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.Article de om.net

du 30 septembre 2018

 

Les Lillois s'imposent ce soir face à l'OM dans un match compliqué. Le Losc reste invaincu à domicile cette saison.

Un premier acte fermé

La rencontre n'a pas vraiment décollé du côté Olympiens ou Lillois dans la première période. Un rythme plutôt poussif qui n'a pas mené réellement à du beau jeu au niveau offensif. Radonjic aurait pu s'offrir un face à face, mais son contrôle ne lui a pas permis de se mettre dans les meilleures conditions (20e). Côté défensif l'OM a su tout de même tenir bon dans les moments faibles. Boubacar Kamara s'est à nouveau montré comme une valeur sûre . Ses interventions ont été impeccables tout comme son placement. En compagnie de Luiz Gustavo et ses coéquipiers, ils ont permis de rentrer à la pause sur un match nul (0-0).

Le contact avec Pepe

Un des faits marquants de cette rencontre se passe à la 64e minute de jeu. Alors que Lille s'est procuré les plus belles occasions du match sans réussite, Nicolas Pepe s'infiltre dans la surface. Steve Mandanda sort à son encontre. Le portier olympien en retard effleure le pied de Pepe. Assez pour M.Lesage pour désigner le point de penalty. Malgré l'assistance vidéo la décision est maintenue. L'attaquant lillois se charge lui-même de le tirer et ouvre le score en force. L'OM qui avait tenu jusqu'à présent craque et ne reviendra pas dans le match. Un deuxième penalty en fin de match viendra sceller le sort olympien (86e).

L'OM manque l'affaire, le Losc non

Dommage pour les Olympiens qui auraient pu capitaliser le dernier bon résultat au classement. La deuxième place était à bout portant des joueurs de Rudi Garcia en cas de succès. Lyon neutralisé par Nantes à domicile a ouvert plus tôt dans le week-end cette opportunité. C'est finalement Lille qui se retrouve à la fin de cette 8e journée, seul à la seconde place de Ligue 1. Pour autant pas de catastrophe car l'OM figure au 6e rang à seulement deux points du podium.

Des premières

Les choix de Rudi Garcia sur la feuille de match ont pu en surprendre plus d'un. Nemanja Radonjic et Grégory Sertic, se sont retrouvés pour la première fois de la saison dans onze de départ olympien. Les nombreuses indisponibilités au sein de l'effectif expliquent cela, l'OM pour l'instant n'est pas épargné par les absences de taille (Rami, Sanson, Njie, Caleta-Car, Amavi). Dimitri Payet touché ne pouvant pas assurer le début de rencontre a dû laisser place à Radonjic. Premier match en demi-teinte pour le Serbe, qui affiche tout de même quelques promesses intéressantes.

L'attraction OM

Chaque fois que l'OM se déplace en dehors de ses terres, cela reste un évènement. Et oui l'Olympique de Marseille continue de faire déplacer les foules. Plus de 45000 personnes étaient dans les travées dont 965 Marseillais dans la zone réservée pour l'OM. C'est la meilleure affluence jusqu'ici cette saison pour les Lillois depuis la venue de Nantes (27 353)

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Article de La Provence

du 01 octobre 2018

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Après la gifle, la fessée

Une semaine après la leçon infligée par Lyon, l'OM a été corrigé par Lille (3-0) sans jamais avoir donné l'impression de pouvoir l'emporter. Inquiétant

Ce déplacement à Lille s'apparentait à une occasion en or pour faire une affaire du même acabit. Après la contre-performance de Lyon, freiné par Nantes (1-1) la veille, la deuxième place tendait de nouveau les bras à l'OM de Rudi Garcia sur le terrain de l'un de ses concurrents directs. Une victoire lui aurait permis de devenir seul dauphin du PSG et de dépasser la meute des poursuivants.

Las, comme la semaine passée où il a été giflé à Lyon (2-4), il a fini dans le mur, fessé et incapable de tenir le choc face au Losc, un autre concurrent direct qui a dansé la Bamba sur son ventre et l'a puni de ses largesses défensives, pourtant connues. Un doublé de Bamba (dont un penalty) et un but de Pépé (sur un autre penalty) ont étouffé l'OM et fait jaillir des travées du stade Pierre-Mauroy des "Et ils sont où les Marseillais" qui n'annoncent jamais rien de bon.

