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Article om.net

du 08 décembre 2019

La série continue !

 

Menés à la pause, les Olympiens ont renversé Bordeaux en s'imposant 3-1 grâce à des buts signés Amavi, Sanson et Radonjic. La série continue.

Le onze de départ olympien

Deux changements étaient à noter dans la composition olympienne pour affronter Bordeaux. Alvaro Gonzalez effectuait son retour en charnière centrale aux côtés de Duje Caleta-Car. Touché à l'entraînement et victime d'une contracture musculaire, Dario Benedetto n'était pas en mesure de tenir sa place face aux Girondins : il a donc été suppléé par Valère Germain à la pointe de l'attaque. Le numéro 28 était entouré de Bouna Sarr et Dimitri Payet. Jordan Amavi et Hiroki Sakai tenaient leur poste habituel et le milieu de terrain olympien était composé de Morgan Sanson, Boubacar Kamara et Valentin Rongier. Le capitaine Steve Mandanda gardait la cage olympienne. Le coup d'envoi fictif de la rencontre a été donné par Djamel Belmadi, actuel sélectionneur de l'Algérie, vainqueur de la CAN 2019 et ancien Olympien.

La première période

Alors que l'OM dominait largement la partie en passant la moitié de son temps dans le camp bordelais, il s'est fait surprendre à la demi-heure de jeu. Adli ouvrait le score pour les Girondins d'une frappe tendue venue heurter le poteau gauche de Mandanda et finissant dans les filets. Pourtant jusque-là peu inquiétés, les Olympiens avaient été dangereux notamment sur des frappes lointaines de Rongier (21e) contrées à deux reprises. Les hommes de Villas-Boas n'ont eu de cesse de pousser jusqu'à la fin de la première période sans être récompensés. Une frappe de Payet venait conclure un joli mouvement collectif mais Costil restait vigilant.

Pressing payant

Les Olympiens sont entrés dans leur deuxième période avec une énergie incroyable étouffant les Bordelais et les poussant à la faute. L'OM obtenait un corner. Ce dernier, frappé par Payet à la perfection, était déposé sur le crâne d'Amavi, imparable pour Costil. Le pressing constant des Olympiens ne permettait pas aux Bordelais de s'en sortir et sur un ballon mal renvoyé par Pablo, Morgan Sanson récupérait le cuir et s'en allait décocher une frappe puissante qui venait se loger dans les filets de Costil. En pleine confiance, les Olympiens continuaient d'attaquer et n'hésitaient pas à tenter des coups subtils, à l'image de Payet qui voyait Costil avancé, et qui essayait un lob lointain malheureusement non cadré. Dans le temps additionnel, Radonjic, sur un service cinq étoiles de Rongier, venait inscrire le troisième but marseillais. Quel match encore une fois !

La performance d'Amavi

Face à Bordeaux, Jordan Amavi a inscrit son tout premier but avec l'OM en Ligue 1 Conforama. Un joli coup de tête venu délivrer les 52079 spectateurs présents à l'Orange Vélodrome. Depuis son arrivée à l'OM, le latéral gauche olympien avait marqué un seul petit but, c'était en coupe de France face à Valenciennes lors de la saison 2017-18.

L'OM, solide dauphin

Ce dimanche soir, l'OM a signé son sixième succès de rang ! Cette incroyable série de victoires leur permet de consolider leur deuxième place en championnat. Les hommes de Villas-Boas comptent désormais 34 points et 6 points d'avance sur leur poursuivant. Il ne reste plus que deux petits matches en 2019 pour les Olympiens : un déplacement à Metz puis la réception de Nîmes.

 

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Article de La Provence

du 09 décembre 2019

 

 

Irrésistible !

Incapable d'accélérer en première période et mené par des Bordelais opportunistes, l'OM a enflammé le match après la pause et assuré un succès logique (3-1). Un sixième d'affilée pour une 2e place à laquelle il s'accroche fermement

Douze minutes ont suffi pour forcer la décision et changer le cours d'une rencontre jusqu'alors mal embarquée et faire chavirer le Vélodrome dans une douce euphorie. L'OM a mis à profit ce laps de temps pour se montrer irrésistible. Il a enfin appuyé sur le champignon et faire du petit bois de Bordelais sur le reculoir, incapables de tenir le rythme effréné mis par les hommes d'André Villas-Boas.

Jordan Amavi, d'une tête sur corner, puis Morgan Sanson, d'une mine dans la lucarne de Benoît Costil après un pressing collectif qui a enflammé les 52 079 spectateurs, ont dessiné les contours d'une sixième victoire d'affilée et affermi une deuxième place à laquelle les Olympiens se cramponnent fermement, à la manière d'un arapède. Avant que Nemanja Radonjic, plus "super sub" que jamais et bien aidé par Aurélien Tchouameni, ne donne des airs plus confortables et plus logiques à ce succès (3-1), au début du temps additionnel.

En cette fin d'année, le temps a rarement été aussi clément et doux au-dessus des têtes marseillaises, même si les Bordelais ont mis un coup de clim', avec cet avantage en forme de hold-up signé Yacine Adli, d'un autre missile à la demi-heure de jeu.

Pressing de malade

À cet instant-là, privés de Dario Benedetto, forfait de dernière minute, Payet et ses partenaires évoluaient au petit trot. Ils avaient égaré leur tranchant et leur inventivité. Pas leur envie ni leurs bonnes intentions puisqu'ils monopolisaient le ballon dans des proportions assez incroyables, face à des Girondins 3es avant cette 17e journée et arc-boutés sur leurs bases. Mais ils ne parvenaient pas à accélérer le tempo pour désaccorder l'ensemble adverse mis en musique par le pointilleux Paulo Sousa.

