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Article om.net

du 16 janvier 2019

Après avoir ouvert le score en première période par Strootman, son premier but avec l'OM, les Stéphanois ont renversé la vapeur en seconde mi-temps grâce à Khazri.

Un seul changement dans le onze

Rudi Garcia a fait confiance à la quasi-totalité de l'équipe qui a débuté la précédente rencontre face à l'AS Monaco à l'Orange Vélodrome, dimanche dernier. Seule exception, Dimitri Payet a pris place sur le banc alors que Boubacar Kamara a retrouvé une place de titulaire en défense pour la première fois depuis le 13 décembre 2018 à domicile face à l'Apollon Limassol (1-3). Une titularisation qu'il n'avait pas eu le temps d'apprécier puisqu'il avait écopé d'un carton rouge après seulement six minutes de jeu. Le principal changement concernait surtout le schéma. L'OM évoluait en 3-5-2.

Première pour Strootman

Kevin Strootman a inscrit son premier but sous le maillot olympien sur la pelouse du stade Geoffroy-Guichard de Saint-Etienne. L'international néerlandais a attendu son 20e match avec le club marseillais pour débloquer son compteur but. Idéalement lancé par Lopez, Thauvin a débordé sur la droite avant d'adresser un centre en retrait pour Strootman. Lancé plein axe, le milieu de terrain a ouvert le score d'une tête puissante au niveau du point de penalty.

Les Verts remercient le VAR

C'est une nouvelle fois l'assistance vidéo qui a changé la face de la rencontre. A la limite du hors-jeu, Khazri est allé défier Mandanda qui a touché le pied de l'attaquant stéphanois dans la surface. Alors que l'arbitre assistant a levé son drapeau pour une position de hors-jeu de Diony, le jeu est arrêté. Les arbitres dans le camion-vidéo ont visionné les images à plusieurs reprises tout en communiquant avec l'arbitre principal. Ils ont vu que Khazri n'était pas hors-jeu au départ du ballon et qu'il était bel et bien déséquilibré par le portier olympien.

Khazri s'est lui-même chargé de transformer le penalty qui a permis à l'ASSE d'égaliser. En toute fin de rencontre, suite à un ballon dégagé de la tête de Rolando, Khazri a doublé la mise et offert trois points précieux aux Verts.

 

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Article de La Provence

du 17 janvier 2019

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Rongé par les Verts

Un OM sérieux a longtemps mené au score avant de plier face au réalisme stéphanois. Les temps sont durs

Ils ont avalé les kilomètres pour poser leurs bâches, afficher leur présence immuable envers et contre tous sur cette terre si symbolique, celle qui abrite ce vieil ennemi intime. Les quelque 300 supporters ayant rallié Geoffroy-Guichard, hier soir, n'ont oublié ni leur rancoeur ni leurs revendications. Les banderoles "Dirigeants dehors" ont fleuri en première période avant de disparaître petit à petit après la pause. Une accalmie dans la fronde qui ébranle le club depuis plusieurs jours ?

Ce n'est pas le sens de l'histoire qui est en train de se jouer, mais l'avenir apportera rapidement des réponses, notamment avec ce rendez-vous programmé prochainement entre Rudi Garcia et ses ouailles d'un côté, les responsables des associations de l'autre (lire en page suivante). En attendant, Luiz Gustavo et ses partenaires ont tout fait pour circonscrire au maximum l'incendie et limiter les dégâts. Ils n'ont pas été payés de leurs efforts avec cette défaite rageante face à des Verts plus fringants et, surtout, nettement plus réalistes. Avec ce revers, le 13e depuis les trois coups de cette saison pénible, ils étirent leur vilaine série de matches consécutifs sans victoire pour la porter à neuf, toutes compétitions confondues.

Ce matin, avec encore une rencontre en retard à disputer face à Bordeaux dans quinze jours à domicile, dernière illusion d'une saison qui vire au cauchemar, l'OM demeure spectateur de la course au podium, tanqué à huit points de... Saint-Étienne et à des années-lumière de ses ambitions initiales.

Un océan pour cette escouade aussi irrégulière et plus souvent à côté de la plaque ces derniers temps que dans le vrai. Mais la prestation d'hier n'incite pas, cette fois, à verser dans le catastrophisme. Le visage arboré dans le Forez se révèle porteur d'espoirs. Enfin. Dans le sillage de Luiz Gustavo, capitaine courage au four et au moulin, les Olympiens ont accompli loin du Vélodrome une prestation sereine, solide, sérieuse.

