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Résumé Le Provencal

du 12 décembre 1971

 

L'O.M. champion d'automne

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Victoire archi-méritée

mais gare à la facilité...

L'O.M. les champions d'automne et tout laissent supposer qu'il sera le champion des quatre saisons au mois de juin.

Nous n'allons pas pour autant faire éclater des pétards.

Sans doute est-il très agréable, pour nous, de constater que la meilleure équipe de France du moment est une équipe bien de chez nous.

Cet O.M. que nous suivons comme un apôtre, à Forbach, Boulogne, à Cherbourg, à Béziers, il n'y a pas si longtemps.

Cette réussite récompense justement le long et pas toujours facile travail de son président M. Leclerc, des divers entraîneurs qui se succédèrent et d'une trentaine de joueurs ayant porte le maillot blanc, depuis la remontée olympienne vers les sommets.

C'est là un résultat, étalé sur plusieurs saisons, qui mérite le respect.

Cependant, Marseille était en France, nous aurions aimé aussi que la progression olympienne ait été suivie par une visible amélioration du football dans notre pays.

Or, tel n'est pas le cas et la rencontre de cet après-midi en a été une nouvelle preuve.

 EN PENSANT A. H. H.

L'ambition de l'O.M. est de devenir européen.

Traduisons : se classer parmi les meilleures équipes de notre continent.

Or, il y a peu de chances que ses joueurs puissent apprendre à se surpasser, s'ils ne rencontrent pas, dans notre championnat national, au moins quelques adversaires les obligeants à donner le meilleur d'eux-mêmes por l'emporter.

À force de gagner en décontraction, au bénéfice de quelques coups habilement réussis, une équipe, si bonne soit-elle finit par prendre de mauvaises habitudes, dont il est difficile de se débarrasser.

Nous voyons ici la tête d'Helenio Herrera, notre vieil ami, s'il entraînait Paris Saint-Germain.

Il n'aurait rien dit après le match, devant les journalistes, mais le lendemain c'était la grande crise de colère garantie.

Il aurait fait passer (au figuré) son gardien Delhumeau sous la porte et il aurait expliqué à ses arrières ce qu'est la véritable rigueur défensive.

Car, entre nous, un pareil match joué en Italie se serait terminé par 0 à 0 ou 1 à 0 au maximum.

 BEAUCOUP DE BUTS

POUR PEU DE TIRS

Ce qui nous a le plus frappé, en première mi-temps, et le grand nombre des buts, par rapport à l'extrême rareté des tirs dans l'encadrement.

En dehors des 2 buts encaissés (Bosquier et Skoblar) Delhumeau n'avait eu qu'un seul véritable arrêt à faire, à la suite d'un coup de tête de Magnusson.

La seule intervention nota de Carnus était un plongeon dans les pieds de Hallet. On sait déjà que le but parisien fut dévié (sur un tir de Djorkaeff) hors de portée de son gardien par Bonnel.

En deuxième mi-temps, la fréquence des vrais tirs ne fut pas plus grande.

À peine peut-on noter que Skoblar (2 fois) et Magnusson (2 aussi) auraient pu tromper Delhumeau avec un rien de précision supplémentaire.

À dire le vrai, le seul tir de la partie qui fit "boum" fut celui de Couecou ayant donné à l'O.M. son troisième but.

L'art supérieur de Skoblar dans le jeu de tête ne nous a jamais échappé, mais en peut se demander comment un gardien, grand, athlétique, ayant deux bras en plus peut se laisser surprendre de si près.

 LE COUP DE "CARABINE "DE BOSQUIER

Nous attendions, depuis longtemps, le but en mouvement de Bosquier.

C'était écrit dans les astres.

Avouons cependant, que nous pensions qu'il serait obtenu autrement.

Un coup de "canon" plutôt qu'un coup de "carabine".

En fait ce but, tout en finesse et au demeurant fort habilement marquait, est le revers de la médaille discipline.

Dans l'équipe de Paris Saint-Germain aucun joueur n'était chargé de marquer Bosquier.

Alors, le "libero" olympien put avancer en toute quiétude, jusqu'au moment ou il put franchir le dernier obstacle, grâce à un "une-deux" avec Bonnel.

C'est bien joué, il faut toujours profiter des erreurs collectives de l'équipe adverse.

