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Résumé Le Provencal

du 01 mars 1971

 

VICTOIRE LOGIQUE

Lyon investi par les supporters marseillais

L'O.M. : de brillantes individualités qui ne formèrent pas une équipe

Lyon - Un match de coupe est toujours spécial. Cet O.M. - Strasbourg, dont, entre parenthèses nous ne conserverons pas un souvenir impérissable, fut essentiellement marquée par trois éléments :

- Le premier, naturellement, un fort vent tourbillonnant, du type mistral, qui compliqua grandement la tâche des joueurs.

- Le second, tint à la nature même de la rencontre, au fait que la décision ne pouvait être que sans appel. Pour cette raison, bonnes ou mauvaises, Strasbourgeois et Olympiens manifestèrent - surtout en première mi-temps - un trop grand énervement, multipliant les mauvaises passes, les dégagements hasardeux, conférant ainsi à la partie un caractère primaire.

- Le troisième élément est tout à l'honneur des supporters marseillais. Jamais, de mémoire de Coupe, nous n'avions vu un terrain neutre aussi peu neutre.

Gerland, était devenu le stade vélodrome, de la centaine de Strasbourgeois présents dans les tribunes, pas plus que les quelques milliers de Lyonnais venus en curieux, ne réussirent à faire entendre leurs voix.

L'investissement de Marseille sur ce point du territoire lyonnais fut aussi total que possible.

Or, en coupe, il ne faut pas sous-estimer l'apport d'une pareille armée des supporters. Ce ne sont certes par ces braves gens qui marquèrent le but de la victoire, mais on ne saurait tenir leur participation pour négligeable tant s'en faut.

 Des indignités mais pas de jeu collectif.

Cela dit, il est bien évident que la victoire de l'O.M. fut celle de l'équipe indiscutablement la plus forte, la mieux armée pour faire une longue carrière en coupe.

Les Olympiens, maîtres du ballon dans une proportion très importante, dominèrent constamment la rencontre. Sans cesse le jeu se trouvait porté et reporté et contre le vent, dans le camp strasbourgeois. Oui, mais voilà, tant que l'on n'a pas marqué le moindre but, c'est exactement comme si l'on n'avait rien fait. D'autant plus que les Olympiens sacrifièrent pendant toute la première mi-temps le jeu collectif aux performances individuelles.

Nous pouvions admirer quelques très brillants numéros de Magnusson, voire Gress percer les lignes strasbourgeoises à la manière d'un trois-quarts de rugby, Loubet se démener sur son aile et Skoblar chercher l'ouverture au centre. Tous ces efforts, trop dispersés n'avaient qu'un résultat : permettre aux Strasbourgeois de reformer un bouchon devant leurs buts. On eut même très chaud au cours de cette première mi-temps en dépit de deux tirs olympiens sur le poteau et d'une température très fraîche quand Hoffsess, échappant à la garde de ses adversaires, ou plutôt servi par eux tira violemment en direction de la lucarne.

La détente d'Escale, le maudit, et ce ballon qui aura pu être fatal, fut repoussé du poing.

 Strasbourg très limité

Cependant, malgré cette alerte, on ne fut jamais vraiment inquiet, pour l'O.M. C'est que l'équipe strasbourgeoise lourdement handicapée par l'absence de trois titulaires, et non des moindres, ne parut jamais maîtresse de son sujet.

Les défenseurs s'affolaient, dégageaient le plus souvent au petit bonheur la chance et l'ensemble de l'équipe, généralement battu dans la lutte pour le ballon, jouant sans rythme, ne paraissait pas animé par ce que l'on appelle l'esprit challenger.

Il y avait une telle différence de classe entre les deux adversaires dans tous les domaines, que seul un miracle aurait pu permettre aux Strasbourgeois de l'emporter.

Voilà pourquoi ce match de coupe n'eut jamais ce caractère âpreté, d'indécision, d'engagement total qui précisément fait tout le charme de la coupe.

Nous pensions : l'O.M. finira bien par trouver l'ouverture d'une façon ou d'une autre, et le but de Skoblar parut tellement logique et normal qu'il ne provoqua en nous aucune de ces réactions qui l'accompagnent ordinairement plus grand exploit d'un match. Ni "ouf !" ni "Enfin".

