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Résumé Le Provencal

du 21 février 1972

 

Des Brestois du tonnerre !

L'O.M. mis à rude épreuve doit beaucoup à SKOBLAR et MAGNUSSON

LE HAVRE - Aucun de nous ne croyait que Brest était aussi redoutable. Certes, Lucien Leduc avait fait toutes les réserves d'usage, dès qu'il avait connu le nom de cet adversaire.

"Il s'agit de toute évidence un faux petit... avait-il dit, alors que le Stade Brestois est un club prospère et bien structuré qui n'a rien à envier à l'O.M. Quant à ses joueurs, ils s'entraînent comme nous, leur qualité d'amateur n'étant qu'une étiquette..."

Un peu plus tard, Mario Zatelli allait espionner à Paris l'équipe bretonne et revenait avec une analyse qui allait s'avérer très juste :

"Brest tire l'essentiel de son rendement de sa valeur athlétique et de son engagement. C'est certainement une équipe solide, sérieuse, bien préparée, mais dans le jeu me paraît cependant quelque peu primaire..."

Quant à la synthèse de Lucien Leduc, elle tenait en quelques mots : contrôler la partie sans s'offrir aux contre-attaques bretonnes.

 DANS UN DÉCOR HOSTILE

Ajoutons pour mieux situer les conditions de la rencontre, qu'elle allait se dérouler dans des conditions peu favorables aux professionnels. Sur les 15.000 spectateurs, 14.900 étaient entièrement acquis à la cause des amateurs, venus au stade municipal, empli à déborder comme aux plus beaux jours du H.A.C., pour assister à la surprise, et un peu comme au cirque, certains viennent pour voir dévorer le dompteur ou l'équilibriste se casser la figure.

Le terrain était étroit se prêtait également à la chose, les pros ayant toujours besoin d'espace pour s'exprimer et développer leur jeu. Dès qu'un joueur marseillais était en possession de la balle, et cherchait un partenaire, il avait immédiatement deux Bretons sur le dos, avec tous les embêtements que cela implique, surtout pour des défenseurs jouant, à mon avis, souvent contraints et forcés, avec le feu.

Il est aussi probable que les champions de France souffrirent du rythme débridé de la rencontre, étant souvent devancés dans l'attaque de la balle et, en certaines occasions, pris bel et bien de vitesse par des adversaires rapides, athlétiques et déterminés.

 UNE ÉPREUVE DE FORCE

C'est donc une véritable épreuve de force qui fut finalement imposée à l'O.M., dont la maturité ne goûter plus guère ce genre d'exercice. Harcelés, bousculés sans ménagement, parfois agressés sans autre forme de procès, les Marseillais n'ayant pratiquement jamais le temps de souffler, ne purent développer à loisir le jeu qui leur est maintenant familier. Mais "calmer le jeu" devant ses diables de Bretons était une véritable gageure.

Jamais nous n'aurions supposé qu'ils pouvaient manifester de la première minute à la dernière, une telle vitalité, appuyée sur une condition physique à toute épreuve et un moral à la hauteur.

En plus, il s'agissait de garçons n'ayant pratiquement peur de rien ni de personne, dans l'arbitre M. Besory, ne sut pas toujours endiguer le trop plein... d'enthousiasme, pour employer un euphémisme.

Jamais l'expression "tomber la tête haute" aura été aussi appropriée à la très honorable défaite bretonne. Nous estimons que la plupart des équipes de premières divisions, dans les mêmes conditions, auraient été éliminées par le Stade Brestois.

 À QUOI SERVENT LES VEDETTES

Après avoir chanté les louanges des vaillants amateurs et trouvé par la même occasion quelques excuses aux professionnels, il nous faut bien dire que l'O.M. au Havre, n'a pas joué un grand match. Sa première mi-temps notamment fut indigne de sa réputation.

Après le repos, bien sûr, l'équipe marseillaise appuya sur l'accélérateur et se montra plus souvent dangereuses, mais pas au point de susciter l'enthousiasme.