L'OM a chuté une fois de plus depuis les trois coups de la saison. Après 8 journées, son bilan est déjà plombé par trois revers. Ce n'est pas rédhibitoire, mais c'est trop, beaucoup trop même pour un prétendant déclaré au podium en fin de saison. Au lendemain de cette journée, les Olympiens demeurent en embuscade en sixième position, certes, et rien n'est perdu, évidemment.

Venu pour ne pas perdre

Mais ils ne dégagent pas une sérénité folle dans le sillage d'un Strootman, ralentisseur du jeu et jusqu'ici à côté de ses pompes, ou d'un Luiz Gustavo encore rattrapé par son manque de vivacité. Ils ont le moral dans les chaussettes. Hier soir, lestés par une cascade d'absences en tout genre, entre blessures (Njie, Rami, Sanson) et suspensions (Amavi, Caleta Car), ils étaient davantage venus pour ne pas perdre que pour gagner, et la composition de départ concoctée par Garcia confirmait ces intentions initiales, avec une paire Sertic-Strootman à la récupération davantage amenée à bétonner qu'à se lancer dans des envolées lyriques. D'autant plus que le meilleur Olympien du début de saison, Dimitri Payet, se trouvait sur le banc après avoir raté les deux derniers entraînements collectifs de la semaine à cause d'une alerte musculaire.

Jusqu'à l'ouverture du score signée Pépé et la double entrée Payet-Mitroglou qui a donné un semblant de coup de fouet et fait croire, l'espace de quelques instants, à l'illusion d'un retour, ils n'ont rien montré, ou presque, se contentant de ronronner avec leurs armes d'un soir, forcément limitées par les nombreux coups du sort énumérés plus haut.

Encore une fois, ils ont réagi plus qu'ils n'ont agi, sortant enfin de leur coquille sans pour autant affoler l'arrière-garde de Dogues plus mordants. Ils leur ont abandonné la direction du jeu, procédant par contres et jouant la plupart du temps vers l'arrière. Difficile dans ces conditions d'entrevoir la victoire en dépit d'une poignée d'occasions guère convaincantes par Radonjic (20e), Thauvin (33e) ou Ocampos (48e).

Si le jeu collectif est, par nature, perfectible à cet instant de la saison, les performances de certains cadres inquiètent et interpellent. Gustavo n'est que l'ombre de lui-même, Strootman peine, tandis qu'Ocampos retombe dans des copies brouillonnes. Il reste deux matches avant la coupure internationale pour relever la tête, montrer un visage plus séduisant et récupérer des blessés. Histoire de panser enfin des plaies bien trop douloureuses après cette défaite méritée.

Auteur : Fabrice Lamperti et Jean-Claude Leblois

 

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L'analyse de Rudi Garcia : "Ce n'est qu'une défaite"

Considérez-vous que l'addition est lourde par rapport à l'équipe alignée ?

Rudi Garcia : Oui. Tant qu'on a été dans notre plan de jeu, à savoir bien défendre et ne pas laisser d'espaces à cette équipe de Lille, on n'était pas spécialement en danger. Le problème, c'est qu'il aurait fallu marquer en premier. On a eu les situations, Radonjic et Thauvin face à Maignan, Ocampos qui oublie de centrer pour Thauvin en deuxième, Thauvin qui ne reprend pas le centre de Strootman...

On a eu assez de ballons pour marquer et confirmer notre plan de jeu. Ça devient compliqué quand Lille ouvre le score et qu'on est obligé de s'ouvrir, car on sait qu'ils vont vite et qu'ils excellent sur les contres. Parfois, il faut accepter d'avoir moins le ballon comme on l'a fait en première période pour ne pas permettre à l'adversaire de jouer sur ses qualités. Voilà, ce n'est qu'une défaite, même si elle est lourde. Il faut vite passer à la coupe d'Europe et gagner chez nous le week-end prochain en championnat.