C'était la seule conclusion possible de cette rencontre sans grande passion et qui, répétons-le aura déçu trop d'observateurs neutres.

 L'important, c'est la victoire

Dans le fond, cela n'a pas tellement d'importance au regard du but fixé : la poursuite d'une double carrière en coupe et en championnat : l'O.M. a gagné, en coupe. Il n'en demande plus et désormais la route de Colombes ne sera plus faite que par deux matches "aller" et "retour".

Voilà l'important, la seule chose à retenir de ce dimanche glacial et de ce fait, peu propice aux émotions fortes.

Nous croyons que si Strasbourg, avait réussi à marquer un but, l'O.M. aurait su réagir et gagner tout de même.

La marge entre les deux équipes était trop grande, trop nette, trop visible pour qu'il pût en être autrement.

 Avertissement gratuit

Toutefois, et c'est à Lucien Leduc qu'il appartient de le faire remarquer, à ses joueurs - l'équipe ne tourne pas encore très rond, compte tenu de la valeur de ses individualités.

Le ballon circule trop, il ne court pas assez et il est trop souvent porté au-delà de la limite permise. Tant et si bien que cet O.M. pourtant intrinsèquement très supérieur à Strasbourg, fut jusqu'à la fin, à la merci d'un coup du sort.

Une grande équipe doit savoir, en toutes circonstances, conserver la maîtrise de ses nerfs, et traduire en valeur collective l'addition de ses valeurs individuelles.

L'avertissement donné par la courageuse mais très vulnérable équipe de Strasbourg aura été gratuit. Il faut cependant en tenir compte pour l'avenir.

L'O.M. c'est déjà bien, mais ça pourrait, ça devrait même être beaucoup mieux.

Maurice FABREGUETTES

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  LE FAIT DU MATCH

REY : "Mon pote le poteau"

Nous cherchions quel pouvait être le fait de ce match sans grande passion, quand notre reporteur - photographe A. Toboul, qui avait vu le match de très près, nous dit :

"Moi, ce qui m'a frappé, c'est le nombre de tirs sur les poteaux".

C'est juste.

Il y en eut quatre en tout : trois à l'avantage Strasbourg et un au bénéfice de l'O.M.

Voilà pourquoi Rey le très grand (par sa taille) mais je gardien de Strasbourg, a pu dire, la rencontre terminée :

"Mon pote le poteau..."

Le premier de ces tirs à ricochet fut l'oeuvre de Bonnel.

Servi par Loubet, à la suite d'un corner, il doit encore se demander comment il s'y prit pour rater la cage à bout portant.

La balle a beau être ronde, quand elle est sur le terrain, elle paraît parfois ovale.

Il appartint à Skoblar (toujours en première mi-temps) de retoucher du bois.

Centre de Gress, coup de "boule", si vous voulez tout savoir.

La troisième de la série doit être porté au crédit de Prou. Sur un sens de Hoffsess, il essaya de battre Escale en finesse, d'une déviation de son pied gauche... et tous les supporters de l'O.M. tremblèrent.

Les deux équipes étaient à égalité (0 à 0) à ce moment-là.

Mais Skoblar, encore lui, devait battre tous les records.

Un véritable carambolage.

Sur un centre de Lopez, il frappa de la tête.

Le ballon heurta l'angle des deux poteaux sous la transversale et, par un extrêmement curieux, retomba sur la ligne de but avant d'être poussé en corner par un pied strasbourgeois.

Encore plus curieux, s'il y eut quatre tirs sur le poteau, il en eut très peu dans l'encadrement, de part et d'autre.

Tant et si bien que les deux gardiens, Rey et Escale, furent plus menacés que bombardés.

M.F.

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 Ils disent

Marcel LECLERC : "En Coupe il n'y a pas de petite victoire !"

Lyon - Le dernier quart de la partie parut long à tout le monde, aussi bien aux joueurs marseillais qu'à leurs dirigeants et supporters. Et pas seulement parce que le froid - déjà plutôt vif - devenait sibérien, mais bien plutôt parce qu'on ne sait jamais en football, ce que cette avance d'un but pouvait à tout moment être remis en question.

