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Résumé du Petit Provencal

du 20 mai 1935

MARSEILLE : 3

RACING : 2

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Cette dernière partie du championnat qui opposait hier, au stade Fernand-Bouisson l'Olympique au Racing de Paris, avait attiré un nombreux public. C'est qu'en effet nos représentants se présentaient pour la première fois, depuis leur brillante victoire de Colombes, devant les sportifs de notre ville. À cette occasion, les Olympiens présentèrent la Coupe à leur fidèle public et recueillirent ainsi une triomphale ovation.

M. Raymond Vidal, député, premier adjoint, représentant M. Henri Tasso, maire de Marseille, avait tenu à honorer de sa présence cette belle manifestation sportive en compagnie de MM. Rémy Roux, adjoint au maire ; Louchon et Carmignani, conseillers municipaux, Lucchini et Maille, conseillers généraux.

Chez les Parisiens, Diagne, Veinante et Delfour étaient absents, alors qu'un Marseille, Charbit retenue pour France - Hongrie, ne joue pas.

Après que Durand et Schwath eussent échangé un fanion et une gerbe de fleurs, M. Courié, arbitre, donne enfin le coup d'envoi.

Le Racing débute avec plus d'ardeur et de mordant et pendant un long moment, fait preuve d'une autorité plus grande et d'une meilleure volonté d'aboutir à un résultat favorable. Celui-ci ne se fait guère attendre et Smith, le nouveau centre avant parisien, de trente mètres, place un beau shoot sur lequel Di Lorto ne pouvait rien.

Ce premier but favorable au visiteur a le don de stimuler les Marseillais. Les vainqueurs de la Coupe se montrent beaucoup plus dangereux maintenant grâce aux déboulés remarquables de Kohut, qui laisse chaque fois ses adversaires sur place.

Sur une offensive des locaux, la défense parisienne est sérieusement éprouvée et un penalty permet à Rabih d'égalisé d'impeccable façon.

Dès lors, les Olympiens donnent l'impression de vouloir la victoire. Plus rapides, plus volontaires que leurs adversaires, ils mettent à l'ouvrage les backs parisiens. Un service de Rabih à Alcazar permet à ce dernier de conclure par un shoot très dur que Hiden renvoie. Mais Zermani, qui a suivi la phase de jeu, intervient et ne permet aucun espoir au portier adverse.

Les marseillais forcent l'allure, Hiden doit à nouveau se produire sur shoot de Kohut et le repos arrive sur le score de 2 à 1 en faveur des locaux.

À la reprise, le jeu est plus heurté ; les visiteurs déploient toutes les ficelles du métier. Dans cet art, ils n'ont pas toujours davantage, et les marseillais attaquent toujours avec la même ardeur. Un but d'Alcazar est refusé, mais peu après, sur service de Roviglione, Zermani centre court, Pepito reprend et une nouvelle fois le keeper parisien est battu.

Par la suite, Hiden est sérieusement à l'ouvrage. Il se produit d'ailleurs avec assez de bonheur, surtout sur les balles hautes. Tour à tour, Kohut, Roviglione, Alcazar et Zermani tentent leur chance sans parvenir à un résultat. Le centre avant marseillais loupe deux belles occasions de conclure.

Peu avant la fin, le Racing attaque, est dans une phase confuse, Di Lorto est battu pour la deuxième fois. C'est donc sur le score de trois buts à deux que l'Olympique s'adjuge cette dernière partie de la compétition professionnelle.

Les parisiens ont présenté une équipe dont la cohésion n'a pas été le point fort. Les joueurs qui la composent ont certes de bonnes qualités, mais hier, ils jouèrent avec un caractère aigri et délaissèrent ainsi quelque peu le jeu d'ensemble que doit être le football.

L'attaque, qui comprenait pourtant d'excellentes individualités telles que Smith, Bohé, Mercier, ne fit montre de grandes qualités réalisatrices et fignola un peu trop quand elle eut la balle au pied.

Les plus en vue furent Schwartz, Smith et Hiden qui évita à son équipe un score beaucoup plus sévère.

Les locaux jouèrent une bonne partie, quoique certains ne se soient pas toujours livrés entièrement. Le populaire Willy fut le plus dangereux de l'attaque. Dans une belle forme, il sut toujours jeter le désarroi dans le camp adverse par ses déboulés rapides et foudroyants. A autre aile, Zermani, surtout en première mi-temps, fut plus réservé, alors que Alcazar et Rovi firent preuve de bonne volonté, mais ne furent pas toujours heureux dans leurs tentatives. Eisenhoffer aida avec assez d'autorité son camarade Kohut.

M. Conrie qui dirigeait la rencontre, ne se montra pas aussi net qu'à l'ordinaire et eut quelques décisions osées.

Avant de clôturer leur saison, les olympiens se produiront à nouveau au stade Fernand Bouisson contre la fameuse équipe allemande de Manheim qui compte dans ses rangs des footballeurs réputés. Cette rencontre, pour laquelle les Marseillais vont subir cette semaine une sérieuse préparation, et qu'il compte s'adjuger, sera l'une des plus belles de la saison, ce qui ne déplaira nullement aux sportifs marseillais

 

Georges DARBOS

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du 20 mai 1935

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