalisation à la 88e minute

Une feuille de notes quasiment blanche sur notre pupitre.

Sur le terrain, un match comme on doit en voir chaque semaine en Deuxième Division.

L'O.M. contre Sochaux, pourtant. Deux équipes ayant eu l'honneur, très récemment, de représenter la France en Coupe d'Europe.

On croyait rêver, au cours d'une première mi-temps dont le résultat final, 0 à 0, voulait bien dire : un nul.

Les Sochaliens étaient venus à Marseille pour voir venir et lancer, de temps à autres, leur trio de jeunes attaquants en contre.

Dame, quand on vient rencontrer le champion de France chez lui, sur son stade vélodrome, on ne saurait se montrer trop prudent !

L'O.M. avait donc la peine et l'entière responsabilité de faire le jeu.

Et il ne fit rien, ou presque.

L'attaque nouvelle formule était un fiasco et, derrière, ça n'allait guère mieux, les petits attaquants d'en face ayant passé, plusieurs fois, comme une lettre à la poste.

Fort heureusement, ces lionceaux étaient-ils fâchés avec le tir, si dans la surprise aurait-elle été plus franchement désagréable.

Voilà où nous en étions à la mi-temps.

En espérant, car nous sommes un éternel optimiste, assister à une deuxième mi-temps éblouissante et à la victoire archi prévue de loin.

 TRES LOIN

DE L'EUROPE !

Vous savez déjà que notre espoir a été déçu.

Un à un à la fin, soit un seul petit point pris en trois rencontres consécutives de championnat.

Et, encore, le but du match nul fut-il marqué à la 89e minute, alors qu'une partie des spectateurs avait déjà quitté le stade.

Un point de plus perdu, cette fois à domicile, ce ne serait encore rien, si l'équipe n'avait produit une impression défavorable.

Lourde, lente, sans ressort, sans imagination et sans beaucoup de talent.

L'important n'est pas la tactique, mais la façon de jouer, quel que soit le système.

Quand trop de passes arrivent à l'adversaire, que ce dernier sort le plus souvent vainqueur dans la lutte pour la possession du ballon, et que les manoeuvres se font à une allure de sénateur, il n'y a plus grand-chose à dire ou à écrire.

Sauf ce qui a sauté aux yeux de tous les spectateurs : l'O.M. en ce moment, vaut tout juste le milieu du tableau de notre petit championnat hexagonal.

Que nous sommes loin de l'Europe !

 MAGNUSSON : ABSENT

QUI AVAIT RAISON

Dès la 15me minute, le public réclamait "Magnusson ! Magnusson !", sur l'air des lampions.

Mais, quel Magnusson ? Celui de ses quatre dernières saisons, même en petite forme, ou celui de Valenciennes ?

L'énorme erreur aura été de vouloir utiliser ce joueur à contre-sens et de l'avoir, petit à petit, complètement démoralisé.

À certains footballeurs de l'O.M., qui nous disait, dernièrement : "Oui, mais Roger ne se bat pas assez, il est dépassé par le football moderne", nous avions envie de répondre : "Ayez au moins la reconnaissance des titres. Croyez-vous que vous aurez gagné deux Coupes et deux Championnat si votre ailier droit s'était appelé Durand ou Dupont ?"

À l'heure où Magnusson va céder sa place à Keita, il convient de rendre entière justice à cet étonnant footballeur.

L'O.M. champion, ce n'était pas que Magnusson, c'est bien évident, mais son rôle ne doit pas être minimisé.

Par simple d'esprit de justice.

 SOCHAUX : À L'IMAGE

DE SON PRÉSIDENT

Nous allions oublier de vous parler de Sochaux.

Cela eut été une nouvelle injustice.

Nous n'ignorons pas que cette très sympathique équipe eut été sans doute battue si l'O.M. avait été à la hauteur de sa réputation, mais ce n'est pas une raison pour nier sa valeur.

Au moment où l'on critique, à tort et à travers, le football français, il est encourageant de voir des jeunes, comme Lechantre, Goraguer et Maier poser des problèmes à la meilleure défense de France.

