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Le culot de Jean Fernandez

OM-NANTES 1er avril 2006 : l'entraîneur olympien tente un pari osé en alignant Ribéry au milieu, plus Maoulida, Pagis et Niang, pour la première fois ailier gauche et auteur d'un doublé. Un succès !

 

L'OM n'avait pas entamé le printemps 2006 de la plus belle des manières, avec notamment des nuls plutôt ennuyeux à Lille et face au Mans. Jean Fernandez cherchait la meilleure formule pour optimiser son potentiel offensif sans perdre son équilibre. Tout en relançant Mamadou Niang, à l'élan cassé par la CAN ; il avait même été sifflé au Vélodrome avant d'entrer en jeu alors qu'il était sur le banc.

"J'avais remarqué que nous étions toujours en difficulté à la perte du ballon. En début de semaine, j'ai donc dit à Albert Emon (son adjoint en 2005-2006) : 'On va tenter de mettre Ribéry au milieu, car il a du coffre, au même niveau que Lamouchi, avec Cana en milieu axial, et Niang à gauche, avec Maoulida à droite et Pagis avant-centre'. Albert m'a répondu : 'Ribéry au milieu ? Tu es fou...'"

Ribéry et Niang : "Pas de problème coach"

"Je suis allé voir Franck que je connaissais bien depuis Metz et il m'a répondu : 'OK coach, vous me mettez où vous voulez.'

Je suis allé discuter avec Mamad' que j'avais justement découvert à Troyes alors qu'il était entré en jeu contre nous côté gauche, en étant dangereux par ses rentrées dans l'axe. Mamad' m'a répondu aussi : 'Pas de problème pour moi, coach!'"

 

 

"Nous avons mis les choses en place en trois séances à l'entraînement et nous avons tout de suite eu de bonnes impressions. Albert m'a dit : 'tu as raison, ça fonctionne.' Alors, on a lancé ça à Nantes et ça a bien marché."

Sous un soleil rayonnant comme le symbole d'un renouveau, Niang va valider le choix de son entraîneur en ouvrant le score de la tête sur un corner, alors que Cédric Carrasso avait été le premier à se mettre en évidence devant Diallo et Rossi. Mais un but sur corner, ça ne symbolise pas la fluidité du jeu marseillais, la tonicité apportée par Ribéry au milieu et après un tir de Oliech sur la transversale, il faudra une magnifique combinaison Ribéry-Niang-Maoulida pour apporter la joie d'un deuxième but enthousiasmant.

"Je ne me suis jamais découragé mais je reconnais que le premier but m'a mis en confiance et il m'a peut-être aidé à marquer le troisième", devait nous dire l'attaquant sénégalais après le match.

Dix sur dix pour Mamad'

"Quand Toifilou me met ce ballon dans l'espace, je m'applique à faire un bon contrôle et en arrivant devant Landreau, j'ai suivi les conseils de Mika Pagis, Jean Fernandez et José Anigo qui m'ont répété sans cesse de ne pas paniquer. Je suis resté relâché et c'est pour ça que j'ai marqué."

 

 3-1, deux buts, une passe décisive pour Mamadou Niang, de retour après plusieurs semaines sans titularisations : nous lui avions mis dix sur dix, une note qui n'avait pas plu à certains lecteurs grincheux mais annonçait finalement la suite de sa carrière olympienne.

"La suite de la saison aussi a été bonne, rappelle Jean Fernandez. À Lyon en quart de finale de la coupe, ils ont encore été brillants. Contre Rennes, en demi-finale de la coupe, nous menions 3-0 à la pause et Franck Ribéry avait été étincelant. J'étais sûr qu'il serait sélectionné pour la coupe du monde. Et lorsqu'il l'a été, alors qu'il n'avait jamais été appelé, j'avais dit qu'il serait titulaire. D'ailleurs, Zizou m'avait raconté qu'ils l'avaient vu arriver chez les Bleus avec curiosité et que deux jours plus tard, ils avaient tous l'impression qu'il était là depuis toujours."

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

 

 

 

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