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du 04 octobre 2015

Quelle frustration

Après avoir mené 0-2 au terme d'une première période de très grande qualité, les Olympiennes ont tenté de s'adapter aux longs ballons adverses par la suite pour être rejointes dans le temps additionnel sur un but source de débat.

Un sentiment de frustration. Ce match restera celui d'un premier dimanche d'automne inabouti. Les Olympiennes ont été privées d'une juste récompense pour une raison mal maîtrisée. Le but de Grenoble Claix inscrit après 4 minutes de temps additionnel est-il valable ? De la tribune, le ballon n'est pas entré. Pour de très nombreux spectateurs, il n'est pas entré.

L'arbitre assistant affirme le contraire et a incité Mme Efe à accorder le but de Grenoble Claix.

Dans ces instants où l'injustice s'empare de vous, il convient de s'habiller d'une juste retenue pour inviter chacun à ne pas verser dans la colère. Le résumé vidéo diffusé dans la soirée permettra de se prononcer.

En attendant, la sagesse commande de se concentrer sur la suite pour ne pas s'égarer et s'appliquer à la concrétisation des objectifs.

Les Olympiennes ont été à la hauteur de ce rendez-vous. La qualité de leur première période est en tout point remarquable. Du très, très beau football, digne d'un prétendant à l'accession. Solide défensivement en avançant, justes techniquement, avec un jeu intérieur cohérent, il y a eu dans les enchaînements, dans les duels, dans les remontées de balle, l'affirmation d'une équipe de haut de tableau. L'application des consignes a correspondu à une attente chère au staff. Le premier but en témoigne. Pour aller chasser dans la relation de la défense centrale iséroise, Cindy Caputo a obéi à une stratégie mise en place et l'ouverture du score récompense son écoute.

Jamais inquiétées pendant les 45 premières minutes, les Olympiennes ont mis Grenoble Claix en panique. Nicolas Bach a repositionné son équipe avec un premier remplacement au milieu de la première période dans la foulée du deuxième but olympien, signe d'une détermination offensive sur les coups de pied arrêtés.

Les Olympiennes ont d'abord bien géré le surplus de la densité physique offensive adverse, avec une deuxième pointe plus avancée. Elles ont encore eu deux occasions franches avec deux superbes parades de Perrodin, au point de regretter sur le tard de ne pas avoir pris plus le large.

La physionomie de la deuxième période est plus contrastée. Grenoble Claix a essentiellement procédé avec de longs ballons, une succession de longs ballons pour faire reculer le bloc olympien. Les Olympiennes ont plus subi, moins joué, mais elles ont eu encore des opportunités à l'image de cette énorme occasion de Cindy Caputo à trois minutes de la fin : après avoir éliminé Perrodin, elle s'est excentrée et a tenté de placer le ballon. Celui-ci a roulé sur la ligne sans entrer. Avec un peu plus d'expérience, elle se serait avancée et aurait poussé le ballon dans le but vide.

Au lieu de ça, un duel pris avec pas assez de fermeté par Anaïs Hatchi a laissé Fabre réduire le score. Avant le coup de poignard du temps additionnel. Le ballon est-il entré ? On ne le pense pas.

Cette frustration est une source inépuisable de motivation pour la suite. Lors de chaque rencontre, l'équipe devra compter sur elle-même, seulement sur elle-même. Tuer les matches sur chaque occasion. Pour pouvoir vivre en paix et sans frustration...

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Réaction de Christophe Parra, l'entraîneur de l'équipe féminine

- Christophe, un scénario un peu catastrophe. Votre équipe menait 0-2, avant l'égalisation sur un but litigieux dans les arrêts de jeu. C'est rageant !

"Encaisser un tel but à quelques secondes de la fin est rageant, oui ! On a regardé les images, je pense que le ballon n'est pas rentré. Pour avoir eu une très bonne discussion avec les arbitres, nous avons échangé sur notre vision des choses, elle est différente. C'est le football, c'est le sport, c'est le jeu. L'être humain peut se tromper et je n'en veux à personne.

"Nous n'avons pas réussi d'une part à nous mettre suffisamment à l'abri d'un éventuel retour. On encaisse quand même un premier but complètement assujetti à une erreur individuelle. C'est dommage car les filles sont à créditer d'une très, très grande première mi-temps, une excellente prestation. Dans la qualité du jeu déployé, c'était agréable à voir.

"Il a été ensuite difficile de lutter contre les longs ballons de Claix, c'est son jeu, mais cette équipe est revenue, bravo à elle.

"C'est frustrant, mais n'oublions pas tout le contenu positif de ce dimanche."

- Que retenez-vous de cette rencontre où l'équipe a eu deux visages ?

"Il ne faut pas oublier l'adversaire. Il y a en face une équipe avec de très bonnes individualités. On a eu un début de deuxième mi-temps un peu compliqué. En changeant d'organisation, on est revenu dans le jeu. Nous avons les occasions aussi bien en première qu'en deuxième mi-temps pour nous mettre à l'abri. Il a manqué de l'efficacité. "

- Prochain adversaire Flacé Mâcon. Que comptez-vous mettre en place ?

"Le travail ! Quand on a la réussite, le gain du match, le maître-mot est toujours le même : le travail. Aujourd'hui, nous restons dans la même logique. Le groupe est jeune : 20 ans de moyenne d'âge. Trois joueuses ont plus de 25 ans. Si on les enlève, la moyenne d'âge tombe à 18 ans. Ce groupe a envie de bosser, de progresser. Etre à ses côtés est un régal. Donc on va tout mettre en place pour lui permettre d'avancer."