"Vous savez, il n'y a pas grand-chose à dire d'un tel match. Nous avons gagné. Certains diront que ce fut là une petite victoire. Je leur rétorquerai que, en Coupe, il n'y a jamais de petite victoire. Il y a seulement des victoires !"

Ainsi s'exprimait après coup, gobelet brûlant de thé à la main le président Leclerc.

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Alors que Henri Neumann condamnait, pour quelques secondes la porte des vestiaires aux journalistes et photographes, Lucien Leduc et René Gallian tombaient dans les bras l'un de l'autre. L'entraîneur de l'O.M. montrait un sourire "large comme ça", et se disait extrêmement satisfait.

- Satisfait du résultat du match lui-même ?

- Les deux ! nous répondait le coach. En Coupe, l'essentiel était de se qualifier. Je suis très heureux du résultat. Pour ma part je m'attendais à un score très serré.

"De notre partie, dans son ensemble je ne suis pas mécontent non plus. Strasbourg, aujourd'hui, n'était pas facile à manœuvrer, avec son marquage individuel très serré. Le spectacle aurait sans doute été meilleur si nous avions marqué plus tôt. Cela aurait peut-être obligé les Alsaciens à se livrer un peu plus.

"Il y a aussi le vent violent qui nous a considérablement gênés. Nous avons cependant toujours essayé de construire, mais ce n'était pas facile !".

- Avez-vous été inquiet pendant le match ?

- Et comment. Certes, nous avons eu de nombreuses occasions de nous imposer. Mais, rappelez-vous de cette 34e minute ? Sans un arrêt fin formidable d'Escale, nous étions bel et bien menés à la marque...

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Gilbert Gress, Strasbourgeois d'origine et formé au Racing Alsacien, était, hier soir, très entouré.

- Je n'ai pas reconnu mon Racing... déplorait-il. Autrefois, et ce n'est pas par hasard que nous avons éliminé Milan et Manchester en compétition européenne... Je ne sais pas ce qui a pu leur arrivée. Comment espéraient-ils nous marquer un ou plusieurs buts en s'y prenant de la sorte.

- Que pensez-vous d'Osim et du rôle qu'il joue dans cette équipe ?

Je le plein sincèrement. Personne ne pourrait faire mieux à sa place avec un tel système de jeu...

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Le capitaine Jules Zwunka, ayant toute chose, manipulait une radio sportive portative... pour essayer de savoir quel résultat Saint-Étienne, éternel rival, avait réalisé contre Lille.

- Nous n'avons pas abordé ce match avec le moindre excès de confiance. Nous aurions pu gagner haut la main, mais nous avons gagné, et c'était le principal. Au fait, savez-vous qu'a fait Saint-Étienne ?

Jean-Paul Escale se rasait avec la satisfaction du devoir accompli. Comme on le félicitait pour son très bel arrêt de la première mi-temps, il plaisanta :

- Vous voyez... Ils étaient nombreux qui m'avaient enterré. Et bien, je suis un mort qui se porte bien, voilà tout !

Charly Loubet rappelait :

- Vous avez vu ce Gamber ? Il me bousculait et me donnait des coups mêmes quand le ballon n'était à l'autre bout du terrain...

Jean Djorkaeff et sa charmante épouse étaient venus saluer leurs amis marseillais.

- C'est souvent comme cela, un match de Coupe ! Mais nous avons surtout eu froid !

Enfin, Didier Couecou, qui avait du mal à retrouver l'usage de la parole et de ses membres, parvenait à articuler.

- Je comprends maintenant ce que Desmaisons et son malheureux camarade ont dû endurer ! Heureusement que personne chez nous n'a été blessé. Je ne sais pas ce que j'aurais pu faire si j'avais était obligé d'entrer en jeu !

Ce sera le mot de la fin...

Recueilli par Louis DUPIC

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CHEZ ES STRASBOURGEOIS

CSAKNADY : "Le favori a gagné"

Agréable surprise, nouvel entraîneur de Strasbourg, le Hongrois naturalisé Allemand Csaknady, n'est pas le "sauvage" que l'on nous avait décrit, mais un aimable et distingué gentlemen aux tempes grises.

Mieux, même, il s'exprime très correctement en français, d'une voix douce.

Il est, aussi, très peu bavard et beau perdant.

