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Les fruits de la passion

OM-OLYMPIAKOS 27 septembre 1994 : Emmenés par un Marcel Dib déchaîné, les Olympiens offrent au public une inoubliable soirée européenne, avec un doublé de Tony Cascarino

 

En septembre 1993, Marseille avait été privée de football européen. Conséquence de l'affaire VA-OM et des atermoiements du foot français, l'UEFA et la FIFA avaient puni, ni super-coupe d'Europe, ni coupe intercontinentale pour les champions d'Europe, ni Ligue des champions contre l'AEK Athènes.

Un an plus tard, renvoyé en D2, mais qualifié pour la coupe de l'UEFA grâce à sa deuxième place en D, le club marseillais avait donc retrouvé la scène européenne et débuté en boule de canon par une victoire sur le terrain d'Olympiakos (2-1). Au retour, il fallait assurer la qualification.

L'OM allait se jeter à corps perdu dans la fête et sans les multiples exploits du gardien grec, Tochouroglou, il aurait déjà mené 3 ou 4-0 à la pause. Même germain, Wacouboué, Casoni ou De Wolf y étaient allés de leur frappe ou de leur reprise de la tête.
Après une première période sans réussite, la seconde allait démarrer par une magnifique action à trois, Ferreri-Ferrer, passe dans l'espace, sprint et pichenette de Cascarino. Son premier but européen pour l'OM, mais déjà son seizième en quatorze match officiels...

Un doublé pour Tony Cascarino

"J'en ai marqué deux contre l'Olympiakos, précise l'attaquant international irlandais, qui sortait de la coupe du monde aux Etats-Unis.

 

C'était très important. Quand tu plantes des buts en D2, on émet toujours des réticences, mais si tu les mets en coupe d'Europe, ça a évidemment plus de valeur. L'Europe, c'est une expérience unique, surtout quand tu vis cette communion avec le public Cette saison, ça ne peut rien dire, ce qu'o voit à huis clos..."

Ce soir-là, le Vélodrome était en fusion, comme naguère... "J'avais vu à la télé certaines des grandes soirées européennes de l'OM, avec (Jean-Pierre) papin, Chris Waddle, des matches fantastiques, rappelle Cascarino. Et j'ai retrouvé exactement cela ce soir de septembre. Ambiance incroyable, soirée spéciale, marquée par la passion, un des meilleurs matches de ma carrière. Olympiakos avait pourtant une équipe solide, mais vous avons réalisé une performance exceptionnelle. Quel dommage qu'au tour suivant, nous ayons commis des erreurs à l'aller comme au retour et que le FC Sion nous ait éliminés !"

Marcel Dib, "Marathonien de génie"

En fin de rencontre, on allait encontre retrouvée ce trio magique : long dégagement précis de Fabien Barthez, remise de la tête de Tony Cascarino vers Bernard Ferrer, centre parfait et reprise de la tête de Jean Marc Ferreri. "Féfé" qui n'en avait pas fini : quatre minutes plus tard, il réalisait un slalom sur la gauche, centrait pour Cascarino qui marquait en deux temps.

 

Magnifique. Et pourtant incomplet si on se limite à ces très jolis buts. Et aux trois tirs sur les montants. Car ce soir-là, un homme a bouleversé le Vélodrome, le stade de son enfance : Marcel Dib, "marathonien de génie" selon André De Rocca dans "Le Provencal". "Il récupéra un nombre incalculable de ballons, mais en prime, dans les situations les plus compliquées, il lancé toujours ses partenaires avec précision"

L'entraîneur, Marc Bourrier devait lui aussi rendre un hommage appuyé à son capitaine. Et Tony Cascarino ne tarit encore pas d'éloges à son égard. "A Marseille, j'ai découvert Marcel Dib que je ne connaissais pas quand j'étais en Angleterre, souligne encore Cascarino. Excellent techniquement, physiquement très fort dans la lutte pour le ballon, il avait joué avec (Glen) Hoddle à Monaco et je me suis vraiment bien entendu avec lui." 

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Tony Cascarino >>>

 

 

 

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