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Article om.net

du 29 septembre 2019

OM 1-1 Rennes : Le compte-rendu

 Menés au score à la pause, les Olympiens ont égalisé grâce à Caleta-Car, auteur de son premier but avec l'OM.

Soirée d'hommages

L'Olympique de Marseille a rendu hommage au meilleur buteur de son histoire : Gunnar Andersson, parti il y a maintenant cinquante ans. Son petit-fils a donné le coup d'envoi fictif de la rencontre.

Avant de démarrer le match face à Rennes, une minute d'applaudissements a également été respectée en mémoire de notre ancien Président de la République, Jacques Chirac, disparu le 26 septembre dernier.

Première titularisation pour Rongier

Face à Rennes, Valentin Rongier a vécu sa première titularisation avec l'OM. Jusqu'ici, il n'avait participé qu'à des bouts de match. Aligné aux côtés de Kevin Strootman et de Morgan Sanson, le milieu de terrain a fourni une rencontre très propre et a récupéré pas moins de 10 ballons, sur les 85 qu'il a touchés. Valentin Rongier a également remporté 9 duels. Il a disputé l'intégralité de la rencontre.

Le match

Face à une défense à cinq, les Olympiens ont eu du mal à se procurer des situations. S'ils ont eu la possession, ils ont dû faire face à des contres rennais très rapides et ont été surpris à la 19e minute par Niang qui venait ouvrir le score pour les Bretons.

En première mi-temps, les Olympiens ont été dangereux sur des frappes de loin à l'image de celles de Sakai (15e), puis de Rongier (43e) qui ne trouvaient pas le cadre.

Au retour de la pause, André Villas-Boas effectuait un changement avec la sortie d'Amavi pour l'entrée de Radonjic. C'est ce dernier qui obtenait un corner décisif, parfaitement tiré par Bouna Sarr et dont la tête de Caleta-Car faisait mouche.

En fin de rencontre, les Rennais sont tombés sur un très grand Steve Mandanda, auteur de deux énormes parades à bout portant devant les frappes de Hunou.

Les Olympiens enchaînent un troisième nul consécutif et se déplaceront sur la pelouse d'Amiens, vendredi 4 octobre dans le cadre de la 9e journée de Ligue 1 Conforama

 

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Article de La Provence

du 30 septembre 2019

 

 

Un point, c'est tout...

Encore extrêmement décevants dans le jeu, les Olympiens ont concédé le nul (1-1) contre Rennes hier soir. Sans Mandanda, ils auraient d'ailleurs perdu

Un ancien membre de l'état-major olympien, adepte des conversations en "off", nous confiait un soir, en plein mercato estival : "Mbaye Niang ? On n'en veut pas, c'est une carne !" L'attaquant du Stade Rennais appartenait alors au Milan AC et voyageait à travers l'Europe, de prêt en prêt. Plusieurs années plus tard, tel un pur-sang, ses chevauchées ont pourtant fait très mal dans le pâturage du Vélodrome, où quelques chèvres et autres bourrins sont parfois lâchés. Hier soir, d'ailleurs, il y en avait bien deux ou trois dans le camp olympien. La décence nous empêchera toutefois de citer leurs noms (à moins d'un manque hallucinant de lucidité et une absence totale d'autocritique, les principaux concernés se reconnaîtront, c'est l'essentiel).

Niang, revenons-y. Dans cette rencontre à fort enjeu pour l'OM et le SRFC, l'ancien Caennais (24 ans) a rendu fou la défense marseillaise, à coups de longues enjambées, de petits et grands ponts. Auteur de l'ouverture du score (19), l'avant-centre breton a pris les devants sur Sakai pour reprendre un centre de Da Silva qui venait de profiter d'un boulevard dans le couloir gauche déserté par un Amavi en déliquescence complète. Le symbole d'un OM décousu au cours d'une première période affligeante, parfait écho de la copie pathétique rendue à Dijon (0-0), mardi, sur la pelouse de la lanterne rouge.

L'effectif est bien trop juste, en qualité et en quantité pour espérer mieux

Il fallait, à ce propos, observer Andoni Zubizarreta au moment de ce but. Le Basque affichait la mine des mauvais jours. Une feuille de match à la main (qu'il utilisait en éventail pour brasser de l'air), le directeur sportif semblait aussi perdu que Jacques-Henri Eyraud, assis à ses côtés. Les deux hommes respiraient tout, sauf la joie d'être là. On aurait bien aimé être une mouche volant au dessus de cette tribune présidentielle pour connaître la teneur de leurs échanges, si échanges il y a eu, ce qui, à ce stade de leur collaboration, est désormais loin d'être une évidence...

Leur club a finalement égalisé en début de seconde période, grâce à Caleta Car (52), d'une tête rageuse sur un corner de Bouna Sarr (l'un des rares frappés correctement). De quoi soulager les 44 281 spectateurs présents au Vel', ainsi que les innombrables amoureux de l'OM postés devant leur écran TV ? La réponse est dans la question. Entre les approximations, les mauvais choix, les passes loupées, les séquences au ralenti et l'absence d'un joueur capable de poser le jeu (Maxime Lopez, qui aurait pu tenir ce rôle, est resté sur le banc), les Olympiens ont, une fois de plus, été frustrants. Et ce n'est pas la première fois depuis la reprise. S'ils n'ont qu'une défaite au compteur (face à Reims), ils commencent en revanche à accumuler les déceptions.