Elle eut toutefois le mérite, après avoir ouvert le score et subi l'égalisation, de conserver assez de moral et d'esprit d'entreprise pour arracher sa qualification.

Mais il lui fallut, pour cela, autre chose qu'un train de sénateur. On dit souvent que le football est un sport collectif, pratiqué par des individualités. Dans cette optique, l'O.M. du énormément à ses deux vedettes étrangères, auquelles nous ne cherchons pas à faire la part trop belle.

Mais même Roger Magnusson surmonta le handicap d'une sérieuse blessure au gros orteil du pied droit, et d'un marquage sévère pour mener quelques attaques de la meilleure veine, dont l'une amena le premier but de la parti, alors qu'un autre se termina par un très bon tir sur la barre.

Quant à Skoblar, surveillé lui aussi de près par des gardes du corps rugueux, il se montra une fois encore d'une efficacité surprenante, tirant le maximum des maigres occasions provoquées par le jeu malaisé de son équipe : deux amortis de la poitrine, suivis de tirs instantanés, mais malheureusement contrés, une balle écrasée sur la barre, et surtout un but admirable... Peu de joueurs sont évidemment capables dans le contexte d'hier de prendre leur chance dans de telles conditions et de réussir.

Il convient de saluer cet exploit de Josip d'un grand grand coup de chapeau. Nul ne peut présumer en effet de ce qui serait arrivé si l'O.M. dans la grisaille crépusculaire et une ambiance hostile avait dû jouer la prolongation face à ses démons brestois. De ces derniers, nous dirons seulement pour conclure qu'il est dommage qu'ils soient dans l'ensemble plus rapides et costauds que bons manieurs de balle.

Mais tel qu'il était, et on ne peut tout avoir, le Stade Brestois était un adversaire qui faisait véritablement le poids.

Les Brestois décidément était vraiment du tonnerre.

Louis DUPIC

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Marcel LECLERC : "Nous l'avons échappé belle..."

LE HAVRE - Cigarette aux lèvres, un sourire encore mal assuré, sur les lèvres, M. Leclerc était visiblement soulagé en entrant dans les vestiaires.

Soulagé mais pas satisfait pour autant.

L'après-midi du président n'avait pas été de tout repos. Et il le montrait entre autres par un hochement de tête significative avant de répondre à nos questions.

"Alors ? Nous dit-il en guise de commentaires. Eh bien ces Brestois sont vaillants. C'est le moins qu'on puisse dire. En revanche je crois que l'O.M. était plutôt endormi. Cela s'est traduit par une leçon, oui je dis bien une leçon, que nous avons reçu en matière d'attaque et d'engagement.

"L'O.M. s'est acharné à jouer en petits dribbles, d'une manière étriquée au lieu, au lieu d'opérer par de larges ouvertures qui font notre force à l'ordinaire.

"Vous savez, il faut reconnaître que notre succès d'aujourd'hui a été acquis de justesse. Un coup de dés en quelque sorte qu'il nous fut heureusement favorable.

"C'est la preuve qu'il nous reste encore du travail à faire. Contre les bonnes équipes comme Ajax par exemple, nous sommes capables de suivre un rythme aussi rapide soit-il. Mais il apparaît une fois de plus qu'il nous est impossible d'imposer notre jeu.

"L'O.M. a donc été malmené et je répète c'est une chance que le match se soit terminé de la sorte. Tout en rendant bien sûr, les mérites qui reviennent au but de Skoblar".

Un président plutôt maussade on le voit. Mais sans doute avec un peu plus de recul, le temps notamment de prendre connaissance des résultats de la journée, M. Leclerc aurait-il oublié la partie moyenne de ses hommes. Pour ne penser qu'à leur qualification. Avant la manière c'était avant tout l'essentiel.

Lucien Leduc pour son compte ne songeait pas à faire la petite de bouche. Mais son attitude encore crispée laissait entendre qu'il avait vécu, lui aussi, des moments pénibles.

"Oui, c'est finalement plus éprouvant date sur le banc de touche que sur le terrain. Quelques minutes terribles, surtout quand j'ai vu le but égalisateur.