Ce matin, l'OM demeure spectateur de la course au podium, tanqué à huit points de... Saint-Étienne

Ils ont logiquement mené au score à la suite d'une action rondement construite par le duo Lopez-Thauvin et conclue par Strootman (0-1, 17). Avant de baisser de pied en fin de rencontre et d'être rattrapés par cette sorte de scoumoune qui leur colle méchamment aux basques.

Cela faisait une éternité, pourtant, qu'ils n'avaient plus joué une telle partition. Las, les Verts ont pu compter sur ce qui fait clairement défaut à l'OM depuis trop longtemps : un buteur, un vrai, Wahbi Khazri en l'occurrence, auteur d'un doublé assassin.

Dans le même temps, Thauvin (54, 61, 62, 70) et Ocampos (54, 81) se sont évertués à faire briller un Ruffier qui n'en demandait pas tant. Mario Balotelli, dont la venue est toujours espérée, pourrait-il régler à lui seul ces problèmes récurrents dans la finition ? Si l'on ignore toujours si l'Italien portera un jour le maillot bleu et blanc, l'OM s'est distingué dans un 3-5-2 intéressant et qui valorise mieux ses forces actuelles et minimise ses faiblesses, le tout sans son capitaine et maître à jouer désigné, Dimitri Payet.

Le Réunionnais, dont les apparitions demeurent toutes plus affligeantes les unes que les autres depuis l'automne, s'est longtemps échauffé le long de la ligne de touche, mais n'est jamais entré en jeu. Un signe fort alors que son équipe guignait une victoire qui se refuse trop à elle, puis un hypothétique match nul.

Mais quand ça ne va pas...

 Auteur : Fabrice Lamperti

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L'analyse de Rudi Garcia : " On revient encore bredouille "

Vous avez longtemps mené au score et vous avez eu beaucoup d'occasions, comment expliquez-vous cette défaite ?

Rudi Garcia : Il faut être plus efficace dans les zones de vérité. Ce qu'ont fait les joueurs est bien, mais on ne peut pas féliciter les joueurs car on a perdu. On a eu la balle de 2-1... On savait très bien que le danger pouvait venir d'un bon ballon de M'Vila, il a fallu mieux gérer le pressing. À l'arrivée, même si on ne discutera pas la décision sur le penalty, il faut encore améliorer des petits détails. On a fait un match de haut niveau contre une bonne équipe. On a vu un OM déterminé, solide et solidaire, qui a affiché de la confiance. Ça me plaît pour la suite, même si encore une fois, on revient bredouille. Quand on ne sait pas gagner, il faut savoir ne pas perdre.

Est-ce le match le plus frustrant depuis deux mois ?

Rudi Garcia : Bien évidemment. On ne peut pas faire une performance comme celle-là et perdre un tel match. Tout n'est pas de notre faute, mais on aurait dû mieux gérer le deuxième but et concrétiser nos situations.

Que vous dites-vous? C'est la période qui veut ça ?

Rudi Garcia : Oui, c'est comme ça. Mais pour que la réussite revienne, il faut la forcer. C'est avec un contenu comme celui (d'hier) soir qu'on retrouvera le chemin de la victoire.

Vous avez fait un choix fort en vous passant de Payet...

Rudi Garcia : C'est un choix tactique, j'avais besoin de percussion, de travail, de vitesse, de courses. Ceux qui étaient sur la pelouse me l'ont apporté. On aurait tous pu faire mieux. Même moi en changeant plus vite nos joueurs.

Le podium est-il toujours envisageable ?

Rudi Garcia : Si on avait gagné, on se serait rapproché, mais on n'a pas été capable de le faire. C'était un de nos matches en retard, on a grillé une cartouche, il en reste une contre Bordeaux. En attendant, on va aller à Caen sur un terrain difficile, contre un adversaire difficile.

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La positive attitude, c'est bien... mais jusqu'à quand ?

Encore incapables de s'imposer hier soir à Saint-Étienne, les Olympiens restent optimistes. Un discours qui contraste avec des résultats médiocres

Et de neuf... L'OM a enchaîné hier soir un neuvième match sans victoire dans le Chaudron face à l'AS Saint-Étienne en match en retard de la 17e journée de Ligue 1. Une cruelle défaite 2-1 concédée en toute fin de rencontre alors que les hommes de Rudi Garcia menaient au score à la pause. Ce résultat négatif continue d'alimenter la mauvaise série du club marseillais, qui stagne à la neuvième place du classement de la Ligue 1. Pour autant, cela ne semble pas heurter plus que ça le moral des Olympiens, qui restent optimistes dans leur communication. Est-ce un discours de façade ? Est-il vraiment représentatif de la situation ? Toujours est-il que l'urgence est bien là...

