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du 08 avril 2016

Les patronnes, c'est elles !

Réduites à dix en seconde période, les Olympiennes ont livré une démonstration de football pour s'imposer sur le terrain de leurs dauphines.

"Montrez aujourd'hui combien votre accession est collectivement méritée ! Prouvez-nous que nous avons eu raison de moins vous casser les pieds pour ce dernier déplacement." Il est 12h48. Dans l'hôtel où les Olympiennes sont au vert, Christophe Parra termine sa causerie sur ces mots.

En guise de réponse, ses joueuses offrent au staff une démonstration. La plus belle oeuvre collective de leur saison. Cela aurait pu être un récital final si deux ou trois buts supplémentaires avaient couronné la prestation des Olympiennes.

Sur le terrain, il y a eu deux classes d'écart. Leaders et fières d'étrenner leur nouveau statut, Caroline Pizzala et ses équipières ont survolé la rencontre, techniquement, tactiquement. Elles ont contenu le défi physique souhaité par Dijon. Elles ont contrarié aussi des décisions souvent contraires, comme le but non accordé à Cousin, malgré un ballon ayant largement franchi la ligne. Comme l'expulsion de Sandrine Brétigny. Elles ont gratté au milieu un nombre incalculable de ballons, elles ont avancé, elles ont surtout joué, épanouies comme jamais.

Elles ont concédé deux occasions, une par mi-temps sur un coup-franc de Cuynet, une autre à la suite d'une tête à bout portant de Gago, arrêtée avec classe par Hatchi.

Mais elles ont survolé les débats, surtout après le repos... en infériorité numérique.

A 10 contre 11, Christophe Parra présente bloc en 4-2-3. Il refuse de renoncer au pouvoir offensif de son équipe. La vitesse de Caputo et l'arrivée de Lakrar apportent les ingrédients supplémentaires attendus. A deux, Pizzala et Coton-Pelagie surclassent le milieu adverse, la défense se montre ferme sur les rares incursions dijonnaises.

Sous les yeux d'un stade bourré jusqu'à la gueule, encourageant son équipe, mais admiratif du jeu déployé, deux buts auréolent la supériorité des Olympiennes.

Pour ce deuxième dimanche de mai, les Olympiennes avaient un message à envoyer. A l'ambition, elles ont greffé la conviction et l'élégance. Les patronnes, c'est bien elles...

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Réaction de Christophe Parra, l'entraîneur de l'équipe féminine

- Christophe, un match ardu avec une première période compliquée marquée par un but non accordé, une expulsion. Les filles sont restées soudées et on sorti une superbe deuxième période.
"Elles sont à l'image de ce qu'elles ont montré tout au long de la saison : de la qualité dans le jeu, dans l'abnégation, dans la solidarité, dans la vie du groupe, dans la représentation de l'Olympique de Marseille, dans la qualité de croire en leur rêve, de croire en leur passion. En 95 minutes, toute la saison a défilé sous nos yeux.

"On savait ce match difficile contre une équipe qui nous a collé au train depuis le début. On s'attendait à ce que ce soit compliqué et ça l'a été."
- Vous avez fixé des objectifs avant ce match. Ils sont tous remplis, enfin pour le dernier on devra encore attendre. Vous restez invaincus, vous êtes la meilleure défense du groupe et vous êtes champions de France.

"Les objectifs fixés en préambule sont atteints. Ce titre est une consécration collective, elle rejaillit sur le club car les filles en sont dignes. Elles ont porté avec honneur les couleurs de l'Olympique de Marseille. Les supporters doivent savoir tous les efforts consentis par le groupe pour être à la hauteur chaque dimanche. Ce dimanche est une consécration : le plaisir et la passion d'une saison a défilé devant nos yeux tout au long de la rencontre."
- Il reste un match pour terminer avec un feu d'artifice ?

"On appréhende les matches de la même façon, en essayant de mettre en place nos principes, notre projet de jeu et notre projet de vie. Pour l'instant, ça a fonctionné. On espère un public nombreux pour fêter ce titre avec le plus de monde possible."

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