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Article om.fr

du 29 janvier 2020

OM - Strasbourg (3-1) : L'OM passe en quart

 

L'OM s'est qualifié pour les quarts de finale de Coupe de France en venant à bout de Strasbourg grâce à des buts de Sarr, Payet et Kamara.

Un onze remanié

Par rapport au match nul contre Angers (0-0), André Villas-Boas a effectué plusieurs changements dans on onze de départ puisqu'il a enregistré le retour de trois suspendus qui ont été alignés face à Strasbourg. Payet a retrouvé son côté gauche, Sarr son poste d'arrière droit et Kamara était positionné en sentinelle devant la défense. Autre modification, la titularisation de Germain en pointe à la place de Benedetto, touché au tendon d'Achille.

Le raid de Sarr

La première période a été riche en occasions. Dès la deuxième minute, servi dans la profondeur par Lopez, Radonjic, idéalement placé, ouvrait trop son pied et manquait le cadre. Rongier subtilisait le ballon dans les pieds de Liénard mais son tir était repoussé par Kamara, le portier alsacien. Ce dernier remportait un nouveau duel face à Radonjic à la 22e minute. Puis Mandanda s'est mis en évidence en sortant une frappe de Sissoko en pleine surface.

Vint ensuite l'éclair de Sarr. Titulaire sur la droite de la défense, il a rappelé à tout le monde qu'il conserve des réflexes d'attaquant, son ancien poste. Sur son côté, il a pris le ballon et a passé en revue trois adversaires, avec notamment deux double-contacts, avant de s'enfoncer dans la surface et de placer un tir du gauche. Imparable pour Kamara, la gardien du RCSA !

Un penalty pour doubler la mise

Peu de temps avant le repos, l'arbitre de la rencontre a accordé un penalty pour l'OM. Payet a immédiatement pris le ballon en mains. Lui qui avait raté un penalty et un tir au but face à ce même Kamara dans les buts strasbourgeois en huitième de finale de Coupe de la Ligue la saison passée (le 18 décembre 2018 à l'Orange Vélodrome pour une élimination de l'OM) n'a pas tremblé et a parfaitement inscrit le second but marseillais.

Strasbourg revient dans la course

Juste avant l'heure de jeu, alors que l'OM continuait de maîtriser la partie, Strasbourg est revenu au score avec une action collective initiée par Lala et Sissoko puis conclue par Waris dont le tir est repoussé par Mandanda mais Corgnet a suivi et pousse la balle au fond des filets.

L'OM aurait pu se mettre à l'abri en signant un troisième but mais le dernier rempart alsacien a une nouvelle remporté un face-à-face, devant Radonjic qui fait parler sa pointe de vitesse avant de laisser sa place à Khaoui.

Alors que Strasbourg poussait pour arracher la prolongation, sur un contre, Kamara a définitivement scellé le succès marseillais en marquant troisième but marseillais pour le plus grand bonheur des 29589 spectateurs présents.

Tirage au sort jeudi soir

Qualifiés pour les quarts de finale de Coupe de France après leur succès face au Racing Club Strasbourg Alsace, les Olympiens devront patienter jusqu'à jeudi soir pour connaître leur adversaire du prochain tour. Le tirage au sort des quarts de finale se déroulera, jeudi dans l'émission de France3, "Tout le sport", avant le dernier match des huitièmes de finale de Coupe de France, Nice-Lyon.

Les adversaires de l'OM pourront être : Belfort (N2), Rennes, Dijon, Saint-Etienne, Paris SG, Epinal (N2) ou le qualifié de la rencontre Nice-Lyon.

Les matchs des quarts de finale auront lieu les mardi 11 et mercredi 12 février 2020.

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Article de La Provence

du 26 janvier 2020

 

 

L'aventure continue

L'OM a composté son billet pour les quarts de finale en écartant Strasbourg (3-1) au Vélodrome. Ça commence à devenir intéressant

Certains signes ne trompent pas. Comme l'affluence. 29 589 supporters ont pris place dans l'enceinte du boulevard Michelet pour assister à cette qualification méritée contre Strasbourg. Quelques rabat-joie seront toujours là pour dire que c'est peu, évidemment. Mais ce serait oublier que dans les années 90, à l'époque dorée des Jean-Pierre Papin, Chris Waddle ou Basile Boli, la coupe de France n'attirait la foule au Vélodrome qu'à partir des quarts, voire des demi-finales (seulement 12 790 spectateurs étaient ainsi présents dans les gradins du stade lors du 32e de finale disputé contre le Racing en 1991). Il y en avait donc plus du double hier. Rien à voir avec les glauques soirées de phase de poules de la Ligue Europa vécues péniblement ces dernières saisons.

La coupe de France fait partie de l'ADN de l'OM. Le club marseillais a soulevé le trophée à dix reprises (1924, 1926, 1927, 1935, 1938, 1943, 1969, 1972, 1976 et 1989). Mais le dernier succès commence à remonter. Un temps que les moins de... trente ans ne peuvent pas connaître. Et ils sont nombreux, aussi bien dans les rangs de l'effectif olympien que dans les virages.