À quoi attribuer cette courte victoire ? Vous savez, c'est la coupe... Ce n'est pas la première fois qu'on voit une équipe de bons amateurs tenir la dragée haute à des professionnels.

"L'O.M. n'a pas réussi à se trouver d'entrée et Brest nous a posé des problèmes. Ces Bretons sont des joueurs de tempérament. Ils s'engagent, se battent sur toutes les balles. Et je ne vous cacherai pas qu'à certains moments j'ai redouté le pire.

"Enfin nous avons passé le tour. Pour moi, c'est le seul argument à retenir.

"J'apprends d'autre part que Nîmes a été battu par Nice. Je n'ai rien de particulier contre les Niçois, au contraire, mais après cette défaite, Nîmes ne pouvant plus jouer sur les deux tableaux va concentrer toutes ses forces sur le championnat. Pour nous ce n'est pas à proprement parler d'une bonne affaire".

"Il nous faudra renforcer d'autant notre vigilance".

Ce qui laisse sous entendre que l'entraîneur olympien lui, n'a pas renoncé à courir les deux lièvres. Voyons maintenant l'option l'opinion des joueurs. Carnus devant la glace prenait soin de sa belle moustache.

"Tout est bien qui finit bien, disait le gardien sans aucune arrière-pensée. "Nous avons enlevé notre qualification tout en effectuant une partie quelconque. C'est de bon augure....

"Croyez-moi, il vaut mieux une victoire après un mauvais match, plutôt que le contraire".

C'est aussi la vie de Gilbert Gress.

"Nous avons gagné, n'est-ce pas ? Alors oublions tout le reste. Je vous dirai pour ma part que je suis détendu. En tout cas beaucoup plus que tout à l'heure. Et c'est sans doute la même chose pour tous mes camarades.

Jules Zwunka, on le sait, a dû céder sa place à Hodoul en cours de deuxième mi-temps. Quand on connaît la solidité du capitaine, on pense évidemment que l'affaire devait être sérieuse.

"J'ai reçu un coup sur la cuisse, tout au début du match. Je puis vous assurer que j'ai souffert en espérant maintenant que ma blessure n'a pas de suites fâcheuses. Pour en revenir la partie, nos adversaires ont montré une farouche volonté. Ils peuvent se vanter d'avoir une bonne équipe. Je comprends maintenant pourquoi ils ont éliminé Lyon.

"Mais je crois aussi que l'exiguïté du terrain ne nous a pas facilité la tâche".

Magnusson aussi se plaignait d'un coût reçu à l'orteil du pied droit.

"J'ai pratiquement joué toute la partie avec cette blessure. Mais qu'importe maintenant. Nous n'avons pas très bien joué et nous sommes vainqueurs. Dans ces cas-là le mal est vite oublié."

Bosquier nous expliquait son intervention sur Perrot dans la surface de réparation.

"Il n'y a pas de faute caractérisée, mais il est arrivé à des arbitres de sifflet penalty pour moins que cela".

Couecou quant à lui pensait désormais à l'avenir.

"Voilà les matchs aller retour. Vous verrez, nous feront mieux la prochaine fois".

Enfin Skoblar qui fut on peu le dire, héros du match, était assailli de tous côtés par les journalistes :

"Ne parlons plus de cette partie, c'est maintenant du passé : Brest a bien joué mais nous avons gagné et je ne suis pas mécontent de mon but.

Ce fameux but qui fit dire à M. Bicais en conclusion : "A elle seule, cette reprise de volée valait le déplacement".

 LES BRESTOIS DECUS

Un mot enfin pour dépeindre le sentiment des Brestois. Les joueurs bretons étaient déçus, très déçus même. En un mot ils avaient cru à l'exploit.

L'entraîneur Fouillen assurait que le premier but de Bonnel était d'une faute de main.

"De plus, ajouter-il, nous avons été privés d'un penalty indiscutable. Finalement, il y a bel et bien fallu un double exploit de Magnusson et de Skoblar pour que l'O.M. ait le dernier mot : sur ce match, c'est indiscutable nous avions notre chance".