Thauvin : "Ça fait un moment qu'il y a urgence"

C'est le seul Olympien qui a concédé que la défaite d'hier soir fragilise encore un peu plus la situation de l'OM. Florian Thauvin sait pertinemment que son équipe traverse une crise profonde. "Ce résultat nous enfonce encore un peu plus, mais il y a beaucoup de choses positives à garder, on était mieux dans beaucoup de domaines et je pense que si on continue comme ça, on va gagner des matches. J'ai eu quelques occasions, je me suis arraché, malheureusement ça n'a pas payé, mais si je me mets la tête dans le sac, des buts, je ne vais pas en marquer. Il faut rester positif. Dans le vestiaire on était tous abattus, c'était silencieux."

L'Orléanais, auteur d'une passe décisive pour Kevin Strootman en première période (sa quatrième en championnat), avait bien sûr la mine des mauvais soirs en zone mixte à Geoffroy-Guichard. "Ça fait un moment qu'il y a urgence, on ne va pas se raconter d'histoires, mais même si c'est compliqué on ne va rien lâcher", a-t-il souligné. Dès dimanche à Caen, les Olympiens devront éviter un nouveau calvaire. L'urgence est plus que jamais de circonstance...

Sanson : "Il y a eu du mieux dans tous les compartiments"

"C'est une défaite qui fait mal. Il y a eu du mieux dans tous les compartiments. On était content de mener à la pause, on s'est dit qu'il fallait rester concentrer. On a fait les choses ensemble défensivement et offensivement. Malheureusement, cela n'a encore pas suffi ce soir pour remporter les trois points. Dans les moments compliqués, il faut surtout positiver. Il y a eu de belles choses, de la qualité dans le jeu et surtout deux mi-temps accomplies. On a montré ce soir que l'on a du caractère."

Oui, Morgan Sanson était plus que positif hier soir au moment d'évoquer la nouvelle défaite de son équipe. Mais le milieu olympien - titulaire aux côtés de Lopez et Strootman - ne doit pas oublier que l'OM reste désormais sur une série de neuf matches sans succès. Son discours positif tranche avec les résultats actuels. Il y a pourtant eu un meilleur visage des Olympiens dans le Chaudron mais c'est toujours insuffisant pour l'emporter...

Luiz Gustavo : "On ne va rien lâcher"

Premier Olympien qui s'est arrêté en zone mixte pour évoquer la défaite à Geoffroy-Guichard, Luiz Gustavo était lui aussi satisfait de la prestation d'ensemble de ses coéquipiers. "Aujourd'hui, c'est un petit détail qui a fait la différence. Mais je pense que les joueurs qui étaient sur le terrain ont essayé de tout donner. On a besoin de ça pour changer cette situation. Je pense que le match était de bonne qualité, a estimé le capitaine marseillais du soir. On peut retrouver notre meilleure forme. On ne va rien lâcher. On va continuer, c'est notre état d'esprit."

"Ne rien lâcher", c'est le mot d'ordre des Olympiens. Certes, ils ont montré un visage bien plus intéressant que lors de leurs dernières sorties mais encore une fois, cela n'a pas été suffisant pour ramener un résultat positif de leur déplacement dans le Forez.

Les doutes sont permis

Luiz Gustavo, Morgan Sanson, Rolando mais aussi dans une moindre mesure Florian Thauvin, les Olympiens étaient satisfaits du comportement de la formation marseillaise hier soir dans le Chaudron. Un discours rassembleur en somme. Est-il vraiment représentatif de la situation actuelle ? Le vestiaire était-il vraiment dans cet état d'esprit après la rencontre ? Les doutes sont permis. On se demande surtout jusqu'à quand cela peut durer... Car même si l'entraîneur marseillais garde le cap - "nous avons livré un match de haut niveau contre une bonne équipe de Saint-Etienne" -, Rudi Garcia et ses hommes traversent une crise profonde.

La probable arrivée de "Super Mario" peut-elle régler tous les maux de cet OM ? Rien n'est moins sûr. Toujours est-il qu'il faut agir rapidement car éliminé piteusement des trois autres compétitions, l'OM n'a plus que le championnat à jouer. Et il est désormais distancé de 8 unités du podium, l'objectif clairement affiché par la direction de la maison bleue et blanche en début de saison.

 Auteur : Pierre-Antoine Trossero

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