OM1899.com

 .Article de om.net

du 21 avril 2017

 

Il manque l'essentiel

Malgré 63% de possession, deux fois plus de ballons joués par rapport à Nancy, l'OM n'a pas trouvé la clé et revient de Lorraine avec 1 point.

Or, quand une équipe ambitionne l'Europe, tout ralentissement est une insuffisance sur le tableau de marche.

Les Olympiens n'ont pas pu s'inscrire dans la continuité, de la prestation réalisée contre Saint-Etienne. Le match a été rythmé, intense notamment en seconde période, mais l'équipe de Rudi Garcia n'a pas totalement maîtrisé les débats. Le résultat en atteste.

Les statistiques plaident en sa faveur, mais les chiffres s'apprécient différemment, ils sont même ternis, quand le score ne les met pas en valeur.

On s'explique. Au terme des 92 minutes passées sur le terrain, tous les compteurs sont au vert, sauf un : le résultat. Les chiffres parlent : 62% de possession, quasiment deux fois plus de ballons joués par rapport à l'adversaire (764 contre 391), 88% de passes réussies, 18 centres contre 10, 640 passes contre 268. Premier constat : l'utilisation n'a pas été optimale, car il manque l'essentiel : un but.

Sur la première période, malgré les redoublements de passes, il n'y a pas eu de projection certainement en raison de latéralité des passes (53%), du bloc compact nancéien aussi. L'équipe a ronronné, avec un temps de préparation nécessaire, mais parfois trop long, il n'y pas suffisamment de mouvement, de variété dans l'animation. Les Olympiens ont aussi perdu de nombreux ballons (158 sur l'ensemble du match, comme Nancy). Il y a aussi un taux de réussite pauvre (3 tirs cadrés sur 18).

Le contenu de la première période a été frustrant car il y a un décalage entre les possibilités du groupe et sa proposition, la difficulté à se trouver dans la surface adverse. Celui de la seconde période a été plus nourri, intense, riche en raison d'un rythme plus soutenu, d'une volonté de jouer de manière plus marquée vers l'avant. Or, là aussi, les situations ont existé, Thauvin a trouvé le poteau, mais l'essentiel n'est pas arrivé. On n'oublie pas les occasions lorraines, les deux arrêts de Yohann Pelé, le poteau de Maouassa à la 14e minute, le but refusé, logiquement, à Cabaco, preuve s'il en est de la volonté de Nancy d'exister (45% de passes vers l'avant), dans un style plus direct.

Au bout du compte, avant d'aller à Caen, le verre semble à moitié plein. Dans une semaine, il y a certainement matière à mieux le remplir, surtout en pensant à la cerise sur le gâteau : elle s'appelle Europe.

 Auteur : Thierry Muratelle

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Article de laprovence.com

du 21 avril 2017

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L'OM perd deux nouveaux points à l'extérieur

Les Olympiens n'ont pas trouvé la faille dans la défense de Nancy lors de la 34e journée de Ligue 1 (0-0)

Cinq jours après le probant succès face à l'AS Saint-Etienne au stade Vélodrome (4-0), l'OM marque à nouveau le pas à l'extérieur dans la course à l'Europe. Après les deux 0-0 concédés à Lille et à Toulouse, les joueurs de Rudi Garcia enchaînent avec un troisième score nul et vierge consécutif hors de leurs bases.

Cette fois, c'est sur le terrain synthétique du stade Marcel-Picot que les Olympiens ont livré une prestation pour le moins quelconque. Plus qu'apathiques en première période, les coéquipiers de Florian Thauvin auraient même pu être punis par Maouassa au quart d'heure de jeu. Heureusement pour l'OM, son tir du pied gauche a heurté le montant droit de Yohann Pelé (14).

Remotivés et plus incisifs au retour des vestiaires, les partenaires de Dimitri Payet ont dominé territorialement les Lorrains. Mais c'est seulement à 25 minutes du terme de la rencontre que les Olympiens se sont montrés dangereux. Lancé dans la profondeur, Florian Thauvin tente une frappe excentrée qui vient se loger sur le montant gauche de Ndy Assembé, le gardien nancéen (66). L'emprise tactique et technique des Olympiens n'a été que de courte durée. En fin de match, les deux équipes sont pas loin de l'emporter sur des actions menées en contre-attaque. Mais la précision n'est pas au rendez-vous.

