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du 09 novembre 2014

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Les sueurs froides

En supériorité numérique pendant une heure, les Olympiennes ont trouvé le moyen d'être menées au score avant de s'en sortir dans les dix dernières minutes. Le match ne restera pas dans les annales, mais le succès aura peut-être son importance...

Dimanche prochain, le discret village de Marguerittes accueillera le premier sommet de ce championnat.

Battu à Toulouse (1-0), Nîmes laisse l'OM revenir à 2 points.

La première photographie est celle-ci, mathématique, simple, très basique. La deuxième, accolée au contenu du jour, est moins enjouée.

L'équipe de Christophe Parra a ramé pendant 80 minutes pour sortir la tête de l'eau, loin du déluge annoncé par les prévisions météorologiques.

Plusieurs éléments sont à souligner pour apprécier cette victoire à sa juste valeur : les arrêts d'Anaïs Hatchi en première période, notamment un face à face remporté à la 25e; un sauvetage sur la ligne de Camille Perrin encore moins de cinq minutes plus tard.

Une mauvaise entame de match, une vilaine habitude, a contrarié l'organisation olympienne : déchet, retard sur les duels, incapacité à donner de la fluidité au jeu, de la vitesse au ballon, état statique des lignes, mauvais choix sur les rares opportunités ont laissé Veore Montoison s'installer sur le terrain. Disciplinées, rigoureuses, accrocheuses surtout, les Drômoises se sont créé les meilleures occasions avant le premier tournant du match : l'expulsion de Leana Bineau, sortie de sa surface pour faucher Pauline Cousin, mise sur orbite par Alicia Pourquies, et lancée à toute allure vers le but.

Carton rouge logique, mais pour quel bénéfice ?

Les Olympiennes n'ont pas jugé opportun d'accélérer la circulation du ballon, de faire courir des adversaires solidaires et déterminées à ne pas se désunir de leur mise en place.

Au point d'ouvrir le score assez logiquement sur une addition d'erreurs olympiennes : un contrôle raté en touche, remise, jeu à l'opposé, Meynier coupe la politesse à la défense et lobe Hatchi.

A cette heure, il n'y a pas à crier au scandale. L'entrée en jeu de Léa Rubio a apporté plus de vitesse, d'intensité, de décision rapide au coeur du jeu. Un autre match a commencé.

Avec des images traditionnelles dans ce type de rendez-vous : les joueuses de Veore Montoison se battent sur tous les ballons pour préserver leur bien. Les Olympiennes se sont heurtées à une joueuse de champ, Alexandra Renard, remplaçante au coup d'envoi, convertie en gardienne en cours de route et touchée par la grâce. Mais pas seulement : il y a eu des dos, des jambes, des fessiers, la transversale, de la maladresse aussi, car à vouloir revenir trop vite on confond souvent vitesse et précipitation.

Agacée par la tournure des événements, Caroline Pizzala a fini par remettre un peu d'ordre dans la maison blanche en égalisant d'une frappe sous la transversale. L'attaque-défense présentée depuis près d'une mi-temps a fini par payer quand Pauline Cousin a coupé un centre d'Anaïs M'Bassidjé.

Une libération. Une véritable libération. Sportive, mathématique, psychologique.

Le point positif de la journée est de ne pas avoir éparpillé des points en cours de route. Veore Montoison ne les aurait pas volés. Aux Olympiennes d'en prendre conscience et d'apprécier le bénéfice de leur dix dernières minutes, celles où le championnat a peut-être pris une nouvelle dimension...

A quelques minutes près, le rendez-vous de la semaine prochaine n'aurait pas eu la même saveur. A trop jouer avec le feu, on finit un jour par se brûler...

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La réaction de l'entraîneur de l'équipe de D2 féminine de l'OM après la victoire sur Veore Montoison (2-1) pour la 7e journée du groupe C.

"Avant toute chose, je tiens à féliciter l'équipe de Veore. C'est un match et un comportement qui tombent à point nommé. C'est le contenu du message adressé à mes joueuses à la mi-temps : il est très, très important de faire preuve de beaucoup d'humilité dans le sport, dans la vie de tous les jours aussi. Il y avait face à nous une équipe valeureuse, agressive, au sens sportif du terme, j'insiste. Elle nous a posé énormément de problèmes et nous a empêchés de jouer en gérant très bien les transitions, en étant agressif sur le porteur du ballon.

"Même si Veore s'est lentement épuisé en jouant à dix, après une expulsion logique, j'ai plus envie de parler de l'équipe adverse aujourd'hui, car elle est à prendre en exemple. En exemple dans le jeu avec des situations en animation offensive très intéressantes de leur part car on les a laissées jouer. A contrario, elles ne nous ont absolument pas laissées mettre en place notre jeu.

"Je le dis souvent aux filles : dans toute démarche pédagogique, il est important de toucher l'échec et on l'a touché. Veore nous a montré le chemin, donc bravo à ces filles.

"La deuxième mi-temps a été différente, notamment de notre part. On a essayé de poser le jeu, de faire preuve de patience, d'avoir un peu plus de maîtrise. Le football est fait de quatre phases : conservation, progression, déséquilibre et une phase importante car elle permet de remporter un match ou de le perdre : la finition. Nous avons été vraiment maladroits dans ce dernier domaine, c'est à prendre en considération.

"Le véritable message du jour est celui de l'humilité. Attention, cela fait deux fois. Deux matches pour lesquels ont fait preuve peut-être d'un petit peu de suffisance. On n'arrive pas à se remettre en question et à aborder les matches dans le bon ordre. C'est une grosse et grande mise en garde avant le match de Nîmes."

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