Au terme de cette soirée exaspérante, un seul homme pouvait néanmoins sortir la tête haute : Steve Mandanda. Auteur d'une double parade exceptionnelle contre Hunou (85), le capitaine a évité au navire ciel et blanc de couler. Il a donc logiquement été acclamé par les fidèles du virage Sud, qui ont entonné le célèbre "Oh, Il Fenomeno !" durant de longues minutes en fin de partie. Pas de quoi cependant repartir de l'enceinte du boulevard Michelet avec le sourire. À la mi-temps de ce match nul, dans tous les sens du terme, un journaliste suiveur du Stade Rennais s'étonnait et nous questionnait : "L'OM est toujours aussi faible cette saison ? Parce que là, c'est incroyable ! Morel serait largement titulaire dans cette équipe."

On confirme. Les journées passent, l'inquiétude grandit. Les craintes au niveau de l'effectif se confirment, tant au niveau de la qualité que de la quantité. Tristement prévisible, en somme. Les dirigeants, "JHE" en tête (en tant que patron, il est logiquement le premier responsable), ne pouvaient-ils pas l'anticiper ?

Par Alexandre Jacquin

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Rongier, joker en demi-teinte

Pour sa première titularisation avec l'OM, l'ex-Nantais a relevé la tête après la pause

Enfin. Après être entré en cours de match à trois reprises à Monaco, contre Montpellier et à Dijon, Valentin Rongier a connu sa première titularisation sous les couleurs de l'OM hier face à Rennes. Et cerise sur le gâteau, c'était au stade Vélodrome, devant près de 45 000 supporters.

Convoquée dans l'enceinte du boulevard Michelet pour rendre hommage au mythique Gunnar Andersson (et également à Jacques Chirac), l'Histoire retiendra que le milieu de terrain a débuté par un résultat nul (1-1). L'ancien Nantais aurait très bien pu inaugurer ses débuts par une sombre défaite, tant l'OM, inconsistant au possible, a longtemps laissé le Stade Rennais jouer à sa guise. Mais à l'image des protégés d'André Villas-Boas et de la formation olympienne, le joker marseillais, recruté en dehors de la fenêtre estivale du dernier mercato (contre 13M + 4M de bonus, et un pourcentage à la revente), a relevé la tête après la pause. Un changement de visage que Maxime Lopez, titularisé six fois dans l'entrejeu jusqu'alors, a pu observer du banc de touche, où il est resté jusqu'au coup de sifflet final, "AVB" faisant entrer Saïf Khaoui au profit de Sanson (78).

D'abord positionné comme récupérateur aux côtés de Kevin Strootman (pour préparer la suspension du Néerlandais vendredi à Amiens), dans un 4-3-3 avec la pointe du triangle inversée, le natif de Mâcon a souffert de la comparaison pendant les 45 premières minutes. Et pour cause : en face de lui, Eduardo Camavinga, le phénomène breton (qui n'a pas encore fêté ses 17 ans), aimantait tous les regards, et les ballons, alors que Rongier, préféré à Maxime Lopez par le technicien lusitanien, suivait souvent des yeux les incursions rennaises sans pouvoir les contrarier.

Cannibalisé par le minot rennais, dépassé par Faitout Maoussa (23), le néo-Olympien s'est même retrouvé à l'origine de trois pertes de balle sur des passes mal assurées (5, 33, 36), sans toutefois que cela ne prête à conséquence. S'il a longtemps subi, donc, Valentin Rongier a tout de même commencé à se reprendre en fin de première, mais sa reprise de volée du gauche devant le même Maoussa, sur un mauvais renvoi breton, n'a pas trouvé le cadre d'Édouard Mendy (43). Il y a eu du mieux au retour des vestiaires, ensuite, même si ce n'était pas très difficile. Replacé dès la fin de la première période en relayeur pour épauler Sanson, laissant Strootman seul en sentinelle, l'ex-Canari a davantage osé, se projetant vers l'avant à plusieurs reprises, et un peu mieux défendu aussi. Mais ses deux frappes (67, 70), décochées de plus de 30 mètres comme des tentatives désespérées, ont à chaque fois buté sur un défenseur breton. L'ex-capitaine des Canaris a surtout montré qu'il pouvait être précieux à la récupération, ses 18 ballons grattés en témoignent, et qu'il pouvait aussi construire le jeu (2e joueur de l'effectif, derrière Sakai, avec 74 ballons touchés). En revanche, "AVB" a surpris tout le monde en l'envoyant tirer les premiers coups de pied arrêtés offensifs, mais sa réussite toute relative l'a poussé à confier les clés des coups francs (et autres corners) à Bouna Sarr (c'est dire !).

Au final, la première prestation de Valentin Rongier en appelle d'autres, mais elle ne restera pas dans les mémoires. À mi-chemin entre un sourire et une grimace, comme un joker en demi-teinte.

Par Jean-Claude Leblois

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