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Andersson fait le break

OM-STRASBOURG 2 octobre 1955. Malgré de très nombreuses absences, l'OM renoue aisément avec la victoire grâce à l'efficacité du marquage de Scotti et à un doublé de Gunnar Andersson

 

Un buteur, ca vous change la vie. Ou du moins, le cours d'un match. Cela résumait la pensée d'Oscar Heisserer, l'entraîneur strasbourgeois, en ce début d'automne 1955, après la défaite de son équipe au Vélodrome. "Un match nul était dans nos possibilités. Mais mon attaque, la triplette centrale surtout, n'a pas su exploiter notre nette domination de la seconde mi-temps. Avec des avants aussi réaliste que Andersson et Rustichelli, par exemple, nous aurions pu sans doute vaincre.

Gunnar Andersson, justement, était absent la semaine précédente contre Nancy, qui était venu gagner à Marseille, le jeune Joseph Lombard ayant alors disputé le seul match de sa carrière en équipe première de l'OM. S'il n'y a avait que le Suédois comme blessé ! L'équipe olympienne était privée de tant de joueurs que le comité directeur avait envoyé, en début de semaine, un télégramme à la Fédération, pour sursoir à la suspension de Jan Palluch. "Nous avons Gransart, Constantino, Salem, Chicha, Andersson, le Gall blessés ou malades et nouas apprenons la blessure de Molla lors de l'entraînement de la matinée au centre sportif de l'armée et l'impossibilité pour lui de jouer dimanche. Nous demandons votre clémence particulière envers Palluch pour son dernier match de suspension. Vous comprendrez aisément notre situation dramatique". En guise de quoi la réponse sera simple : "Non".

 

Scotti jugule Stojaspal

C'est donc avec quatre convalescences que l'OM allait recevoir Strasbourg et l'emporter, mettant fin à une série de trois défaites consécutives (Bordeaux, Racing, Nancy), faisant suite à deux nuls (Lens et Reims) et un seul succès (Metz). Ce qui d'ailleurs étonnait beaucoup le technicien alsacien après la victoire marseillaise. " j'ai beaucoup admiré le perçant de Rustichelli et de Andersson, mais le travail de Scotti et de Marcel ne m'a pas laissé indifférent. Avec quatre joueurs de cette classe, je suis étonné des médiocres résultats obtenus par l'OM depuis le début de la saison".

L'OM a donc abordé cette rencontre avec une équipe très remaniée, sans ses trois premiers choix comme arrières latéraux (c'est d'ailleurs la fin de carrière de Salem), avec un centre convalescent, Jean Molla, et un demi revenant de blessure luis aussi (Mimi Mesas). Mais surtout un coup tactique déterminant : Roger Scotti va jouer très replié pour reprendre Ernst Stojaspal, le stratège autrichien, au marquage. Une réussite totale. "Stojaspal est un fin joueur ? J'ai surtout essayé de jouer au football contre lui et je pense avoir rempli ma mission", devait dire le Marseillais après la rencontre. Une idée que reprendre à son compte Albert Batteux en équipe de France un an plus tard, ou Scotti jugulerait l'immense Ferenc Puskas.

Andersson et Rustichelli duo efficace

C'est tout de même un bon travail de Stojaspal qui va permettre aux Alsaciens d'ouvrir la marque, mais l'opportunisme et l'adresse d'Andersson, plus prompt que Fragassi, vont amener l'égalisation peu après. Puis un coup de tête de Rustichelli, servi sur coup franc par Constantino Pires donne l'avantage à l'OM. en seconde période, on retrouvera les buteurs pour le 3-1 décisif : ouverture de Rustichelli, flair d'Andersson et rideau !

La victoire s'est fait attendre, mais elle est enfin venue, "devait dire Gunnar, tout heureux de ce retour captal pour son équipe ou le jeune Roger Tivoli s'est montré fort convaincant pour sa troisième apparition seulement, huit mois après la précédente. A tel point que deux ans plus tard, n'ayant pu s'imposer durablement à l'OM, il serait recruté par Strasbourg, pour y faire une carrière intéressante

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

 

 

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