Le jeu de l'ensemble, lui aussi, n'est nullement négligeable, et l'on y a relevé plus d'harmomnie, plus de sang-froid que dans celui de l'O.M.

Après Goraguer, une autre révélation : Djadaoui.

Le F.C. de Sochaux, à l'image de son estimable président M. Dheur, fait son petit bonhomme de chemin, et ce n'est déjà pas si mal.

Maurice FABREGUETTES

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L'O.M. arrache le "nul" devant SOCHAUX (1-1)

L'O.M. n'avait plus joué sur sa pelouse depuis son match contre le Stade Rennais. Ce fut une victoire.

Ensuite, il y eut une longue période noire, sanctionnée par trois échecs.

Quand les deux équipes pénètrent sur le terrain, elles sont vigoureusement applaudies, surtout les Phocéens. Et les deux équipes s'alignaient dans les formations suivantes :

O.M. - Carnus, Lopez, Bosquier, Zvunka, Kula, Novi, Bonnel, Gress, Franceschetti, Skoblar, Bonnet ; 12e homme : Leclercq.

SOCHAUX. Battman, Vanucci, Seles, Burckle, Wessner, Perrin, Djadaoui, Maier, Goraguer, Melic, Lechantre : 12me homme : Soler.

Dès la première minute de jeu, Sochaux est très dangereux, Perrin fonce dans les 18 m., dribble Kula, désorganise la défense marseillaise, qui s'affole, mais, en définitive, le danger est écarté. Les "Blanc" ont eu chaud, très chaud.

Skoblar riposte immédiatement par un tir tendu qui frise la transversale. Le Yougoslave de Marseille récidive de la même façon peu après (6me). Gress, dans sa foulée, botte au-dessus. L'O.M. veut être offensif. Perrin encore lui, décoche un tir dangereux (10me). Battman a des sueurs froides sur un cafouillage devant ses buts. Vanucci dégage le ballon sur la ligne blanche (14me).

Les Olympiens jouent repliés d'une façon outrancière, ce n'est pas l'attitude normale d'un tenant du titre.

À la 26me minute, le Sochalien Maier est blessé dans un choc avec Kula, mais il reprend très vite du service. Quelques coups de sifflet, puis Battman arrête un essai peu redoutable.

À la 34me minute, Bonnet rate une occasion en or qui lui avait été offert par une ouverture de Skoblar.

Les coups de sifflet redoublent.

Une action entreprenante de Sochaux est applaudie, et la mi-temps est sifflée par arbitre et les spectateurs sur le score de 0 à 0.

Bonnet, à la reprise, exécute une percée qui, malheureusement n'aboutit pas. Puis ce même joueur adresse un centre shot à Battman qui le bloque avec aisance.

Riposte par Goraguer, mais Zvunka met la balle en corner. Elle est facilement bloquée par Carnus.

Le niveau du jeu est toujours très faible. On réclame la rentrée de Daniel Leclercq. On croit au but, mais Franceschetti ne peut que botter fort sur Battman (64me minute).

À la 65me minute, Leclercq remplace Bonnet. En deux occasions, Battman a une chance infernale il aurait dû encaisser un but sur des essais de Skoblar, Leclercq donne du tonus à une équipe qui est en était dépourvue jusqu'à présent !

Un coup franc est sifflé contre Vanucci, Leclercq le donne (69me minute).

À la 74me minute, Maier, de près, fusille Carnus. Sochaux mène par 1 but à 0.

L'O.M. peut-il combler ce handicap ?

Sur percée de Skoblar, Battman sorti de ses buts, est battu, mais Bonnel malheureusement, tire au-dessus, la cage étant vide. Vanucci sauve de la tête (79me minute).

Des spectateurs réclament, à la fin de la rencontre : "Monsieur Gallian, démission !".

À la 89me minute, folles clameurs dans le stade : Franceschetti égalise.

Finalement, l'O.M et Sochaux font match nul : 1 à 1.

Alain DELCROIX

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