Le président Nicol très sportivement est venu féliciter son homologue marseillais.

"Nous sommes battus, c'est la loi du sport, lui dit-il sans autre amertume. Je suis satisfait pour ma part que mes joueurs aient réussi à pousser l'O.M. dans ses retranchements.

Pour nous, c'est déjà une excellente performance".

Jean FERRARA

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O.M. - BREST (2-1)

Une bataille longtemps indécise

Un ciel bas, une brume à peine perceptible mais tenace, c'est ce que l'O.M. a trouvé en arrivant au Havre. Disons alors, en guise de préambule, que les Olympiens n'ont pas été dépaysés, et qui ont dû subir durant ces derniers jours une violente pluie à Marseille.

Comme quoi l'entraînement "à la Havraise" mené par Lucien Leduc (et par la force des choses) n'aura pas été superflu.

Il faut attendre la dixième minute pour voir Novi tenter sa chance. De trop loin toutefois pour inquiéter Tréguer, le gardien breton.

Le premier corner et pourtant pour Brest, juste au moment où est atteint le premier quart d'heure.

Sur le renvoi, Magnusson adresse un bon centre en direction de Skoblar. Josip, au point de penalty, amorti de la poitrine dans son style particulier, même se fait contrer avant d'armer son tir. Dommage pour l'O.M.

Il est juste d'ajouter que les joueurs de Brest font très bonne figure devant le champion de France.

La preuve, cette sortie de Carnus dans les pieds de Wrobel (17e). Ce deuxième corner concédé par Lopez (19e) et ce tir au-dessus de Ribeyre (24e).

Le gardien marseillais est même obligé de sortir de sa surface pour arrêter (de la main) un tir lobé de Delorme (34e).

L'O.M. ne s'en tir donc qu'avec un coup franc et on peut ajouter que c'est un moindre mal. Nous avions dit qu'au début de la partie les Olympiens voulaient s'appliquer à garder la balle.

Nous sommes bien obligés de convenir qu'ils n'ont pas tout à fait réussi dans leur entreprise. Loin s'en faut. Page-Jones, chargé de surveiller Magnusson, se paye même le luxe de se mettre en position de tir (41e). Quand l'arbitre siffle la pause, sur un score nul, l'O.M. reconnaissons-le encore, ne s'est guère montré à son avantage.

 BONNEL AVEC LA COMPLICITÉ DE MAGNUSSON.

Tout reste à faire pour les Olympiens, et lorsque débute la deuxième période, il semble qu'ils soient décidés à passer la vitesse supérieure. Tréguer doit alors intervenir sur un tir appuyé de Skoblar (47e).

Mais il apparaît aussi que les Brestois ont durci leur jeu, et on assiste à quelques chocs (pour ne pas dire des règlements de compte) entre joueurs.

Un bon tir de Lebihan au-dessus (54e) prouve en tout cas que le Stade Brestois n'a pas baissé les bras. Carnus doit intervenir sur un centre de Delorme (57e). Il faut croire que le réveil olympien n'a pas encore sonné. Mais cela n'a pas tardé.

Cette faille si longue a trouvé, c'est Magnusson qui va forcer, et ce de façon magnifique façon.

De son aile droite, en effet, il dribble successivement trois défenseurs bretons avant de transmettre à Bonnel qui, de la poitrine, pousse la balle dans la cage Tréguer (60e).

Enfin l'O.M. a ouvert la marque. Cela ne tempère d'ailleurs pas l'ardeur des deux équipes, et l'arbitre appelle les deux capitaines pour les rappeler à plus de modération.

 BREST ÉGALISE

Un arrêt de Carnus sur un tir de Wrobel (64e). Un autre de Treguer dans les pieds de Bonnel (65e). Les occasions sont partagées.

Comme ce coup de tête qui frôle le poteau de Carnus (66e) et ce tir de Magnusson renvoyé par la barre transversale (68e).

Mais, à ce jeu, Brest va avoir le dernier mot.

Alors qu'une mêlée générale s'était formée devant la cage de Carnus, la balle parvient à Delorme, à 20 mètres à gauche en regardant les buts marseillais.