En réalité le plus coupable, en face est l'autre "libero" dont le rôle précisément et de parer au plus pressé.

 TOUJOURS LE PROGRÈS

Sur l'ensemble de cette rencontre, sans doute peu passionnant, mais parfois plaisante, la supériorité de l'O.M. n'a fait aucun doute.

Paris Saint-Germain a présenté un ensemble sympathique, correct, qui ne se confina jamais dans une défense excessive et qui, pour tout dire, essaya, comment on le dit couramment, de jouer le jeu.

Mais, comme ce ne sont pas avec de bons sentiments et de bonnes intentions que l'on fait les bonnes équipes, il est certain que Paris Saint-Germain a tout intérêt à faire preuve d'un plus grand réalisme.

Au meilleure sens du mot.

On n'arriva à rien, en 1971, en se contentant de faire circuler gentiment le ballon.

C'est précisément, par son réalisme, sa solidité, sans s'oublier, bien entendu, le brio de certains de ses joueurs, que l'O.M. tranche, heureusement, sur toutes les autres équipes françaises actuelles.

Voilà pourquoi, on peut croire que des victoires, même normales et archi mérités comme celle de ce dimanche après-midi, n'apportent rien à l'équipe olympienne.

Dans la mesure, bien entendu, où nous souhaitons voir cette équipe, déjà titulaire d'un record de France, se battre elle-même, en franchissant un échelon de plus en pus dans la hiérarchie du football mondial.

Maurice FABREGUETTES

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La demi-couronne

L'O.M. a réussi dans son dessein. Celui de se parer pour la deuxième fois consécutive du titre, fut-il officieux, de champion d'automne.

Pour vrai dire, cette demi-couronne et absolument méritée les enseignements de ce championnat que nous venons de vivre depuis août soulignant la nette domination des Marseillais.

Ou se trouvent ses véritables rivaux, serions-nous tenté d'écrire, puisque journée après journée, ce que l'on croyait les plus aptes à croiser le fer, capitulent à tour de rôle.

Nîmes, Rennes, Sochaux, Nantes, Nice et Saint-Étienne, auront bien du mal, désormais, semble-t-il, à redresser la barre.

Le public du Stade-Vélodrome, si enthousiaste d'habitude, paraît d'ailleurs s'en rendre compte confusément.

Hier, ce furent les gens de la capitale qui créèrent l'ambiance. "Descendu", une poignée, deux cents peut-être, ils firent autant de bruit que plusieurs milliers dans le plus pur style de supporter anglo-saxon.

Habillement folklorique, chapeau de paille parés aux couleurs du club, déploiement de drapeaux tricolores et trompettes jouant sur un rythme endiablé, la panoplie était complète. Et ce qui ne gâte rien, ils avaient applaudi l'O.M. à son entrée sur la pelouse.

Par la suite, leur enthousiasme alla déclinant. On les comprend, car il est indiscutable que le football parisien, ne nous a rien appris.

* * *

Il nous plaît que Bernard Bosquier ait ouvert la voie du triomphe à ses équipiers.

Non seulement "Bobosse" réalisait ainsi son premier but en mouvement depuis qu'il a endossé la tunique blanche, mais prouvait aussi en l'occurrence, une rare maîtrise.

Certes Joseph Bonnel l'avait relayé dans son action victorieuse, mais Bosquier jonglant de la tête et du pied, transperçait la défense visiteuse avec l'autorité des joueurs d'exception.

Dès lors, le ton était donné.

Et Skoblar, puis Couecou est encore Josip devait faire la différence. Cette véritable différence entre l'O.M... et les autres.

Nous avons déjà évoqué à propos de la formation marseillaise, son réalisme, sa lucidité, son sang-froid.

Certes, tout ne fut pas parfait, on tourna parfois en rond, des balles se perdirent dans les nuages... ou dans les pieds adversaires qui n'en profitèrent guère au demeurant, quelques joueurs opérèrent un ton en-dessous, il n'en reste pas moins au bout du compte deux nouveaux et précieux points venez s'ajouter à un crédit déjà éloquent.

