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Résumé Le Provencal

du 20 août 1964

 

L'OM qualifié

en Coupe de la Ligue

à l'issue d'un match doublement nul avec AIX (0-0)

En un sens, ce triste O.M. - Aix aura eu le mérite de nous rendre optimiste. Expliquons-nous ! Nous croyons bien, cette fois, avoir touché le fond. Et dorénavant quoi qu'il arrive, nous ne pourrons jamais voir plus mal. Puisque nous avons, et le football avec nous, survécu à cette épreuve, il n'y a pas lieu de désespérer.

Il est triste d'avoir à écrire de telles méchancetés à l'égard d'une équipe invaincue après 5 rencontres officielles et dorénavant qualifiée pour les quarts de finale. Précisons tout de suite que nous n'avons nullement l'intention de chercher querelle à des joueurs dont la jeunesse et l'ardeur sont extrêmement sympathiques.

Nous ne voyons rien à leur reprocher profondément et individuellement. Les responsables sont les dirigeants qui depuis 15 ans se succèdent à la tête du club ont fait d'un champion de France 1948, plongeant d'année en année dans un abîme de plus en plus noir, cette formation dont la seule arme et une bonne volonté poussée jusqu'à la détermination farouche.

L'escroquerie suprême et de lui avoir collé l'étiquette d'équipe professionnelle qu'elle ne mérite pas.

Revenant au match, disons qu'il fut heurté, confus, émaillé d'erreurs grossières et totalement exempt d'action digne de la citation.

Aix supérieur au milieu du terrain et solide en défense, se montra d'une désolante timidité en attaque ou seule Le Donche se battit.

L'O.M. grâce à sa fougue, bénéficia des occasions les plus nettes. Mais à chaque fois, les jeunes joueurs furent si surpris de l'aubaine qu'ils se montrèrent impuissant à en tirer partie. Ainsi, Guiddi, à la 5me minute, sur passe de Bordone.

Poujol à la 49me qui se trouva seul devant Nagy sur passe de Viaene.

Poujol à nouveau à la 78me minute à la suite d'un télescopage Gilles - Revelli.

Enfin Nagy enraya de justesse aux 80me et 82me minutes, deux actions de Bordere.

De son côté, Escale dut stopper un bon coup franc de Hartman (22me), une offensive décidée de Plante (52me) et faillit bien se faire lober par Le Donche (72me).

Par excès de confiance, Nagy laissa arriver en plein sur la transversale un tir lointain de Bordone (71e).

On peut constater que les 20 dernières minutes, dans la pénombre, furent les plus animées.

Nous avons déjà fait, hélas, le procès du match dans son ensemble. Ajoutons qu'au sein des deux équipes, les meilleurs furent les défenseurs, ce qui ne surprendra personnelles personnes.

L'O.M. essayer Mistre et Bordone. Le premier joua mi-temps et il est difficile de le juger. Bordone alterna des périodes d'activité et d'effacement. Markiewicz, on le savait déjà, fut meilleur arrière central que demi offensif.

À Aix, Hartman et Taberner évoluèrent avec assez d'élégance, mais sans prendre le moindre risque. Ils ne le firent pas oublier Sene, Pin ou Casolari.

Il est certain qu'Aix, peu brillant au stade vélodrome, est néanmoins mieux armé que l'O.M. qui ne pourra tenir une saison avec sa seule ardeur.

Mais, répétons-le, pour nous, les joueurs ne sont pas en cause

Louis DUPIC

  

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