Le joueur breton, au milieu d'une forêt de jambes, tente crânement sa chance, et sa reprise fulgurante laisse Carnus sans réaction (70e). La balle est au fond des filets. Brest a rétabli l'équilibre.

Les Bretons n'en restent d'ailleurs pas là. Carnus doit encore arrêter un tir de Wrotel (71e) avant de détourner en corner un véritable bolide de Delorme (74e).

Tréguer est soumis peu après au même traitement par Skoblar (75e), alors que Zwunka, qui traînait la jambe depuis quelques instants, est remplacé par Hodoul (77e). Le gardien breton a encore deux interventions déterminantes. Dans les pieds de Bonnel d'abord (78e). Puis devant Skoblar que Magnusson et Couecou avait mis en position (80e).

 UN EXPLOIT DE SKOBLAR.

On s'attendait donc à la prolongation quand Hodoul, au départ, amorça une contre-offensive décisive.

Une longue ouverture en direction de Gress. Gilbert s'enfonce comme un fer de lance dans la défense bretonne. Au centre, Skoblar est démarqué. Une passe astucieuse et une reprise qui restera certainement dans les annales. Josip, sans attendre le rebond, reprend de plein fouet : Tréguier n'a pas eu le temps d'esquisser le moindre geste de défense. Pour la deuxième fois ses filets tremblent sans rémission.

Mais il était temps car il faut signalait qu'on jouait alors la 85e minute.

Après cet authentique exploit, Skoblar à l'occasion d'un troisième but au bout du pied. La balle, cette fois, s'écrase sur la transversale (89e).

Ce sera, si l'on peut dire, le dernier fait marquant d'une partie jouée tambour battant par une malheureuse équipe brestoise.

Jean FERRARA

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LES QUESTIONS

QUE L'ON SE POSE

 Il peut paraître surprenant que le champion de France soit pratiquement tenu en échec par un club amateur. Que faut-il en penser ?

- N'importe quel joueur marseillais vous répondra que le mot amateur à notre époque ne veut plus dire grand-chose. C'est une simple étiquette, et l'équipe de Brest se prépare comme l'O.M. Sur un plan plus pratique, on peut dire que les "pros" furent désavantagés par les dimensions du terrain très étroit, qui les empêchèrent de développer leur jeu et de faire courir la balle et leurs adversaires.

 Y a-t-il, à Brest, des joueurs qui auraient leur place en Première Division ?

- C'est très difficile à dire. L'équipe bretonne étant plus valable par sa cohésion, sa condition, son moral, que par le brio de ses joueurs. Mais Tonnard à la valeur d'un arrière de Division Nationale. Delorme, excellent attaquant, fut stagiaire à Rennes, tout comme Letroquet, Wrotel, l'ailier droit, fut, en son temps, un espoir de Reims. Enfin Ribeyre, le capitaine, est international amateur. Ajoutons que le demi Globez fut "pro" à Cherbourg et Lorient.

 Bosquier s'était-il rendu coupable d'un penalty à la 28me minute ?

- Il semble bien, après avoir interrogé les acteurs, que Perrot ait accroché, dans le feu de l'action, agent de Bosquier, plutôt que le contraire. Mais la chute était spectaculaire et l'on put craindre que M. Besory, dans une ambiance favorable aux amateurs, ne réagissent autrement.

 Quelle fut la physionomie d'ensemble de la rencontre ?

- Ce fut un vrai match de Coupe, valant plus par sa qualité émotionnelle que par son niveau technique. Toujours passionnant en raison de l'atmosphère quelque peu dramatique qui pesa sur le débat.

 L'O.M. a-t-il joué dans une ambiance hostile ?

- Il y avait 15.000 spectateurs payants au Havre et, parmi eux, une centaine favorable à l'O.M. Il y eut aussi la bonne tenue des amateurs, et de nombreux incidents, pour que les neutres, autrement dit les Normands, se joignent aux nombreux supporters bretons. On peut considérer que l'O.M. a battu Brest sur son terrain.

L.D.

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