L'OM s'est fait peur

Avec 49 buts marqués et 15 encaissés en huit rencontres, les matches de l'équipe DH féminine sont en règle générale spectaculaires. Quand l'équipe de François Zmyslony s'impose, c'est souvent avec la manière, comme face à Les Mées (14-0), Six-Fours Le Brusc (8-1), Cannes La Bocca (7-2). Quand elle s'incline, elle ne fait pas dans la demi-mesure non plus. Ses défaites face à l'OGC Nice (5-0) et plus récemment devant Mouans-Sartoux (3-0) et Aubune (1-3) en témoignent.

Reste à savoir qui de l'OM ou du Rousset mangera l'autre et à quelle sauce pour la 9e journée. L'OM et Rousset, deux clubs dont les routes se sont déjà croisées à de multiples reprises dans un passé récent. Avec 5 points d'avance au coup d'envoi, l'OM part favori, d'autant que les Olympiennes reçoivent au stade Roger-Lebert.

Branchereau et Anigo prennent les choses en mains dès le coup de sifflet. Hyperactive dans son couloir droit, Branchereau s'offre l'ouverture du score d'un bel extérieur du droit, à l'entrée de la surface de réparation, profitant d'une mésentente de la charnière centrale adverse (13). Avant d'être imitée cinq minutes plus tard par Abolivier, parfaitement lancée dans la profondeur par sa coéquipière du milieu, Anigo, très utile à la récupération et dans l'organisation du jeu (18). Le une-deux à l'origine de l'action est à montrer dans toutes les écoles de foot.

Deux buts inscrits contre le cours du jeu toutefois, tant la possession de balle et la maîtrise sont à mettre au crédit du Rousset à cet instant de la partie. Dangereuses sur chacune de leurs sorties de balle, les Olympiennes ne tremblent pas en défense. Moulin, sollicitée uniquement sur des ballons aériens consécutifs à des coups de pied arrêtés fait régner la loi dans les airs avant de s'interposer dans les pieds de Somici (37), bien aidée il faut le souligner par une charnière centrale très rassurante.

Tendu, haché par des fautes à répétition de part et d'autre, le match se muscle peu à peu. L'entraîneur du Rousset sort de ses gonds, excédé par une faute non signalée par l'arbitre. Il prononce des paroles mal placées à l'encontre d'une Olympienne, ce qui lui vaut d'être exclu (37).

On se connaît des deux côtés, on se respecte, on se craint. Une chose est sûre, on ne se fait aucun cadeau. Les contacts sont nombreux, les duels âpres. Sur un temps fort olympien, Rousset réduit le score. Martinez fusille à bout portant Moulin sur une action bien construite (61). Galvanisées par ce but, les jaunes repartent à l'offensive. L'OM, chamboulé par cette réduction du score et quelques remplacements, a du mal à reprendre le fil du match.

L'issue de la rencontre est on ne peut plus incertaine. La capitaine olympienne Renda montre l'exemple. Ses frappes puissantes font se soulever la centaine de spectateurs du stade Roger-Lebert. Sauvée par sa barre une première fois, la gardienne du Rousset ne doit qu'à son talent son intervention face à Bolomey (82).

Les dix dernières minutes sont haletantes. L'OM est aussi proche d'infliger un k.o à Rousset que de l'encaisser. Les Olympiennes mises sous pression reculent. Sous la menace d'une égalisation, elles font preuve de caractère, jouent à se faire peur, plient mais ne cèdent pas, pour s'imposer au final 2 buts à 1.

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L'entraîneur de l'équipe Féminine DH, François Zmyslony, revient sur la victoire de son équipe face au Rousset, 2 buts à 1, pour le compte de la 9e journée.

- François, on vous a vu pousser un grand "ouf" de soulagement au coup de sifflet final.

- Quel regard portez-vous sur l'ensemble du match ?

- Est-ce le type de match qui fait progresser le groupe ?

"C'est un groupe très jeune. Il y a des filles qui ont besoin de ce genre de match pour s'améliorer, espérer jouer au niveau supérieur un jour. C'est là qu'elles progressent, ça leur fait du bien. Le classement reste anecdotique. On est là pour former des joueuses d'une part et permettre aux joueuses de l'équipe une de retrouver du temps de jeu quand c'est nécessaire. Quand le résultat suit, on est récompensé. Mais il faut continuer à travailler, le chemin est encore long."