Et l'avenir ? Répétons-le, il s'annonce serein, quand bien même la bombe de Noël - le temps des cadeaux approche désormais - ne soit pas si explosive qu'on pourrait le supporter. Au fait, le président Leclerc n'affirme-t-il pas à qui veut l'entendre que l'avenir c'est précisément la jeunesse, la jeunesse prête à prendre la relève.

Gérard PUECH

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Marcel LECLERC :

"C'est le moment d'incorporer nos jeunes !"

Il y avait bien dix minutes que les joueurs étaient revenus aux vestiaires et la plupart étaient passées sous la douche. Mais le capitaine Jules Zwunka demeurait dans un coin, le regard dans le vague, et n'avait pas quitté son équipement.

"Je ne me souviens absolument de rien. On m'affirmait que je n'ai pas joué ce match que je ne protesterais pas. J'ai reçu un coup derrière la nuque, mais je ne sais pas qui me l'a donné.

"J'ai repris un peu mes esprits pendant le repos, mais toutes la secondes mi-temps, je l'ai faite dans le brouillard. Je me revois en une occasion sur l'aile droite, et je suis sûr que, sur le 2ème but parisien, j'ai laissé filer la balle entre mes jambes..."

Curieux cas d'amnésie affectant le capitaine de l'O.M., mais qui n'inquiétait pas outre mesure le docteur Lucioni

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Le président Leclerc y allait de sa petite conférence.

"Notre équipe est fatiguée. Elle a consenti de gros efforts depuis le début de saison, et il est normal que certains titulaires marquent le pas.

"C'est sans doute le moment, puisque nous avons 4 points d'avance, de faire appel à nos jeunes. Sans cela, à quoi servirait de posséder des réserves. Le plus embêtant, c'est que certains d'entre eux ne sont pas au mieux de leur forme. Quant à Chaumeton, il souffre d'une sérieuse blessure à l'épaule.

"Mais nous devons mettre successivement nos espoirs à l'épreuve. Nous devons savoir ce qui sont capables de faire avant d'établir pour la saison prochaine des plans de recrutement.

- Pouvez vous nous citer un, ou des noms ?

- Ce n'est pas à moi de le faire. Nous devrons en parler avec les techniciens, mais je ne crois pas trop me risquer en avance au non de Bracci, le plus mûr de nos jeunes. Je puis également vous préciser que nous en incorporerons dimanche prochain à Monaco, sans que les titulaires soient lésés.

"Nous ne le les mettons pas sur la touche pour performances insuffisantes, mais pour permettre des essais..."

Lucien Leduc confirmait l'impression du président :

"En ce moment, nos titulaires, sur la brèche depuis le début de la saison, ont besoin de repos. Aux rencontres de championnat, sont venus s'ajouter les quatre matches très durs de Coupe d'Europe. Cela ne pouvait être impunément.

"Cette fatigue s'est ressentie à Bastia, et encore aujourd'hui où nous aurions dû faire plus tôt la différence, et ne jamais être menacé par les Parisiens.

"Mais nos adversaires ont eu l'avantage de marquer un but juste avant le repos. Ce fut énorme sur le plan psychologique.

J'avouerai que faute d'un véritable cadre d'entraînement, nous ne pouvons nous préparer dans les meilleures conditions !.."

-o-

Carnus nous expliquait comment il avait encaissé le premier but :

"Joseph Bonnel n'avait jamais marqué un but de voler du pied gauche. Et bien, maintenant c'est fait. Il m'a pris complètement à contre pied..."

Et "Zizou" mis gentiment en cause confirmait :

"Ce sont des choses qui arrivent. J'ai vu arriver le centre tir de mon ami "Tchouki". J'ai tenté d'intercepter de l'intérieur du pied gauche et la balle est venue échouer dans la pointe. Je plus embêtant c'est que cela n'arrive pour moi à un mauvais moment !"

La plupart des Olympiens n'étaient pas mécontentes. Ainsi Roger Magnusson.

"Ce n'est pas une mauvaise journée. Nous voilà champions d'automne et notre avance est solide. Et puis, notre attaque n'a pas mal tourné. Alors ?"

Alors, Didier Couecou, par exemples apportait la contestation :

"Notre public devient vraiment de plus en plus difficile. Sans doute devient-il blasé ? Mais il n'est pas bon pour un joueur qui cède sa place un camarade de s'entendre dire "Va vite prendre ta douche ! Est-ce que mon but ne compterait pas ?"

