OM1899.com

_________________________________________________________

 

Le Boedec, la révélation

ANGERS-OM Le 1er novembre 1972. Bonnel blessé, Gress au repos, le jeune Le Boedec s'impose au milieu. Josip Skoblar réussit un double. Première victoire de l'histoire de l'OM a Angers.

 

Il est souvent plus difficile de se maintenir au sommet que s'y hisser. L'OM, champion en 1971, auteur du doublé en 1972, avait pourtant effectue un beau début de saison à l'été 72, avec cinq victoire et un nul en six matches. Mais après l'élimination en coupe d'Europe contre la Juventus, la machine s'était grippée : trois défaites plus un nul à domicile en quatre matches. Alors que venait d'arriver Marius Tresor, l'entraîneur Kurt Linder allait procéder à quelques changement après la défaite à Ajaccio pour les débuts du défenseur. Joseph Bonnel blessé, il mettait Gilbert Gress au repos pour le déplacement à ANgers. Ce qui faisait l'affaire de Roger Le Boedec.

"Moi, il me disait ; tu joue arrière droit, je disais oui, tu joues à gauche, oui, dans l'axe, oui, au milieu, oui encore plus volontiers parce que c'était mon véritable poste", explique Roger le Boedec, Versaillais installé dans le Var depuis la fin de sa carrière. "J'étais arrivé de Paris Joinville en 1971 après mes débuts au Red Star. C'était une filiale de l'OM de Marcel Leclerc et j'y avais côtoyé les anciens Olympiens Geri, Donnat, Chaumeton, Tokoto, Buigues. Mais pour s'imposer à l'OM, c'était injouable. Il n'y avait qu'un seul remplaçant, les entraîneurs Mario Zatelli, comme Lucien Leduc étaient assez conservateurs et avec le recul, ils avaient raison : leur equipe gagnait, pourquoi changer ? au milieu, il ne restait guère de place. Sur le banc, ils mettaient Hodoul ou Leclercq et ca roulait..."

 

Une prime tous les cinq matches joués.

"J'avais joué une mi-temps en coupe à Monlucon au printemps 72, et ca ne s'était pas bien passé ; la saison d'après, fin 1972 donc, Linder m'a donné ma chance, je l'ai saisi d'autant plus volontiers que j'avais un contrat modeste ou je touchais une prime de 5 millions d'anciens francs, tous les cinq matches joués. Alors, j'étais prêt me donner à fond..."

A Angers, le milieu est donc inédit, avec Novi, Le Boedec, Franceschetti et Leclercq, les deux derniers évoluant comme "faux avant centre" et "faux ailier gauche".

"Trésor arrière droit, ca faisait un joueur de plus qui n'évoluait pas à sa place, car il y avait déjà Bosquier comme libero et quand ensuite est arrivé Keita, s'est posé le problème des trois étrangers pour deux places.

Tous des dilemmes allaient miner la saison olympienne. Mais à Angers, la formule allait bien fonctionner, avec un OM jouant en contre. Georges Carnus se mettait donc en évidence, sur des tirs d'Antic, Edwige et Guillou et c'était Jules Zvunka qui le suppléait sur la ligne après une frappe de Gaidoz

 

Skoblar le phénomène

"Devant un adversaire dont les actions fort bien amorcées avortaient régulièrement aux abords de la surface de réparation, les olympiens, revanchards et bien inspirés, donnèrent une véritable démonstration de football en mouvement", écrivait louis Dupic dans "Le Provencal"

C'est ainsi, que, rapidement, Joseph Skoblar avait donné l'avantage aux olympiens, à la suite d'une récupération de Daniel Leclercq, puis d'une action poursuivie par Roger Magnusson et Georges Franceschetti. Il avait failli en ajouer un deuxième sur une passe habilement lobée, signée Le Boedec. "Ah ! Mais Josip c'était tout simplement un phénomène", s'exclame ce dernier. Phénomène qui allait doubler la mise peu après, encore servi par Franceschetti, mais en effaçant lui-même deux défenseur avant de tromper René Gallina.

"Je pense m'être bien tiré d'affaire", disait le jeune Le Boedec à l'envoyé spécial du "Provencal", Alain Pecheral, qui, comme son confrère Louis Dupic, avait justement souligné la performance du petit nouveau.

Mario Albano

--------------------------------

Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Roger Le Boedec >>>

 

.

.

.

.

Retour
Toute reproduction intégrale ou partielle des textes ou photos est strictement interdite.