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Pas le moindre relâchement

CAEN-OM 8 mai 1993 : à trois semaines de la finale européenne de Munich, Benoit Cauet est impressionné par la motivation des Olympiens qui s'imposent (2-3) au bout du suspense.

 

Du mois de mai 1993, on a surtout gardé la fin. Le 26, à Munich, le triomphe européen, le 29 à Marseille, OM-PSG et le titre (retiré ensuite) assuré, les deux coups de tête de Basile Boli. Mais l'OM était qualifié pour la finale depuis le 21 avril et il a donc fallu en jouer des matches entre-temps, avec le double objectif de ne pas perdre trop de force, de ne pas se blesser, mais aussi de conquérir le titre de champion, qui n'était pas tout cuit.

"A l'époque, il y avait des sacrées équipes en D1, et le sacrées individualités, avec Paris, Monaco, Nantes, Auxerre, rappelle Benoit Cauet, révélé à l'OM en 1988 et devenu caennais en 1990. Mais l'OM de 1993, avec sas puissance physique, ses individualités, avait acquis une maternité, une habitude du haut niveau qui étaient en gestation quand j'y jouais. Là, joueurs, dirigeants, staff, tout le monde avait grandi, gagné en expérience, avec une finale européenne à Bari en 1991, c'était vraiment le plus du club, alors l'un des meilleurs d'Europe avec Milan."

 

 

Un doublé d'Abedi Pelé

C'est qu'il en avait fallu des qualités pour gagner ce match de la 34e journée, quelques jours après un huitième de finale de coupe de France, remporté assez aisément avec une équipe un peu remaniée. En championnat, ça avait été bien plus difficile. "D'abord, il y avait chez nous une soif de revanche, nous voulions montrer que nous étions capables de faire mieux, souligne Benoit Cauet, qui évoluait au Stade Malherbe avec Philippe Montanier, Hubert Fournier, Stéphane Paille ou Xavier Gravelaine sous la conduite de Daniel Jeandupeux. C'était le dernier Caen-OM au Venoix, avant d'aller à d'Ornano et le stade était plein à craquer comme partout où passait l'OM. En fait, le match de coupe avait été le match de championnat ! Une rencontre riche en émotions, pleine de rebondissements du début à l fin, où nous avions cru en nos chances." Il est vrai que, d'entrée, Franck Sauzée avait marqué contre son camp. Vingt minutes plus tard, Abeli Pelé avait égalisé. Mais en début de seconde période Xavier Gravelaine avait de nouveau donné l'avantage au club normand. Alen Boksic avait égalisé après l'heure de jeu, et c'est dans les dix dernières minutes que Pelé avait assuré le succès olympien.

 

 Une force intérieure

"Ils étaient vraiment efficaces devant le but, avec assez peu d'occasions. Nous avions fait un grand match, mais l'OM d'alors faisait la différence en disputant de vrais matches, souligne encore Benoit Cauet, aujourd'hui responsable du recrutement du centre de formation de l'inter Milan, venu le mois dernier à la commanderie à ce titre, reçu par Robert Nazarétian. L'OM vous rentrait dedans, ce n'était pas parce qu'ils jouaient la finale de la Ligue des champions trois semaines plus tard qu'ils se planquaient. Au contraire, ils voulaient tous gagner leur place pour la finale ! et puis, ils voulaient être champions ! Au niveau de la motivation, nous avions rivalisé. Mais l'OM avait une telle force intérieure, une conscience de ce qu'ils étaient et de ce qu'ils pouvaient faire..."

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

 

 

 

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