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Une équipe de synthétique

LORIENT-OM : 02 Décembre 2014. Pour évoluer sur le terrain breton, Bielsa préfère ménager Nkoulou qui souffre d'un genou qui lui fera manquer une grande partie des matches retour, ce qui fera plonger l'OM

 

En ce début décembre 2014, l'OM était à la lutte avec le PSG pour un titre honorifique de champion d'automne, qui, dans les années 2010-2020, est déjà beaucoup face aux Parisiens. Le déplacement à Lorient en semaine posait un certain problème : la pelouse synthétique dont le Moustoir avait été pourvu.

"J'ai beaucoup de doutes et d'incertitudes. La formation de l'équipe, je ne l'ai pas encore résolue", expliquait Marcelo Bielsa à la veille du match dans le Morbihan. Ses doutes tournaient autour d'un seul joueur : Nicolas Nkoulou. La clé de voûte de sa défense. "Il a rattrapé un nombre incalculable de coups, étouffé dans l'oeuf beaucoup de contres adverses auxquels cet OM très offensif s'expose souvent", nous avait d'ailleurs dit Gérard Gili, admiratif des performances du défenseur camerounais.

Nicolas Nkoulou souffrait d'un genou. Il pouvait jouer en se soignant, mais en retombant mal, en janvier, il allait aggraver la blessure et devoir se faire opérer. Son absence au coeur de l'hiver allait précipiter la dégringolade d'une équipe qui tirait la langue, n'avait plus le même tonus et surtout plus la même solidité défensive.

Nkoulou fragile, Romao couteau suisse

Voilà pourquoi ce match à Lorient posait problème au technicien argentin : le synthétique était néfaste pour le genou de Nkoulou et il valait mieux se passer de lui plutôt que risquer de le perdre.

 

Face à l'immuable 4-4-2 des Merlus, c'est donc Alaixys Romao qui allait reculer pour de bon, entre Jérémy Morel et Rod Fanni revenu en grâce après avoir été envoyé dans le loft en début de saison, d'où l'insistance de Franck Passi avait permis de le sortir.

Romao, vrai couteau suisse de Bielsa, qui, souvent alternait en plein match entre son poste de sentinelle et celui de défenseur central, en fonction du nombre d'attaquants axiaux en face. Et qui allait tenir la baraque, aux côtés d'un Fanni, "ancien lofteur devenu indispensable", comme l'écrivait Fabrice Lamperti dans "La Provence". "Son intervention dans les pieds lorientais est à l'origine du but de Payet", expliquait-il dans nos colonnes.

Dimitri Payet souffrait alors d'une petite entorse de la cheville. Moins grave que sa blessure d'aujourd'hui, et qui n'allait donc pas l'empêcher de jouer et d'ouvrir la marque, en revenant vers l'intérieur et en enveloppant une belle frappe du droit. Heureusement, car la suite devait être marquée par un cruel manque d'efficacité olympien. "On a montré que l'on était venu à Lorient pour gagner. Mais on a péché dans la finition. Cela nous coûte deux points. Il y a des soirs comme ça", expliquait le buteur réunionnais.

 

L'inefficacité engendre la frustration

Malheureusement pour l'OM, Jordan Ayew, formé au club, allait vite égaliser sur penalty et le score devait en rester là. "La différence entre les deux équipes n'a pas été traduite au tableau d'affichage, estimait à juste titre Marcelo Bielsa après le match. Cela procure une sensation d'insatisfaction. Les actions de jeu se sont pratiquement toutes déroulées dans le camp adverse après la pause. Physiquement, techniquement, la différence en notre faveur aurait pu nous faire croire à une conclusion plus positive.

"Nous avons eu suffisamment d'occasions pour faire une ample différence et nous n'avons pas laissé nos adversaires s'en créer, sinon sur une action d'Ayew en deuxième mi-temps. J'insiste : quand on n'arrive pas à mettre au fond, on a cette sensation de frustration. Nous n'avons pas traduit notre supériorité." L'OM serait quand même champion d'automne, avant de s'écrouler au printemps, Nkoulou n'étant plus là ou moins bon après son retour.

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Dimitri Payet >>>

 

 

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