_________________________________________________________

MONTPELLIER-OM 02 Février 2016 : Un but de Nkoudou poursuit la série d'invincibilité depuis 4 mois à l'extérieur, mais "Flotov", revenu d'Angleterre, se fit aussitôt expulser.

-------------

Parfois, après un match, les mots peuvent dépasser la pensée. Ou trahir une très mauvaise perception de la réalité. En ce début février 2016, quand l'OM l'emporte à Montpellier, cela fait quatre mois que les Olympiens n'ont plus perdu à l'extérieur (à Paris en octobre) et d'ailleurs, ils conserveront cette invincibilité en déplacement jusqu'au 3 avril à Bastia.

"Si on est aussi solides à la maison qu'à l'extérieur, on pourra espérer arriver sur le podium", prétend l'entraîneur Michel. Le problème, c'est effectivement que son équipe n'a plus gagné au Vélodrome depuis le 13 septembre et qu'elle attendra le 7 mai pour y parvenir de nouveau. En guise de podium, ce sera la porte pour le technicien espagnol, fin avril. Mais c'est bien la saison des paradoxes, commencée par la démission de Bielsa au soir de la première journée, le départ de Florian Thauvin en août pour Newcastle, son retour fin janvier et le soir où l'OM touchera le fond, contre Rennes le 18 mars, quand il prendra une bouteille dans le dos. Cela sonnera l'heure de son réveil définitif et de sa prise en main d'une équipe qu'il mènera en finale de la coupe de France.

En ce début février, il n'est pas titulaire mais son entrée va coïncider avec la meilleure période marseillaise à La Mosson. Comme à Nantes, à Saint-Étienne ou face à Braga, c'est une frappe de Nkoudou qui dénoue la situation.

"On voulait vraiment se rattraper. On a su être patients, Flo et Romain ont fait une super entrée et moi j'ai essayé de faire le travail devant." Un travail, en l'occurrence, représentant le seul tir cadré de l'OM pendant ce match où l'entrée d'Alessandrini se révèle déterminante.

Malheureusement, débordant d'enthousiasme, une minute après le but, Thauvin effectue un tacle à retardement et se voit brandir un carton rouge. "J'espérais mieux pour mon retour, mais l'essentiel est d'avoir gagné. Je débordais d'envie et j'ai manqué d'expérience sur mon expulsion. Je me suis excusé devant mes coéquipiers, heureusement ça n'a pas été préjudiciable pour l'équipe", dira un "Flotov" dépité. "C'est un grand joueur qui aurait mérité un carton jaune tout au plus", essaiera de le défendre son entraîneur.

Effectivement, sur la longueur, Thauvin éclipsera son successeur, Rémy Cabella, ému ce soir-là, de retrouver La Mosson. "Il y avait beaucoup d'émotions pour mon retour à Montpellier, mais j'ai essayé de vite oublier tout ça. On a été solides, on a bien défendu, on est contents de ce qu'on a fait ce soir."

En l'absence de Michy Batshuayi, et avant que Steven Fletcher ne soit opérationnel, Michel a titularisé le jeune Antoine Rabillard, héraultais, mais qui ne sortira pas son épingle du jeu.

"Le coach m'avait demandé de prendre la profondeur pour faire douter leur défense. Je n'ai pas été récompensé de mes efforts, je suis déçu de mon match mais je dois continuer à travailler, surtout dans la conservation du ballon."

Bref, aussi méritoire soit-elle, cette victoire ne justifie pas le triomphalisme de Vincent Labrune, qui n'est guère inspiré : "C'est notre 11e match sans défaite en Ligue 1, on est 3e du classement sur cette période. Notre seule défaite est en coupe de la Ligue, après prolongation, et avec 10 absents. Alors, j'espère que vous allez nous lâcher un peu, nous laisser respirer. On part de très loin en championnat, on s'est tiré quelques boulets mais on essaie de remonter..."

Effectivement, bien vite, tout le monde va le lâcher : les supporters qui brandiront des effigies de chèvres deux mois plus tard au Vélodrome, après l'avoir menacé à cause d'une partie de billard disputée après une défaite. En fin de compte, MLD l'écartera l'été venu, au profit de l'ineffable Ciccolunghi. Lui-même aura remplacé Michel par Franck Passi. La pire saison de l'OM depuis quinze ans...

Lien vers la rencontre >>>

Joueur Florian Thauvin >>>