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Echouafni, un but venu de loin

AMIENS-OM janvier 1996 en D2 : succès sur terrain gelé, grâce à un exploit personnel du milieu olympien

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Contrairement à ce que l'on pourrait croire, la D2, pour l'OM, c'était sympa. Puni deux fois, d'abord relégué après l'affaire VA-OM en 1994, puis maintenu en deuxième division malgré son titre de champion en 1995, à cause de son dépôt de bilan, l'OM a pu mesurer son degré de popularité dans la France profonde où l'on était fier d'accueillir les "champions d'Europe", quand bien même, lors de la deuxième saison, il ne restait que Durand, Casoni, Ferreri du groupe de la finale de Munich 1993.

Alors, évidemment, il ne fallait pas y rester plus que deux saisons pour reprendre place parmi l'élite. Et ça, ce n'était pas si facile, même face à des équipes modestes comme Amiens à l'époque. Dans la Somme, il fallait jouer sans calcul, comme l'avait alors titré Patrick Fancello dans "Le Provençal".

"C'était un combat. Nous étions l'OM et nous jouions partout à guichets fermés, nous étions attendus, rappelle Olivier Echouafni, qui, plus de vingt ans avant de devenir, pour un an, sélectionneur de l'équipe de France féminine, était un jeune qui s'imposait dans l'équipe de Gérard Gili. Les adversaires jouaient le match de leur carrière, la motivation était extrême. Et puis, l'OM avait beaucoup de supporters dans cette partie de la France."

 

 

Le Moulonguet était gelé

À Amiens, en ce 17 janvier 1996, il fallait être courageux pour se déplacer. Pour jouer aussi, tous les Olympiens sauf Jérôme Alonzo, ayant choisi de porter des chaussures à lamelles et pas à crampons, tant le terrain était dur.

"Je m'en souviens comme si c'était hier, ajoute Olivier Echouafni. C'était l'un de mes tout premiers buts avec l'OM et les conditions climatiques étaient extrêmes, une température négative, le terrain gelé au stade Moulonguet (le stade de la Licorne n'existait pas encore, ndlr), historique mais vétuste pour une affiche avec l'OM. J'y suis retourné quand j'ai entraîné Amiens et je me suis rappelé y avoir marqué l'un des plus beaux buts de ma carrière."

Un but important, car si l'OM avait ouvert la marque par Jean-François Hernandez (le père de Lucas et Théo, les espoirs défensifs français de l'Atlético et du Real), Amiens s'était enhardi et était passé près de l'égalisation.

"Il y a eu un arrêt déterminant de Jérôme Alonzo devant Chagnaud et un tir sur le poteau de Raymond", soulignait alors Olivier Echouafni, le héros de la soirée, auteur du deuxième but marseillais, en "ayant senti le coup", comme il disait en janvier 1996.

 

 

Cinquante mètres de course

"Je suis parti de mon propre camp, raconte-t-il aujourd'hui. La défense adverse était alignée à la ligne médiane et je l'ai transpercée en poussant le ballon jusqu'au gardien adverse (le dénommé Poil), que j'ai éliminé après cinquante mètres de course et j'ai finalement taclé pour marquer dans le but vide, malgré le retour de deux défenseurs. C'était le but de la victoire. Précieuse pour la suite et pour l'accession."

Effectivement, avec la réduction de l'écart de Hadjali peu après, l'OM allait gagner par le minimum. Indispensable sur le chemin d'une remontée difficile à obtenir.

"Ce fut une très belle montée, avec une équipe solide, de vieux briscards, Casoni, Dib, Durand, Cascarino, Ferreri, Amoros, et des jeunes comme Asuar, Libbra, Jambay, Marquet ou moi. Le départ avait été délicat mais ensuite, nous avions réalisé une belle série et nous avions tenu jusqu'au bout."

Pour le plus grand plaisir d'un public de supporters qui ne se limitait pas aux frontières de la Provence

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Olivier Echouafni >>>

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