Nous avons demandé à Skoblar :

"Alors Josip on se rapproche ?

- Oui, on se rapproche... du titre de champion de France. Quant à moi, je me rapproche aussi un peu. Mais cela n'a vraiment pas beaucoup d'importance !"

Il est difficile d'être aussi peu égoïste.

DJORKAEFF : "ON A RATÉ LE COCHE !"

Tchouki quittait à nos côtés ce terrain ou il venait de jouer pour la première fois contre l'O.M.

"Il est évident que cela me fait quelque chose, de revenir ici après deux ans. Notre équipe est un peu ce qu'était celle de l'O.M. quand je suis arrivé à Marseille. Encore à la recherche de son équilibre. Nous avons certes marqué 2 buts, mais nous n'avons pas eu beaucoup d'occasions...

"Cependant, à 3 à 2 on n'y croyait !

"Et le dernier but de l'O.M., encaissé de façon stupide, est venu tout détruire. Notre gardien a cru qu'il pouvait se saisir de la balle et s'est fait battre par ce vieux renard de Josip !"

Jean-Louis Leonetti, la figure "longue comme ça" approuvait :

"Skoblar a marqué son deuxième but avec l'oreille, en fermant les yeux. Et c'est vraiment désolant pour nous, car à ce moment-là, les Marseillais n'étaient plus du tout dans le coup !

"Quant à Jules, il est tombé après avoir m'avoir attaqué. Il a glissé et est venu de la nuque heurter lourdement ma cuisse. Heureusement que ce n'était pas le genou. Cela aurait pu dans ce cas être plus grave !"

Dans le fond, les Parisiens ne contestaient pas la supériorité marseillaise, ils avaient seulement le sentiment d'être passer, en raison des circonstances, à côté d'une performance encore meilleure.

Louis DUPIC

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O.M. : quatre buts

pour redresser la barre !

Sous le signe du "Franc de l'Espoir, une initiative louable mais pour l'O.M. ce match offrait aussi un espoir de rachat. En un mot comme en mille, les champions de France, sous les yeux de leurs supporters, ce devaient de faire oublier leur mésaventure bastiaise.

En considérant le résultat, on peut dire que les Marseillais ont atteint leur objectif.

UN SLALOM DE BOSQUIER.

Pour en revenir à la rencontre, elle semble débuter sur un rythme prudent. Les deux équipes s'appliquant à s'observer au milieu du terrain. Ce qui n'empêche pas Zvunka de se heurter à Leonetti et de sortir sur le bord de la touche pour reprendre ses esprits (4me). Puis de plus de peur que de mal, heureusement. Du moins on l'espère en voyant le capitaine retrouver son poste. Le premier essai offensif et pour Magnusson dont la longue ouverture sur Gress se termine par un corner (6me). Un tir de Djorkaeff à côté (7me) puis un autre de Hallet nettement au-dessus (8me) sont deux alertes sans danger pour Carnus. Le gardien marseillais doit cependant cueillir une balle chaude dans les pieds du grand Hallet (10me). Et puis l'O.M. va sortir de sa coquille.

Un départ en une de Bonnel - Bosquier crée une énorme brèche au centre de la défense parisienne. Deux crochets successifs et Bosquier est tout seul devant Delhumeau. Il ne reste plus qu'au défenseur international qu'à parachever ce magnifique travail de construction. Ce qu'il fait d'un habit coup de patte. L'O.M. mène 1 à 0 (12me).

UNE TÊTE DE SKOBLAR

Les olympiens ont prit la mesure et ne vont pas en rester là. Magnusson, dont on n'a pas tardé à se rendre compte qu'il était en meilleure condition qu'à Bastia, malgré Rostagni, donne à Skoblar l'occasion de trouver à son tour la faille. Mais l'arbitre M. Amiotte, avait vu un hors jeu préalable (16me).

Qu'à cela ne tienne, les deux vedettes rééditent quelques instants plus tard le même numéro. Et cette fois personne ne trouve à redire.

Au départ une passe admirable de Gress à Magnusson. Le Suédois évite Rostagni, puis Solas et centre pour Skoblar posté en embuscade. Josip ne donne pas le temps à Delhumeau d'intervenir. Sa reprise de la tête pour la 2me fois ne laisse aucune chance au gardien parisien (18me).

