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Résumé Le Provencal

du 19 mai 1968

 

1-0 : SOCHAUX inflige à l'O.M.

sa deuxième défaite à domicile

Avec 24 heures de retard, les Sochaliens, dans leur classique tenue boutons d'or, étaient au rendez-vous et les équipes se présentaient dans la composition suivante devant une assistance moyenne :

SOCHAUX : Manolios, Andrieu, Zimmermann, Quittet, Gester, Dewilder, Truchot, Wisnieski, Lassalette, Melix, Atamaniuk, Lafon.

L'O.M. : Tassone, Artelesa, Zwunka, Djorkaeff, Novi, Bonnel, Destrumelle, Joseph, Gueniche, Robuschi.

Les premières minutes étaient à l'avantage de l'O.M. et Manolios devait accueillir sans danger d'ailleurs deux balles hautes avant que très chaud Truchot ne mène la première contre-attaque visiteuse.

À la 8me minute, l'O.M. menait une action spectaculaire. Novi décochait un tir tendu que Manolios repoussait d'une manchette et sur la reprise de la tête de Joseph, le grand gardien sochalien était encore la parade. Il récidivait de façon acrobatique la 10me minute, sur un tir très appuyer de Novi.

Les deux équipes en restaient là pour une dizaine de minutes au cours desquelles il ne se passait strictement rien.

À la 22me minute cependant Truchot manquait une belle occasion de battre Escale qui parvenait à dévier la balle. On atteignait le cap de la demi-heure et personne n'avait eu l'occasion de se dresser de son siège. Un tir de Lassalette était facilement capté par Escale (30me).

L'OCCASION de MELIC

A la 31me minute, servi par une longue balle de Gester, Melic piquait au centre, arrivait seul devant Escale qui lui plongeait dans les jambes. Le goal expédiait la balle au-dessus, tandis que Jean-Paul, touché, devait recevoir les soins. Plus de peur que de mal, fort heureusement.

L'O.M. répliquait par un centre de Gueniche, repris de la tête par Joseph, Manolios intervenant facilement (35me). Un nouveau coup de tête signé Bonnel sans résultat, la balle passant au-dessus (30e) comme celle expédiée un peu plus tard par Lassalette (42me) et l'on parvenait ainsi au repos.

La partie reprenait sur une infiltration de Joseph qui malgré Quittet poussait la balle sur le côté du filet. Puis ce même Joseph, à la 50e minute, réussissez un petit pont aux dépens de Zimmermann, qui le fauchait. Le coup franc ne donnait rien.

Note comique, lorsque le jeune Truchot, victime de deux irrégularités consécutives, était pénalisé d'un coup franc.

Le temps passé, sans nous apporter grand-chose. Les longues balles aériennes de l'O.M. constituaient d'arriver dans les mains du grande Manolios. Escale, sorti de sa surface de réparation, était en danger devant Truchot (65e minute).

70me MINUTE :

BUT DE DEWILLER

C'est toutefois à la surprise générale que le grand Dewilder, après avoir évité Tassone, ajusta d'une vingtaine de mètres un tir qui pénétra dans le coin, à la droite d'Escale sans avoir frôlé le montant.

Sur la remise en jeu, l'O.M. obtenait un corner sur lequel Robuschi était à deux doigts d'égaliser, mais Winieski servi par Lassalette râtait une nouvelle occasion de mettre Sochaux hors d'atteinte (70e minute). Un tir de Novi au ras de terre de la barre, un autre Robuschi à ras de terre et en coin étaient déviés par Manolios. Au cours des dernières minutes, le score ne devait pas changer.

L. DUPIC

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MANOLIOS, QUITTET, ZIMMERMAN

tours de la défense sochalienne

On n'en avait perdu l'habitude. L'O.M. n'avait pas été battu, sur son terrain, depuis le mois de septembre dernier.

Sochaux a donc réussi hier, au cours de la 33me journée, ce que Nice avait fait à l'occasion de la 3me journée.

L'accident se produisit au moment ou l'on y pensait le moins. La défense marseillaise venait de repousser le ballon plus qu'elle ne l'avait dégagé. De bric et de broc, Dewilder s'en saisit, il évita une charge fougueuse de Tassone et tira de 25 mètres environ et de face, du "pointu". Le ballon passa à travers tous les trous du filet constitué par autant d'Olympiens que de Sochaliens massés devant le but d'Escale... et pénétra dans la cage.

Ce fut le fait doublement marquant de la rencontre (70me minute).

La tête de Joseph

Tous ceux qui n'ont pas assisté à cette partie - et ils sont nombreux - se poseront aussitôt la question :

"Comment l'O.M. avait-il pu jouer 90 minutes sans marquer le moindre but ?"

Car il est bien évident que, quand on ne marque pas, on s'expose à un tir heureux ou vicieux, ce qui souvent revient au même, de l'adversaire.

À cette carence, plusieurs raisons :

1) Manolios fut excellent et le centre de la défense, fait de Quittet et Zimmermann, deux hommes de poids et de grande taille, interdit pratiquement toute approche par le centre.

2) L'O.M. ne s'étant sans doute pas aperçu de cette réalité, s'obstina à axer presque tout son jeu offensif sur la tête de Joseph. Ce qui n'était certainement pas la bonne méthode hier soir.

3) Venue sans grande ambition, les joueurs étant fatigués par un voyage éprouvant, l'équipe sochalienne pratiqua presque exclusivement le contre. Avec beaucoup d'habileté, il faut le reconnaître, car ses joueurs du centre, Melic, Wisnieski, Dewilder et même à l'occasion Lassalette, surpassent la plupart des Olympiens dans l'art du maniement du ballon, du dribble et de la passe précise...

etc., etc., etc...

Une partie

sans grand attrait

Le résultat est que l'O.M. domina le plus souvent, mais de façon trop confuse, trop désordonnée pour qu'elle soit efficace.

Ce qui nous valut une partie sans grand intérêt spectaculaire et qui ne parut pas plaire tellement aux 6.000 personnes présentes.

A voir jouer deux des dauphins de Saint-Étienne, on comprend sans peine pourquoi l'équipe d'Albert Batteux a écrasé le championnat.

Derrière elle, ce n'est pas le néant - ne soyons pas ni méchants ni injuste - mais une aimable médiocrité.

Il faudra faire beaucoup mieux la saison prochaine, pour ramener la grande foule provençale au stade Vélodrome.

Quittet, Manolios, Zimmerman, Dewilder et Lassalette furent les meilleurs visiteurs.

À l'O.M., ne citons personne, pour n'accabler personnes. Nous connaissons assez cette équipe pour savoir qu'elle vaut beaucoup mieux que son match d'hier.

Maurice FABREGUETTES

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Kristic : "Manolios nous a sauvé le match"

L'entraineur Yougoslave Kristic est le plus sage des hommes :

"Après un voyage éreintant, nous étions venus ici sans grandes ambitions. En début de match Manolios nous a sauvé, puis, en constatant que l'O.M. n'était pas très dangereux, nous avons tenté notre chance. Ca a réussi, tant mieux. Il est à constater que nous n'avons pas perdu en déplacement depuis le mois de novembre. Dommage que nous soyons moins heureux sur notre terrain".

 

 

 

 

 

 

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