Avez-vous des regrets sur la composition d'équipe ?

Rudi Garcia : Non, même si les entrées de Dimitri et Kostas nous ont donné de l'allant offensif et de la justesse technique. Encore une fois, on était mené au score et le fait de s'ouvrir favorise cette équipe lilloise, qui est en pleine confiance avec des joueurs qui vont vite, et Nicolas Pépé, qui est excellent ces derniers temps. Si on avait été capable de mener 0-1, on aurait vu un autre résultat. Il faut être encore meilleur défensivement et surtout plus efficace offensivement. C'est le constat du match. Bravo à Lille qui prend cette deuxième place.

Vous bricolez en défense avec les absences, comment faire pour ne pas prendre autant de buts ?

Rudi Garcia : Oui, on prend trop de buts, je le sais, je l'ai dit. Tout ça va se mettre en place quand tout le monde sera revenu. On avait deux suspendus, un blessé, Steve (Mandanda) vient de revenir. Il faut qu'on continue à être prolifique devant.

Un mot sur Luiz Gustavo, qui enchaîne les performances inquiétantes... N'avez-vous pas envie de le remettre au milieu ?

Rudi Garcia : Quand ce sera possible... Il n'est pas moins bien que les autres. On savait que l'attaque lilloise serait dangereuse s'ils avaient de l'espace.

Pourquoi Payet a-t-il commencé sur le banc ?

Rudi Garcia : Ce n'était pas un choix tactique. C'était risqué de le faire jouer, il était prévu de ne pas le faire rentrer si on n'avait pas besoin de lui. Ça s'est bien passé au niveau musculaire, mais il ne s'était pas entraîné avec le groupe depuis le match contre Strasbourg.

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Sertic, reprise amère

Première titularisation depuis le 11 mai dernier pour l'ancien Bordelais

Après deux bouts de matches, 14 minutes contre Toulouse en ouverture de la L1 et 7 face à Strasbourg, mercredi, Grégory Sertic a retrouvé le onze de départ. Un sacré événement pour un joueur dont la dernière titularisation remonte au 11 mai dernier à Guingamp (3-3). C'était d'ailleurs sa 23e apparition sous les couleurs de l'OM depuis son arrivée à l'OM, en janvier 2017. Les supporters olympiens, eux, n'en revenaient pas et imaginaient déjà le pire des scénarios...

Loin de ces considérations, l'ancien Bordelais a été le premier à se présenter pour la reconnaissance du terrain sur la pelouse du stade Pierre-Mauroy. Positionné au milieu de terrain, aux côtés de Kevin Strootman, Sertic a été aligné par Rudi Garcia pour densifier l'entrejeu et assurer les tâches défensives.

Une mission dont il s'est acquitté avec les honneurs, gagnant quelques duels et se plaçant souvent au bon endroit. Son manque de vitesse a aussi failli lui jouer des tours, mais il n'a pas flanché. Preuve de son importance dans l'esprit du coach olympien, il s'est même occupé de tirer un coup franc excentré. Offensivement, il s'est également procuré une demi-occasion en expédiant du droit, après un contrôle de la poitrine, un ballon au-dessus du cadre de Maignan (80).

Aucune prise de risque

Le hic, c'est que son association avec le Néerlandais a clairement péché dans la construction du jeu. Il faut dire que le Franco-Croate est sans doute l'un des joueurs du championnat qui prend le moins de risques, multipliant les passes latérales ou vers l'arrière, et rarement vers l'avant, donc. On s'est longtemps demandé, au passage, s'il faisait un concours de passes vers le gardien avec Strootman ou s'il respectait tout simplement les consignes à la lettre, à savoir ne pas trop se découvrir sans trop attaquer...

Au final, son remplacement par Maxime Lopez, intervenu alors que le score était déjà à 2-0 et à trois minutes de coup de sifflet final, est arrivé sans doute trop tardivement pour que les Olympiens se mettent à jouer. Enfin, s'ils en avaient envie...

Auteur : Jean-Claude Leblois et Fabrice Lamperti

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