Tout laisse croire désormais que l'O.M. est maître de la situation.

DJORKAEFF

AVEC L'AIDE DE BONNEL

Forts de leurs deux buts d'avance, les Marseillais s'efforcent maintenant de faire courir la balle. Prost et Skoblar sont tour à tour abattus dans la surface de réparation au moment d'armer leur tir. Rostagni est ensuite obligé de dégager en corner devant un sprint échevelé de Novi (34me). Le même Rostagni se signale encore mais cette fois en abattant Magnusson (36me). La foule crie, mais ce n'est pas bien méchant.

Une longue montée offensive de Djorkaeff en revanche aura davantage de conséquence. L'arrière international avait tiré une première fois sans trouver encadrement des buts de Carnus (38e).

À la deuxième tentative, presque simultanée, il s'enfonce sur la droite de la défense marseillaise. Son centre shot parait anodin mais Bonnel en essayant d'intercepter la balle prend complètement Carnus à contre-pied (45e).

De façon plutôt inattendue, Paris-Saint-Germain est parvenu à réduire la marque peu avant que M. Amiotto ne siffle la pause.

À COUECOU LE 3me

L'avance de l'O.M. n'est donc plus aussi confortable et en abordant la 2me mi-temps, les Olympiens sentent bien qu'il leur faut accélérer le rythme.

Une percée de Gress sur l'aile gauche va être à l'origine du 3me but marseillais. Car le long centre du strasbourgeois survole toute la défense parisienne pour aboutir dans les pieds de Couecou. Didier n'attend pas le rebond et frappe dans la balle du pied droit. Delhumeau ne peut même pas esquisser un geste de défense. L'O.M. mène par 3 à 1 (49me).

Skoblar coup sur coup est à deux doigts d'aggraver la marque. La première fois (51me) le gardien parisien stoppe le tir en deux temps. La deuxième, Josip magnifiquement servi par Couecou enlève trop sa balle (52me).

PROST RÉDUIT ENCORE

Un tir de Magnusson (55me), un autre de Guignedoux plus ou moins bien contrôlé par Carnus (59me) laisse sous-entendre que les deux équipes se partagent les occasions.

Mais l'O.M., qui semble avoir ralenti son action se laisse surprendre par un raide de Bras sur l'aile droite. L'ailier parisien arrive à la ligne de corner sans opposition. Il centre pour Prost, au point de penalty dont la reprise, oh surprise, finit sa course dans les filets marseillais (72me).

LE DERNIER MOT À SKOBLAR

Les deux entraîneurs en profitent alors pour faire entrer leur 12me homme. De Caro et Bereau prennent ainsi la place de Couecou et de Arribas.

Mais le moins qu'on puisse dire est que ce score de 3 à 2 n'est guère du goût des spectateurs. Josip Skoblar va pourtant leur donner, à ce public, une quatrième occasion d'extérioriser sa joie. Magnusson une fois de plus avait échappé à Rostagni. En continuant son slalome, Roger voit Skoblar quelque peu isolé au coeur de la défense parisienne. Il enlève la balle que Josip reprend d'un superbe coup de tête. Pour la 4me fois les filets de Delhumeau tremblent (82me).

Sans faire à proprement parler un match époustouflant, O.M. n'est pas moins parvenu à faire preuve d'efficacité. Le titre de champion d'automne désormais est bien acquis. C'est somme toute une bonne conclusion pour la dernière rencontre de l'année au Stade Vélodrome.

Jean FERRARA

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Mario ZATELLI encore "espion"

On a remarqué l'absence de Mario Zatelli, au Stade Vélodrome. Elle était très compréhensible, Mario était allé à Lyon "espionner" les Monégasques, leurs futurs adversaires des "blancs".

VEXÉS

Certains "aficionados" de l'O.M., hier après-midi, n'avaient pas digéré "l'échec de Bastia". Ils étaient encore vexés. "Ce n'est pas digne d'un champion !" affirmait l'un. L'autre moins pessimiste lui rétorquait... "Cette défaite n'a pas d'importance ! Au contraire même, elle maintient l'intérêt de l'épreuve ! autrement si l'O.M. a trop d'avance à mi-parcours..."

