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Résumé Le Provencal

du 07 juin 1970

 

L'O.M. efficace contre le RED STAR (4-0)

Le dernier match de championnat 1969 - 1970 disputé au Stade - Vélodrome, n'a pas attiré la grande foule. Cela se comprend aisément, car il était presque concurrencé par le match télévisé de Coupe du Monde : Italie - Uruguay et la température s'était brutalement rafraîchie tandis qu'un vent désagréable soufflait sur la pelouse au moment ou M. Ulhen appelait les deux équipes qui s'alignaient dans les formations suivantes :

O.M. : Escale, Lopez, Hodoul, Zwunka, Djorkaeff, Novi, Bonnel, Magnusson, Joseph, Skoblar, Loubet.

Red Star : Laudu, Mouthon, Bacquet, Monnin, Garrigues, Herbet, Le Boedec, Faure, Vergnes, Farias, Gueniche.

A la première minute de jeu, Loubet obtient en premier corner et le botte bien. Et c'est un deuxième corner, concédé par Garrigues à la 4me minute : Loubet exécute une jolie percée de 40 mètres terminée par un tir à ras de terre bien arrêté par Laudu.

Le Red - Star paraît beaucoup plus vulnérable qu'Angers, mais le match démarre au petit trot.

Une jolie action entre Magnusson et Joseph est mal terminée par Novi alors que le gardien Audonien aurait pu être vraiment en danger.

Le premier shoot du Red - Star est l'apanage de Vergnes, qui met la balle à côté de la cage. Le premier beau tir de la rencontre est pour Joseph, qui shote violemment sur Laudu, lequel ne peut arrêter et renvoie la balle des deux mains (16e minute).

L'O.M. domine, mais avec un certain dilettantisme.

À la 20ème minute, c'est la sanction : Loubet centre sur Skoblar qui exécute de 15 mètres Laudu.

O.M. 1 - Red-Star 0.

À la 28me minute, de 25 mètres, Loubet ajuste un tir splendide qui fait mouche et laisse pantois le gardien audonien. La cause est entendue. En trois minutes l'O.M. donne l'impression d'avoir exécuté son adversaire parisien.

À la 31me minute, Joseph manque de peu le troisième but. En effet, il met à côté, une balle mal renvoyée par Laudu ; mais quelques secondes plus tard (32me minute), il réussit de la tête le troisième but olympien sur un coup franc de Bonnel. O.M. 3, Red Star 0.

Magnusson rata un but tout fait (36me minute) en expédiant le cuir faire les nuages mais Zwunka monte en position d'ailier droit, centre tranquillement et Skoblar réceptionne de la tête pour ajouter un quatrième but (39me minute).

O.M. 4 - Red Star 0.

La mi-temps survient sur ce score en faveur de Marseille.

En deuxième mi-temps, Garcia remplace Farias en attaque parisienne. À la 49me, Loubet fonce tout seul, et son tir frôle le montant gauche. Laudu a encore eu chaud.

À la 53me, Hodoul renvoie sur la ligne une balle décochée par Gueniche. Puis après, Zwunka 55e boitillant légèrement sort du terrain ; il est remplacé par Merschel.

La marche est trop large : le Red Star ne se sent pas en mesure de la combler. Laudu doit encore arrêter plusieurs tirs, dont une tentative dangereuse de Skoblar.

Surprise à la 80me : l'arbitre siffle un penalty en faveur de Magnusson. Joseph, chargé de le tirer, le fait maladroitement dans les bras de Laudu. Finalement Marseille bat le Red-Star par 4 à 0.

Alain DELCROIX

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6 et 4 font 10 ! LAUDU (Red Star)

se souviendra de l'O.M. ...

Ils n'étaient pas venus nombreux assister à la représentation d'adieux de Joseph Bonnel, et peut-être, un temps, de celle de Roger Magnusson. On en trouvera la raison en faisant le rapprochement entre l'heure du coup de sifflet final 22h45 et celle du début de la retransmission, à la télévision, d'un Italie - Uruguay prometteur (22h50). Ainsi, le football télévisé est bien a priori le plus redoutable concurrent possible pour le football en "prise directe" ! Ajoutons à cela une autre raison d'ordre atmosphérique : un vent d'Est extrêmement désagréable, tourbillonnant et assez violent pour inciter les supporters à digérer paisiblement le repas dans un fauteuil, en attendant que le rideau ne s'ouvre sur le "Mundial", la réputation modeste du Red-Star ne pouvant évidemment inverser les données du problème.

Avant le match, l'ami Nagy nous disait que les résultats obtenus cette saison par son équipe n'étaient pas en rapport avec sa valeur réelle... Sans doute la voit-il avec les yeux de l'amour (ce dont nous excuserons bien volontiers car elle parut tout à fait insignifiante, appliquée, certes, opérant avec un excellent esprit, mais à peu près dépourvue de personnalité.

EN TROIS MINUTES !

En fait, l'affaire de ce brave petit Red-Star fut réglée en 3 minutes par un O.M. des bons jours, dont les joueurs, pourtant un peu déçus par l'abstention de 10.000 supporters, s'attelèrent à la tâche avec leur conscience professionnelle coutumière.

Charly Loubet, comme mercredi dernier, fut à l'origine de la désintégration du système adverse. Pourtant, Jean-Pierre Destrumelle avait dû requérir à son intention les lumières de la Faculté, son ailier gauche souffrant de douleurs d'estomac persistantes et violentes depuis la matinée. Cela n'empêcha pas Charly de déborder et de mettre sur le pied de Skoblar, dont le contrôle et le tir furent parfaits, la balle du premier but.

Il se chargea lui-même du second, de face et de la limite, tout juste dans la lucarne... Cela se passait aux 20e et 23e minutes et l'affaire était dans le sac !

DES HOMMES DE TÊTE

Le coup de grâce fut asséné un peu plus tard aux malheureux parisiens : tout d'abord par Joseph reprenant avec succès, de la tête un coup franc de Bonnel, puis six minutes après par Skoblar dont le coup de tête, sur centre de Jules, était digne d'une anthologie ! Nous en étions aux 32e et 38e minute : la seconde mi-temps promettait d'être longue... elle fut en effet, le résultat ne pouvant faire aucun doute pour personnes.

SKOBLAR ET LOUBET

EUPHORIQUES

Ce fut donc, on le conçoit aisément, une partie sans histoire, marquée par l'écrasante supériorité de l'O.M. et l'insolence facilité des Skoblar, Loubet et Bonnel, en condition euphorique, les coups d'accélérateur et les tirs des deux premiers ayant fait sensation, en même temps que l'omniprésence du dernier cité.

En Red-Star (ou Laudu fut encore une fois assez malheureux) nous avons noté la belle résistance de Monnin, Bacquet et Gueniche.

Louis DUPIC

 

 

 

 

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