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du 24 novembre 2013

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Les Olympiennes dénudées

 Privées de six joueuses, dont une majorité de leaders techniques, les Olympiennes ont disputé un derby chaleureux, courtois, mais pauvre en animation offensive. Le nul (1-1) est équitable.

De temps en temps, la nature invite à se contenter de peu. Quand la discipline technique n'est pas élevée sur l'autel des priorités, la vie déroule sans bouquet, sans offrir la facilité épousée semaine après semaine.

Dans un derby engagé, chaleureux, respectueux, d'une très grande correction, les Olympiennes ont composé avec les moyens du bord. Il n'est jamais aisé de réciter une partition sans la majorité des leaders techniques. Les Olympiennes se sont présentées dénudées d'arguments, appauvries.

D'un bout à l'autre d'un rendez-vous attendu, elles ont présenté d'autres atouts. De la solidité défensive, d'un côté. De l'autre, un manque d'animation, de préparation offensive. Quand Alicia Pourquies s'arrache au milieu de trois adversaires pour délivrer une frappe croisée égalisatrice, on apprécie l'ensemble : la rage, la détermination, la précision.

Un élément déclencheur ? Les deux premiers arguments s'inscrivent sur la durée de la rencontre. La précision reste le parent pauvre de ce derby. D'erreurs techniques en mauvais choix, d'imprécisions en absence de lucidité dans les dernières passes, de concentration instable en précipitation, les Olympiennes ont compensé par leur investissement dans les duels, par une rage salvatrice des quatre élements en défense, mais l'ensemble a été irrégulier.

Elles ont eu la balle du 2-1, quand Hadia Ben Abdelghani se présente seule devant Magnan (25e), voire quand Cathy Abou Deraa file et trouve le poteau (67e). Elles ont aussi flirté avec le diable quand, à la dernière minute, Perdrizet s'échappe dans le dos de la défense, glisse le ballon sous Fernandez pour l'envoyer sur la base du poteau.

La lecture du tableau d'affichage met en lumière une juste écriture des débats. Il y avait l'envie, la détermination, l'engagement, la volonté de ne jamais renoncer. Mais tout était désordonné, décousu. Dans le contenu, l'équipe s'est éloignée des principes travaillés dans le courant de la semaine. Si on ne retient pas la leçon, le devoir est négligé, insatisfaisant. C'est la note finale de ce dernier dimanche de novembre.

Parra : "Satisfait de l'état d'esprit"

Le responsable technique de la section féminine, entraîneur de l'équipe de division d'honneur, Christophe Parra, est satisfait du résultat obtenu ce dimanche après-midi par ses joueuses : "Ce match arrive après huit jours particulièrement difficiles. Il y a eu beaucoup de malades, de blessées...

"La groupe avait aujourd'hui une moyenne d'âge de 20 ans. Nous avons évolué avec une équipe très jeune, face à une très bonne formation du FA Marseille, dont certains éléments ont déjà évolué au niveau supérieur. Il faut apprécier ce match-là.

"Le résultat comptable est une chose. Je suis satisfait de la façon dont il a été acquis, de l'état d'esprit des filles. Elles ont puisé au fond d'elles-mêmes pour décrocher ce match nul.

"Nous avons eu des situations intéressantes dans le jeu. Dans le dernier geste, il y a eu certaines approximations. On manque aussi un peu de concentration, d'attention sur des phases de coup de pied arrêtés à l'image du but rapidement encaissé dans la partie."

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Précision sur la rencontre :

* Julie Zaratte qui évolue normalement comme gardienne de but en 2ème division avec le FAMF joua ce match au poste d'attaquante

* Le but contre son camp : le ballon frappe le poteau, puis le pied de Laura Gouy, puis sa tête et fini sa course dans les cages Olympiennes

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LA MARSEILLAIS du 25 novembre 2013

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