Avec ce triste score nul et vierge concédé à Nancy (0-0), l'OM ne fait pas la bonne affaire dans la course à l'Europe. Les Olympiens reviennent seulement à hauteur de Bordeaux, avec 52 points au compteur, alors que les Girondins accueillent Bastia demain soir. Sixièmes au classement, les joueurs de Rudi Garcia perdent de précieux points dans la course à l'Europa League. Le prochain déplacement à Caen, le week-end prochain, va s'avérer capital car les points vont commencer à coûter cher dans cette fin de saison.

Auteur : Pierre-Antoine Trossero

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L'OM vote nul

L'OM a encore gaspillé des points en concédant le nul hier à Nancy (0-0). La prestation de l'équipe de Rudi Garcia a été affligeante.

Dia. On connaissait l'enseigne de supermarchés espagnols hard discount. On a redécouvert le footballeur. Prometteur à ses débuts à Nancy (il était même surveillé de près par l'OM), tombé dans l'oubli au Qatar, le Sénégalais est de retour à l'ASNL cette saison.

À bientôt 30ans, il ressemble davantage à un Pius N'Diefi en surpoids qu'à l'attaquant virevoltant qu'il fut il y a quelques années, à Fenerbahçe notamment.

Après Dia, Diarra. Pas Lass', bien sûr, mais Alou. Autre revenant inattendu, qui fêtera ses 36 ans cet été (ira-t-il encore une fois à New York, là où il se trouvait quand il avait séché la reprise olympienne en 2012 ?).

Au rayon des adversaires improbables, rajoutons aussi le grand Benoît Pedretti, encore plus âgé (il est né le 12 novembre 1980).

Tout ça pour dire que dans un monde normal, l'équipe de l'enthousiasmant Pablo Correa, à la lutte pour le maintien avec des moyens limités et quelques joueurs d'un autre temps, ne devrait poser aucun problème à celle de Rudi Garcia. Oui, mais voilà, cet OM 2016-17 est décidément incroyable. Incorrigible même.

Capables de balayer Saint-Étienne (4-0) et de soulever le Vélodrome la semaine passée, Payet et ses coéquipiers ont rendu une copie affligeante hier soir sur le synthétique du stade Marcel-Picot. Et pas question de se cacher derrière cette surface que les footballeurs exècrent pour expliquer la nullité de la prestation marseillaise.

La seconde période a été (un peu) meilleure que la première, certes. Thauvin a tenté, Cabella a essayé. L'Ajaccien ne pouvait de toute façon pas faire pire que Njie, qu'il a remplacé à l'heure de jeu. Le Camerounais, aligné en pointe à la place de Gomis (suspendu), a en effet réussi l'exploit de ne tirer qu'une fois en une heure.

Et encore, sa tentative (en ciseau acrobatique) n'a pas atteint le but gardé par Ndy Assembé. Que pouvaient espérer les Olympiens en jouant de cette façon? Un coup du sort? Il aurait pu intervenir à la 73e minute quand Nicolas Rainville n'a pas sifflé penalty alors que Chrétien venait de toucher le cuir de la main dans la surface.

Cela n'aurait, ceci dit, pas changé grand-chose au problème de fond d'un OM totalement absent. À force, on pourrait finir par croire que certains membres de l'escouade phocéenne prennent de haut les adversaires qui devraient logiquement être à leur portée. Un manque d'humilité et d'envie qui pourrait coûter très cher à l'arrivée.

Il fallait voir Thauvin, exaspéré, crier de rage au coup de sifflet final. Lui n'a pas ménagé ses efforts, même s'il n'a pas été décisif (il a néanmoins été malchanceux en deuxième mi-temps quand l'une de ses frappes a heurté le poteau lorrain). Où sont passés l'engagement, la hargne, la motivation et l'envie d'aller de l'avant d'une majorité de ses partenaires ? Encore une fois, Yohann Pelé a sauvé un point. L'Albatros n'a pas été exceptionnel, mais il a eu le bon réflexe pour détourner sur sa ligne une tête de Cabaco (24).

Pour le reste, le public s'est fermement ennuyé. Il est même indécent de proposer un spectacle aussi pitoyable à des supporters qui n'ont pas hésité à traverser la France pour soutenir l'OM.

Il ne faut pas s'étonner, ensuite, que les tribunes du Vélodrome soit parfois dégarnies. La maison bleue et blanche est en transition, c'est vrai. Mais cela ne justifie pas l'enchaînement de sorties lamentables. Metz, Nantes, Lille, Toulouse... Et maintenant Nancy.