Voici ce qui est à peine un résumé de son dialogue :

- Que pensez-vous de la rencontre ?

- Le favori a gagné.

- Comment avez-vous jugé l'O.M. ?

- C'est une bonne équipe.

Etes-vous contents de vos joueurs ?

- Pas du tout. Ils ont mal joué.

- Croyez-vous que Skoblar était hors jeu quand il a marqué le but de l'O.M. de la victoire ?

- Je ne suis pas l'arbitre.

- Que reprochez-vous, surtout, leurs joueurs ?

- D'avoir commis dans le cas particulier du but, une énorme faute de défense en s'arrêtant de jouer.

- Quelle est votre impression générale ?

- C'est grand dommage. Nous étions les moins forts et nous aurions pu gagner.

Merci, Monsieur, et bon soir.

- Merci Monsieur... et au revoir.

Ce Csaknady est un personnage, mais pas comme nous l'imaginions. S'il est, comme on le dit, la main de fer, c'est vraiment dans un gant de velours.

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 LA GRANDE CARAVANE

Cette fois, c'était du sérieux. Le temps des grandes migrations était arrivé ! En fait, ce déplacement à Lyon était pour les supporters de l'O.M. une dernière avant la finale.

"De Gerland à Colombes, disait l'un d'entre eux sans aucun complexe, nous aurons les matches de championnat pour nous maintenir en forme !".

Cet homme ne doutait de rien.

Quelques milliers de Marseillais rassemblés à la même heure à un point donné ça fait du bruit ! Hier matin, autour de la gare Saint-Charles, dont le parvis et les voies d'accès étaient couverts de véhicules, il régnait une animation indescriptible... Des milliers d'hommes et de femmes de tous ages et de toutes conditions, s'interpellent, se reconnaissent, fraternisent et se défoulant, c'était un drôle de spectacle. N'avions-nous pas encore entendu dire qu'il n'y a plus de 5 ans, que l'O.M. était mort, et qu'il n'y aurait jamais plus de football à Marseille ?

Tous ces braves gens s'organisent, au fil des déplacements. Sacs "fonctionnels", couvertures, bottes, vêtements fourrés, des plus prévoyant ou des plus expérimentés, contrastent avec la tenue de certains gosses qui frissonnent déjà, sur le quai de la gare, dans un mince blouson de toile. Ils vivront leur journée d'O.M. et d'eau fraîche, heureux comme des rois !

Casquettes blanches, jaunes, vestes bleues, de joueur base-ball ou d'amiral américain. Qui n'a pas sa casquette ? Les vendeurs ont fait, hier matin, des affaires d'or !

On s'organise, aussi, pour la question, délicate entre toutes les banderoles... Notre journal en avait distribué de magnifiques qui connurent un étonnant succès. Le grand jeu consistait à se grouper sous l'une d'elles martialement brandie, et à se faire photographier par notre ami André Touboul.

S'il s'était établi à son compte, lui aussi aurait fait de bonnes affaires.

Mais l'artisan ne perd pas ses droits. Un panneau de fabrication maison proclamait fièrement :

"Après le figatelli corse, l'O.M. mangera la saucisse de Strasbourg".

Accordons notre prix habituel à l'originalité pour monsieur dont l'élégant costume gris était brodé, veste et pantalon, des lettres O et M. Nous décernons la médaille d'argent au caniche nain porteurs d'un magnifique chapeau orné du sigle fameux.

Reconnaissez qu'il faut le faire.

Un vaste monument avec fontaine autour, orne la grande place qui s'étend devant la Gare de Lyon - Perrache. Ce fut la première citadelle à laquelle les supporters donnèrent l'assaut. À 1h. 45, nous l'avons vue noire de Marseillais désireux d'y planter leurs drapeaux.

On dit volontiers un peu partout en France que les Lyonnais ne sont pas friands de spectacles sportifs.

Ils furent bien 10.000 pour autant, qui vinrent malgré le froid assister à O.M. - Strasbourg. Pendant ce temps très exactement de l'autre côté de la rue, dans le magnifique Palais des Sports, 10 à 12.000 spectateurs assistèrent au gala exhibition de clôture des championnats du monde de patinage artistique. Encore une légende qui meurt !

