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Bacconnier buteur dans le vent

OM-NIMES 27 novembre 1977 : le jeune Vauclusien marque son tout premier but sous le maillot blanc. Tenus en échec au Vélodrome, les Olympiens restent tout de même en tête du championnat

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L'OM avait l'occasion de prendre la tête, et la défaite à Rouen du leader, l'OGC Nice, déjà battu trois semaines plus tôt au Vélodrome, alliée au nul entre Monaco et PSG, aurait dû aider les Olympiens. Mais les Crocodiles nîmois, pourtant privés de huit pros, dont René Girard, allaient gâcher une soirée déjà très perturbée par un fort Mistral. Et pourtant, ça avait commencé de manière idéale, avec un but de Gérard Bacconnier. Son tout premier à l'OM...

"C'est drôle, je me souviens qu'il faisait très froid, mais je ne me souviens pas avoir marqué contre Nîmes, s'exclame le Vauclusien. Pourtant, je n'en ai pas mis des tonnes de buts, contre Lens, Valenciennes, Angers, contre Bordeaux en coupe de France. Mais Nîmes, alors..." Un but "joliment marqué" en plus, selon Maurice Fabreguettes dans "Le Provençal", à la faveur d'un centre d'Hervé Florès et d'une reprise croisée de Bacconier, sur la gauche. Mais un but aux conséquences fâcheuses pour l'OM.

"Sitôt le premier but marqué, ils ont joué comme des danseuses", fulminait l'entraîneur Djalma Markovic. Et les Nîmois avaient égalisé par Gilbert Marguerite. "Mais ce serait nous chercher des excuses que de blâmer ce but, car nous avons eu ensuite d'autres occasions", soulignait pourtant Marius Trésor. "

Je crois que c'est en début de deuxième mi-temps que nous avons raté le coche, quand Berdoll, en excellente position, a été contré in extremis", regrettait le manager général Josip Skoblar.

"Il nous reste à nous reprendre à Troyes, pour bien préparer le match contre Saint-Étienne", prophétisait Boubacar Sarr. Une semaine plus tard, l'OM s'imposait dans l'Aube, avant de battre les Verts 3-0. "Nous avons été champions d'automne peu après, rappelle Gérard Bacconnier. Nous ne sommes pas passés loin du titre, nous avons craqué sur la fin, à cause de quelques blessures, j'avais été blessé contre Metz, il manquait Linderoth, Florès. L'effectif était juste en quantité. C'est Monaco qui a été champion..." Une fort belle saison pour l'OM et pour Gérard Bacconnier.

"Je suis arrivé à Marseille après un match de coupe Gambardella avec Orange contre l'OM. J'étais cadet, surclassé et on nous avait demandés, au gardien Didier Billet et moi, de venir faire un stage à Marseille. Ensuite, j'ai signé aspirant en 1975 et joué en juniors. Jacques Bonnet m'avait appelé dans le groupe de la réserve pour un match de play-offs en fin de saison 1976, à Noeux-les-Mines, avec Zlataric, Truqui, Gransart, Giuntini... Et la saison d'après, j'ai joué en D3, arrière gauche ou libero. Puis en septembre 1976, j'ai fait mon premier match en pro à Rennes, arrière gauche, face à Guermeur. Et quand Josip Skoblar est arrivé, il m'a mis au milieu du terrain."

Dans le 4-4-2 yougoslave de l'OM, le jeune Vauclusien s'impose et beaucoup de joueurs vont vivre, comme lui, leur "meilleure saison à l'OM" en 1977-78. "J'étais milieu gauche, avec Linderoth à droite, Jeannot Fernandez au centre et Hervé Florès en meneur de jeu derrière Berdoll et Boubacar. Avec Hervé Florès, en mars-avril, nous étions dans la pré-liste des 40 de Michel Hidalgo pour la coupe du monde. Seuls Six, Berdoll et Trésor sont finalement partis en Argentine. Je ne me faisais pas d'illusion, mais j'étais bien parti.

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