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du 27 septembre 2015

Il manque la constance

Le succès des Olympiennes (4-1) a surtout été construit au terme d'une première période vivante, rythmée et d'excellente qualité. Mais l'équipe a perdu le fil directeur de son animation après le repos et s'est inutilement mise en difficulté. Sans en souffrir sur le résultat. Cet élève est en progrès mais peut beaucoup mieux faire.

Il est certainement déplacé d'émettre des réserves sur la victoire des Olympiennes, mais quand on aspire à progresser il est nécessaire de les souligner.

Les deux visages présentés par l'équipe de Christophe Parra provoquent une expression : le besoin de constance. Les Olympiennes en ont manqué malgré un succès large, incontesté, mais où, ci et là, des petites contrariétés perturbent cette belle fin d'après-midi d'automne.

La première période a été un régal : un pressing organisé dès le coup d'envoi, une animation offensive fluide, des relais, des solutions autour du porteur du ballon, du rythme, des joueuses trouvées dans les bons espaces en raison de déplacements opportuns et d'une pertinence tactique en nets progrès. Or, les trois buts auraient pu être six ou sept avec plus de lucidité devant le but, ou dans la dernière passe. Il aurait pu être plus éloquent encore sans une gardienne, Anaïs Robert, auteure de plusieurs arrêts déterminants.

Le tableau semble beau. Pourtant, l'animation des couloirs n'a pas toujours été la hauteur du jeu développé à l'intérieur, souvent par absence de réflexion face à un bloc regroupé. Défensivement, il a manqué de bonnes lectures dans l'appréciation de l'évolution adverse pour élever le niveau général de l'équipe.

Cela a été plus flagrant lors des 25 premières minutes de la deuxième mi-temps : apathiques ou endormies par leur avance, moins fringantes, l'expression collective des Olympiennes est devenue floue, plus décousue. L'équipe a perdu son fil directeur pendant un long moment et a éprouvé des difficultés à gérer la profondeur d'Aurillac Arpajon, beaucoup plus pertinent il est vrai après le repos, plus agressif aussi. Acculé dans ses 30 mètres avant la pause, Aurillac a positionné son bloc plus haut et a surtout élevé son niveau technique pour avancer plus rapidement, en perdant moins de ballons au milieu et en trouvant plus aisément ses attaquantes.

Sans reculer, l'OM s'est mis dans la difficulté sur certaines situations, pas forcément méchantes, avant de concéder bêtement un penalty conséquence d'une mauvaise fermeture et d'une absence de coordination dans le placement défensif.

Les Olympiennes ont besoin de prendre conscience de l'inutilité de se mettre elles seules en danger. Cela sera possible en présentant des copies harmonieuses de bout en bout. Ce n'est pas encore le cas.

Si cela n'a pas eu de conséquence ce dimanche, il en sera peut-être autrement lors des rendez-vous à venir dont le prochain à Grenoble Claix permettra de mesurer la capacité du groupe à jouer le premier rôle dans ce championnat. On le dit, on le répète, il est compliqué et supporte peu d'inexactitudes.

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Réaction de Christophe Parra, l'entraîneur de l'équipe féminine

- Christophe, premier succès à domicile avec deux mi-temps contrastées.
"Dans le jeu, la première période a été de qualité, avec de belles situations, bien amenées, bien orchestrées. Il y a eu des mises hors de position de l'adversaire avec un jeu à l'intérieur de qualité et de la présence sur les côtés. On a manqué de justesse dans note dernier geste et dans nos choix, dans la finition aussi où, encore une fois, beaucoup de situations auraient dû être concrétisées.

"Le début de deuxième mi-temps a été complètement amorphe. J'ai le sentiment que nous sommes restés dans le vestiaire. Aurillac s'est réveillé, certainement blessé par la première période. On a vu un adversaire avec un autre visage, une autre agressivité et une autre proposition dans le jeu. On a manqué de réaction et de justesse. Attention, dans la gestion du match, il faut faire preuve de plus de justesse, de concentration. Il y a eu peut-être un peu de suffisance par instant. "Attention ! Un match important nous attend. Il est important de se remobiliser et de ne pas commettre les mêmes erreurs."
- Ce début de championnat est presque parfait avec trois succès. Qu'en retenez-vous ?
"Sur le plan comptable, nous ne ferons pas la fine bouche. Ces trois victoires sont une bonne chose pour travailler sereinement. C'est très positif, mais il convient de rester concentré. On le sait, par rapport à la saison passée et tous les manques rencontrés."
- Dimanche prochain, un match de haut de tableau avec le déplacement à Grenoble Claix et un premier rendez-vous important.
"Le premier, non, car nous en avons déjà joué trois. Dans ce championnat, il n'y a pas, pour moi, de match plus particulier ou plus important qu'un autre. Toutes les rencontres le sont. On a perdu 11 points à domicile la saison dernière, il était donc important aujourd'hui de réussir ce rendez-vous. Les filles l'ont réalisé.

"Dimanche prochain, nous avons rendez-vous avec une très belle équipe. Il faudra se préparer pour être présent. Ce n'est pas un choc, on en joue chaque dimanche."