Le club des supporters parisiens de l'O.M. avait délégué 300 de ses membres à Lyon. Certains de nos amis se sont émus de nos échos selon lequel ils n'auraient pas tellement apprécié le spectacle fourni à Sedan par leur équipe favorite.

- Nous n'aimerons pas que les supporters marseillais de l'O.M. prennent les Parisiens pour des "bêcheurs", jamais satisfaits. Dites-leur bien, là-bas, que nous sommes des inconditionnels.

Voilà qui est fait...

Louis DUPIC

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 Encore des supporters insupportables

Lyon (A.F.P.) - Un groupe de jeunes "supporters" de l'O.M. dont le nombre n'a pu être est évalué, s'est livré hier à Lyon, avant le match contre Strasbourg à des actes regrettables.

À peine descendus du train, en gare de Perrache, les jeunes gens, arborant des calicots bleu et blanc, se sont emparés des journaux à l'étalage des kiosques. Un peu plus loin, ils ont mis à sac une boulangerie - pâtisserie brisant matériel et vitrine. Un restaurant, dont les clients ont été chassés, a subi le même sort, tandis que les jeunes gens se livrèrent à un pillage en règle des cuisines.

Peu après, les "supporters" prenaient place dans les gradins du stade Gerland ou se déroulait, dans un esprit plus chevaleresque, une bataille balle au pied, comptant pour les 16èmes de finale de la Coupe de France de football.

N.D.L.R. - Il y avait plus de 10.000 supporters olympiens à Lyon. Ces excès déplorés par la majorité, ne sont que le fait d'une infime minorité.

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Les questions que l'on se pose

I) Skoblar était-il hors jeu ?

L'éternelle question à laquelle il est toujours difficile de répondre.

Skoblar reçu le ballon à la suite d'un long dégagement de Zwunka. Mais, entre les deux olympiens, le ballon avait été touché par la tête de Huck.

Alors il faut examiner ce petit problème sous deux angles.

I) La position de hors-jeu d'un joueur doit être jugée avant quand le partenaire frappait le ballon. Or quand Zvunka, qui était au milieu du terrain, dégagea en ciseau, personne ne pensait regarder Skoblar.

C'est là le hic. On suit le ballon des yeux, mais pendant le temps qu'il passe en air, on ne se préoccupe pas assez des mouvements des autres joueurs et, instinctivement on ne tient compte que des positions, à l'arrivée du ballon.

II) Admettons que Skoblar se trouvait en position de hors-jeu. Le règlement, qui n'a pas été modifié, dit qu'un joueur hors-jeu est remis en jeu quand il reçoit la balle d'un adversaire.

C'est net et clair ; mais, depuis plusieurs années déjà, les arbitres ont décidé de ne plus accorder cet avantage aux attaquants bénéficiant d'une faute d'un défenseur.

Malheureusement, comme nous sommes en France et que chacun a sa petite idée, certains arbitres appliquent le règlement, mais d'autres beaucoup plus nombreux, interprètent dans le sens indiqué ci-dessous.

Ce manque d'unité est regrettable, il rend le problème "Skoblar hors jeu ou pas ?" presque insoluble.

EN FONCTION DE SAINT-ÉTIENNE COMMENT FAUT-IL JUGER L'O.M.

On nous a posé plusieurs fois déjà cette question, mais elle n'a pas de sens.

Un match ne ressemble jamais à un autre et le comportement de l'O.M., samedi prochain, ne saurait être déduit de celui de cette même équipe hier, à Lyon.

Tout ce que l'on peut dire est que l'O.M. n'a pas bien joué à Lyon, surtout collectivement.

Samedi le problème sera très différent.

Strasbourg subissait le jeu de l'O.M., se contentant de détruire, plutôt mal que bien. Saint-Étienne joue de tout autre façon.

Or, on le sait, l'O.M. est meilleur dans la réplique que dans la confection de jeu tout seul.

QUAND AURA LIEU LE TIRAGE PROCHAIN TOUR ?

Vendredi 5 mars. Rappelons que, dès ce prochain tour, nous allons entrer dans les phases des matchs "aller" et "retour", avec une innovation par rapport aux deux précédentes saisons : l'épreuve des penalties en cas d'égalité.

M.F.

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 LYON A L'HEURE DE L'O.M.

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