Puis il y a eu la pause où Villas-Boas, architecte du renouveau olympien, a dû remobiliser tout son monde. Puis il y a eu ces douze minutes de folie, ce pressing de malade et toutes les autres occasions qui ont suivi jusqu'au coup de poignard asséné par le Serbe volant. L'OM a enflammé le match et le stade, laissant sur les rotules des Aquitains qui n'ont jamais été en mesure de recoller. Mandanda a passé une fin de soirée à regarder les virages hurler leur joie de voir leurs favoris taper du poing sur la table et s'envoler dans les hauteurs du championnat.

Alors qu'il reste deux étapes avant la trêve, et pas forcément les plus compliquées du monde avec un déplacement à Metz et la réception de Nîmes, le break est fait, et plutôt bien même. L'OM compte six longueurs d'avance sur Lille, 3e, une de plus sur Rennes, 4e. Les écarts commencent à s'étirer de manière avantageuse et personne ne s'en plaindra du côté du centre Robert Louis-Dreyfus. Le tableau de chasse a de la gueule, avec les scalps de Lyon, Lille, Saint-Étienne, Nice ou encore Monaco. L'OM ressemble de plus en plus à un candidat crédible à la Ligue des champions, une compétition qu'il suit à la télé depuis trop longtemps déjà.

Mieux, depuis le début de ces victoires à la chaîne, il joue avec la sérénité de celui qui croît en lui et ne s'affole jamais, même lorsque le plan d'"AVB" ne se déroule pas sans accroc. Tout cela valait bien un tour d'honneur joyeux, des chants communicatifs et un concert de klaxons autour du Vélodrome.

Qu'elle est douce, cette fin d'année...

Par Fabrice Lamperti

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C'était Air Jordan (Amavi)

Avec un but surprenant marqué de la tête, Amavi a fait basculer le match dans le bon sens

Les gauchers ont un petit côté magique, qui vient de leur singularité. Si Billy The Kid avait été droitier, jamais Arthur Penn n'aurait tourné un western intitulé "Le droitier". Tandis que "Le Gaucher" fut l'un des plus beaux rôles de Paul Newman. Dans le domaine plus pacifique du football, on voit aussi chez eux l'adresse des tireurs d'élite, les Puskas, les Robben, à l'OM, Thauvin que l'on espère revoir le plus vite possible.

Mais si Messi, après Maradona, incarne le joueur parfait, on a tendance à penser que les gauchers n'ont qu'un pied. Il est vrai que certains ont vraiment eu un pied droit de vieil arthritique (on ne citera pas de nom, car il y en a eu de très bons...) mais quand on compte les buts de Benoît Cheyrou marqués du droit (la dernière victoire à Paris par exemple en 2010), on s'inscrit en faux.

On aurait pu ajouter Jordan Amavi à la liste depuis longtemps si son actualité n'avait pas été pendant un an et demi la maladresse, les erreurs défensives, le manque de solution alternative. Et pourtant, ses malheurs étaient partis d'un but, le seul jusque-là marqué avec l'OM, contre Valenciennes en coupe de France en janvier 2018. Du pied droit. À la suite de quoi il s'était blessé et avait plongé.

Une sorte de baromètre

Depuis un mois, il est revenu en forme et l'OM gagne. Comme s'il était une sorte de baromètre. Sa régularité a fait oublier ses déboires. Et quand, en première période, il a commis une grosse faute sur De Préville, sanctionnée d'un carton jaune, il n'a pas eu droit à des sifflets et n'est pas sorti de son match. Lequel a d'ailleurs vu Dimitri Payet cadrer la première frappe olympienne, cinq minutes plus tard, alors que jusqu'ici, ça arrosait plutôt les bâches. Baromètre ?

Oui. Baromètre, car ce que l'on n'attendait absolument pas, allait se produire. Avec les grands venus de l'arrière (Alvaro, Caleta Car, Kamara ou un attaquant au jeu de tête avéré, Germain), on suivait les corners de Payet pour eux. Mais peu après la pause, c'est le Varois qui a bondi pour reprendre de la tête et égaliser. Air Jordan !

Magnifique. Pour lui mais aussi pour une équipe qui allait devenir prolifique. En actions, en tirs, sinon en buts. Même si celui de Morgan Sanson, question beauté et pureté de la frappe, était encore mieux que celui de Yacine Adli en première période, qui n'était déjà pas mal. Des frappes de droitier...

Mais c'est la tête du gaucher qui avait fait basculer le match. Comme jadis un autre arrière gauche, qui donna un jour la coupe de la Ligue à l'OM d'un tir du droit (contre Montpellier en 2011) et avait fait un surprenant doublé de la tête en février 2008, contre le Spartak Moscou, puis le PSG : Taye Taiwo.

"Amavi, au début, je ne sais pas ce qu'il a eu, mais depuis trois matches, il est bon, nous disait justement le Nigérian, qui semble avoir encore 25 ans, tant son sourire est resté juvénile. Peut-être que d'aller un peu sur le banc, ça lui a fait du bien. Tu sais qu'ici, à Marseille, on ne pardonne rien, mais quand tu travailles comme il faut, les gens, ils le voient. Et là, ils voient..."

Effectivement, on a vu. Jordan est venu, a vu, a vaincu. Et il le méritait bien...

Par Mario Albano

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