 RETOUR AU BERCAIL

Jean-Louis Leonetti en gagnant les vestiaires avant le coup d'envoi, fut entouré par ses concitoyens et l'un d'eux lui demanda même : "Quand reviens-tu à Marseille ?" Jean-Louis eut un geste fataliste de la main puis répondit : "Maintenant, je crois qu'il est trop tard !"

 UN GROUPE BIEN ORGANISÉ

Les supporters parisiens n'étaient pas très nombreux, quelques centaines, mais ils étaient bien organisés et disciplinés, avec leurs faux chapeaux bretons tricolores, leurs trépidements de pieds en cadence sous la houlette d'un trompettiste qui prenait très au sérieux son rôle de chef d'orchestre !

 DES CURIEUX TROP ENVAHISSANTS

Hier, les curieux étaient trop envahissants, ils serraient de trop près les joueurs en train de s'échauffer, aussi le speaker dut-il les rappelait à l'ordre en leur demandant de bien vouloir gagner leurs places.

 LE FRANC DE L'ESPOIR

Une "affiche" qui fut très appréciée, c'est celle que nous avons pu lire dans le ciel, traînée par un petit avion de tourisme : "Le franc de l'Espoir". Elle nous obligeait à faire un rapide examen de conscience, car le sportif en bonne santé d'aujourd'hui peut-être le malade de demain !

 LE DERNIER MATCH OFFICIEL

Il régnait au Stade Vélodrome une ambiance de kermesse bon enfant, on sentait l'approche de la Noël. Bientôt ce sera la trêve... Dans tous les cas c'était le dernier match officiel disputé au Stade Vélodrome pour l'année 1971 !

 SAINT-GERMAIN-EN-LAYE

L'un de nos amis au début de la rencontre, nous a dit avec humour : "On voit bien que ce n'est pas l'équipe de Saint-Germain des Prés, mais celle de Saint-Germain-en-Laye, elle est terriblement sérieuse !" Il se souvenait encore avec émotion des folles nuits du célèbre quartier de la capitale quand Juliette Greco n'avait encore que 20 ans...

Alain DELCROIX

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LES QUESTIONS

QUE L'ON SE POSE

IL N'Y AVAIT QUE 18 798 SPECTATEURS AU STADE VÉLODROME. À QUOI ATTRIBUER CETTE BAISSE RELATIVE DU PUBLIC MARSEILLAIS ?

C'est le président Leclerc qui nous a fourni la réponse :

- Il est certain, dit-il, que notre avance confortable a enlevé une partie de son intérêt au championnat. Nos supporters veulent un enjeu, une lutte serrée. Et c'est normal !

"Avec un seul point d'écart, par exemple, sur nos poursuivants immédiats, nous aurions eu aujourd'hui une assistance plus nombreuse. Mais j'ajouterai que la pluie, entre autres, nous aurait privés de 5.000 spectateurs.

"Comme quoi l'affluence d'un stade dépend de beaucoup de facteurs. Enfin, je pense que le chiffre enregistré cet après-midi est tout à fait logique. Car Paris-Saint-Germain, il faut le dire, n'était pas non plus une affiche extraordinaire."

- Autre baisse de régime, celle-là, constatée de la part des joueurs olympiens ?

D'une façon générale, les dirigeants de l'O.M. pensent que la cadence imposée depuis le début de la saison commence à peser dans les jambes. Les quatre matches de Coupe d'Europe notamment. L'O.M., semble-t-il, a donc besoin de recharger ses accus. Ce devrait être l'affaire de la trêve prochaine.

J.F.

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Jules ZVUNKA sous

surveillance médicale

Après la rencontre O.M. - Paris-Saint-Germain, le capitaine Jules Zwunka s'est rendu à la clinique La Pergola où il a subi un examen par le Docteur Luccioni. Ce dernier lui a même conseillé de rester en observation pour une nuit dans cet établissement hospitalier.

Retrouvant toutes ses facultés, Jules n'a pas voulu rester et à regagner son domicile, assisté de son ami Henri, permettant promettant au moindre malaise de retourner en consultation.

De toute façon, le brave Jules Zwunka subira ce matin, à l'hôpital Nord, un examen plus approfondi.

Plus de peur que de mal. Du moins, nous le souhaitons vivement.

 

 

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