Heureusement, Mandanda est là

André Villas-Boas l'a dit, il veut du concret. "Ce sont les trophées qui font ton palmarès. Je veux prendre quelque chose dans mes mains", a insisté le Portugais mardi en conférence de presse. Une victoire finale dans cette compétition fait donc partie de ses objectifs. Avant d'y parvenir, son équipe devra franchir de nombreux obstacles. Après avoir difficilement contourné celui des amateurs de Trélissac (National 2) à Limoges, puis surmonté celui de Granville (N2 également) à Caen, les partenaires de Dimitri Payet sont venus à bout d'une formation alsacienne diminuée, qui ne ressemblait en rien à celle alignée d'ordinaire en Ligue 1. Regroupée dans son camp, avec une ligne de cinq défenseurs au coup d'envoi, celle-ci comptait procéder par contres. Une stratégie qui aurait pu fonctionner. Mais l'OM a su prendre le match à son compte très vite puis a ouvert le score par l'intermédiaire de Bouna Sarr (32) sur un but venu d'ailleurs inscrit au terme d'un slalom époustouflant (lire aussi en page suivante). Dimitri Payet a doublé la mise onze minutes plus tard sur penalty après une grossière faute de main de Lionel Carole dans la surface du RCSA. On pensait alors que le plus dur était fait et que les hommes d'"AVB" se dirigeaient tranquillement mais sûrement vers les quarts de finale, dont le tirage au sort sera effectué ce soir, à 20h45, avant Nice-Lyon, dernier round des 8es.

Ils y participeront, certes. Sauf qu'ils ont finalement dû batailler plus que prévu pour composter leur billet pour le dernier grand huit de la coupe. Le visage du Racing a en effet considérablement changé après la pause, au moment même où les Olympiens ont commencé à s'assoupir.

Résultat : Strasbourg a réduit l'écart, par l'intermédiaire de Cornet (59) à l'affût au coeur d'une arrière-garde provençale complètement apathique. Il fallait voir Mandanda, capitaine abandonné sur cette action-là, sortir de ses gonds après ce but... Un coup de gueule symbolique qui a bien illustré le changement de comportement de l'OM après les 45 premières minutes. Heureusement, d'ailleurs, qu'"Il Fenomeno" était là pour permettre aux siens de maintenir leur avance jusqu'à ce que "Bouba" Kamara ne soulage tout le monde en inscrivant le 3e but, du gauche, en toute fin de partie. Une conclusion idéale. Et un passeport bienvenu vers les quarts. De quoi commencer à rêver.

Par Alexandre Jacquin

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Merci aux bannis du samedi

Retours gagnants pour Sarr, Payet et Kamara, tous trois suspendus contre Angers et buteurs contre Strasbourg, hier

Tous les amoureux de l'OM attendaient avec gourmandise le retour de Dimitri Payet, ce "génie" d'après Christophe Dugarry qui a tant manqué contre Angers (0-0), samedi. De retour de suspension, le maestro olympien a pesé de tout son poids sur le 8e de finale de coupe de France contre Strasbourg, hier soir. Il a distillé des ballons de choix, ciselé des exters dont il a le secret. Il s'est même offert le luxe d'inscrire le deuxième but des siens, sur penalty, juste avant la pause.

Mais la lumière est venue d'un autre suspendu face au SCO. Bouna Sarr, absent ce jour-là tout comme Boubacar Kamara, s'est ainsi glissé dans sa tunique de gala. Préféré à un Hiroki Sakai en difficulté ces derniers temps, le Franco-Sénégalo-Guinéen a débloqué la situation au terme d'une action de classe, à la demi-heure de jeu. Même ses proches sont restés babas face à tant d'aisance technique et cet enchaînement velouté. "Amazing goal !", a tweeté Morgan Sanson, suspendu à son tour pour cette rencontre et qui a vécu ce but d'exception depuis les tribunes du Vélodrome.

Un retour en arrière s'impose pour mieux saisir l'enchaînement réussi par l'ancien Messin. À hauteur de la ligne médiane, légèrement sur la droite, Sarr improvise un rush qui le voit déposer Dimitri Liénard en vitesse pure, sur ses premiers appuis. Mais le meilleur est à venir. Il s'enfonce dans une arrière-garde strasbourgeoise apathique, comme surprise de voir l'Olympien s'incruster de la sorte. Là, ce dernier réalise un double contact qui mystifie Abdallah Ndour et lui permet de s'ouvrir le chemin but de Bingourou Kamara. Après un ultime crochet dans la surface alsacienne, le voilà sur son pied gauche qu'il ouvre parfaitement pour lancer ses partenaires sur le chemin de la qualification vers les quarts de finale.

André Villas-Boas a jailli de son banc, les poings serrés, pour célébrer ce but magnifique du joueur de champ qu'il utilise le plus cette saison, le deuxième seulement depuis les trois coups de cet exercice 2019-2020 après celui inscrit contre Brest, le 29 novembre pour l'ancien milieu offensif dragué par la Guinée. Samedi, Didier Six, le sélectionneur du Sily National, s'est déplacé jusqu'à Marseille pour convaincre Sarr de le rejoindre. Déjà approché en 2015 du temps où Luis Fernandez officiait à la tête de la sélection guinéenne, le joueur a écouté poliment les arguments de l'ancien attaquant de l'OM. Il se trouve actuellement en pleine réflexion, conscient que sa décision aura un impact considérable sur la suite de sa carrière. Mais celui qui fête aujourd'hui ses 28 ans rêve plus grand. Un temps dans le viseur de Didier Deschamps, juste avant la coupe du monde 2018, il se verrait davantage défendre les couleurs du Sénégal.

Au sein de l'effectif de l'OM, Sarr partage ces origines sénégalaises avec Boubacar Kamara. Lui aussi était suspendu samedi face aux Angevins. Lui aussi a retrouvé les terrains hier soir, en sentinelle. Et comme les deux autres bannis du samedi, lui aussi a trouvé le chemin des filets hier, au bout du temps additionnel, d'une frappe du gauche scellant enfin le succès de l'OM. Ces trois joueurs n'ont pas été de trop pour se hisser en quart de finale. Un signe de plus que la moindre absence se révèle préjudiciable. Le match d'hier l'a rappelé une fois de plus.

Par Fabrice Lamperti

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