Trop, c'est trop !

 Auteur : Alexandre Jacquin

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OM : c'est mal barré

Ce n'est pas en jouant comme à Nancy que l'OM battra Caen, Nice et devancera Bordeaux en y gagnant

L'avantage avec l'OM du mois d'août dernier, c'est qu'il ne nous a pas déçus. Après les matches amicaux et un recrutement sans moyens, on le voyait jouer le maintien, et il s'est maintenu dans cette zone. Les défaites à Guingamp ou à Rennes n'étaient pas des déceptions mais des confirmations. Plusieurs mois, plusieurs changements et plusieurs millions d'euros plus tard, la déception est devenue la petite soeur de l'espoir. Et elles grandissent comme des jumelles. Jamais l'une sans l'autre. Et plus l'espoir suscité par un succès retentissant face à Saint-Étienne (4-0), rival historique et aujourd'hui rival direct, avec la manière, la différence de buts et l'élan populaire, a été vif, plus la déception au retour de Nancy est cuisante.

On veut bien admettre que les Verts étaient privés de leur charnière centrale ; que Bafétimbi Gomis était absent à Nancy ; que l'arbitre a peut-être oublié un ou deux penalties ; voire même, comme le disaient les Gaulois d'Astérix aux Jeux Olympiques, que les sangliers avaient dû manger quelque chose d'un peu lourd ou que l'alignement des planètes n'était pas idéal.

La colère est un masque

Mais bon, à l'arrivée, c'était Nancy-OM et ça a donné 0-0 ! Alors, quoi, à ce point riquiqui, on ne va pas ajouter les félicitations du jury et la Légion d'honneur, non ? Si l'OM ne s'est pas donné les moyens de gagner, c'est une déception mais plus une surprise. C'est un mal récurrent, pas un accident. Surjouer la déception, la colère, c'est un moyen de masquer le début de match, la façon dont il a été abordé, à l'opposé de ce qui avait été fait contre Saint-Étienne, avec une mentalité de nanti, de repus et non pas la faim (ou la soif) de vaincre, de se qualifier pour la coupe d'Europe.

Monaco avait gagné à Dortmund, ça ne l'a pas empêché d'attaquer le retour pied au plancher, pour assommer l'adversaire d'entrée. À Nancy, les Olympiens ont joué à la passe à la dix (ou à neuf, parce que Njie était encore ailleurs). Si cet effectif était ce qu'il était l'été dernier, encore une fois, ce serait excusable. Aujourd'hui, non ! Parce qu'il a prouvé ce dont il était capable, y compris de bousculer Monaco ou Lyon.

La saison prochaine, si les agapes européennes se déroulent sans l'OM à table, il se trouvera toujours des voix pour prétendre que ce n'est pas plus mal, que ça peut aider en championnat de ne pas jouer le jeudi en Ligue Europa. Excuse, prétexte. Aujourd'hui, l'OL est demi-finaliste de la Ligue Europa, Monaco, qui a commencé sa saison en juillet avec deux tours européens de Ligue des champions, s'est hissé en demi-finale. L'un s'accroche à la quatrième place de la L1, l'autre à la première. Le cumul des ambitions n'est pas celui des mandats, il n'a pas été interdit par la constitution.

Aujourd'hui, pour l'Europe, c'est mal barré. Il faut être supporter de Monaco et de Lyon, leur souhaiter de gagner les deux coupes d'Europe, de Monaco et de PSG, leur souhaiter de gagner la coupe de France, afin d'offrir un strapontin européen à l'OM s'il n'est pas capable de finir cinquième alors que l'ambition de viser la quatrième place a été évoquée dans la semaine.

Cette ambition, elle n'était pas inouïe, elle n'était pas hors de portée de ces joueurs-là. Mais quand ils jouent comme à Nancy, comment espérer les voir battre Nice, qui n'a perdu que deux fois cette saison, aller gagner à Bordeaux où le succès fuit l'OM depuis quarante ans. Et même gagner à Caen dimanche prochain.

L'OM n'a plus son destin en main et même en faisant le maximum, il devra compter sur les faux pas des autres. Il y a neuf mois en arrière, la sixième place aurait été un exploit hors de toute programmation ; aujourd'hui, rater l'Europe serait un échec.

Auteur : Mario Albano

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