OM1899.com

 .Article de om.net

du 26 février 2017

 

Un nouvel acte manqué

L'OM a subi son plus lourd revers à domicile face au PSG dans une rencontre à sens unique où il a manqué trop d'ingrédient à l'équipe de Rudi Gracia pour rivaliser...

Il y a eu de la détermination, quelques minutes...

Il y a eu de l'espoir, le temps d'un quart d'heure.

Il y a eu des buts, pas dans le sens où on les attendus.

Il y a le regard sur une semaine, longue, très longue, lourde, trop lourde car les Olympiens n'ont jamais eu les moyens de l'assouvir.

Il y a un résultat, celui de la vérité du moment.

Nous n'avons pas le coeur à nous étendre sur ce nouvel acte manqué. Nous avons regardé avec tristesse, un déchirement au coeur, le public venu pour établir le record historique du stade, partir tôt, très tôt, au coeur d'une seconde période devenue une longue agonie.

Si nous devions garder une image, ce serait celle de l'entrée des équipes : un stade chantant avec passion, se renvoyant les choeurs, pour apporter un soutien sans faille, tenter si cela était du domaine du possible de fragiliser les Parisiens, dont la maturité n'a jamais été ébranlée.

Les Olympiens ont pris le match par le bon bout, mais ils ne disposaient pas des moyens de voir plus loin. Le premier but a interpellé sur la passivité défensive, trois passes au-dessus d'une ligne trop spectatrice, oubliant les fondamentaux de la communication, pour empêcher Marquinhos de fusiller Pelé.

En un quart d'heure, le match a été plié. Le deuxième but de Cavani a coupé les jambes des joueurs de Rudi Garcia. Il n'y a plus eu d'allant, d'envie de presser. Paris a pris la possession et a déroulé, avec des déplacements d'une justesse à rendre jaloux. Les Olympiens ont donné le sentiment de songer à ne pas prendre une correction. Malgré cette pensée, elle est arrivée. Si Barcelona a reçu également une fessée, cela ne nous consolera pas. Nous resterons encore un peu à notre place en attendant des meilleurs.

Il convient de tourner la page, sans tarder, de ne pas vivre cette dernière soirée de février comme un traumatisme. Les prochaines heures devront être pensées pour évacuer et se focaliser sur le huitième de finale de coupe de France.

Il n'est pas possible de passer deux fois à côté en si peu de temps. Il n'est pas possible de vivre un nouvel acte manqué...

 Auteur : Thierry Muratelle

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Article de laprovence.com

du 26 février 2017

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Contre Paris, cet OM ne méritait pas un tel public

Sèchement battus 1-5 au Vélodrome dimanche soir, les hommes de Rudi Garcia ont subi la plus large défaite olympienne à domicile lors d'une confrontation avec le PSG

Le coup d'envoi avait lieu à 21 heures sur le terrain. Mais en dehors, cet OM-PSG a commencé très tôt ce dimanche. Dès le début de l'après-midi, le rond-point du Prado a été envahi par des dizaines, puis des centaines de supporters. Dans une ambiance survoltée et au milieu des fumigènes, les fans de l'OM ont fait honneur à leur réputation, allant même jusqu'à provoquer l'intervention des forces de l'ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes et d'un canon à eau. C'est dans un Vélodrome en ébullition et garni de 65 252 spectateurs venus établir le nouveau record d'affluence du stade que les deux équipes ont fait leur entrée, prêtes à en découdre.

Marquinhos et Cavani plombent l'ambiance

Et il ne fallait pas arriver en retard. Les Parisiens n'ont eu besoin que de six petites minutes pour ouvrir le score et refroidir par la même occasion le Vélodrome. Sur un coup-franc lointain de Verratti, Thiago Silva s'est imposé de la tête devant Payet pour remiser sur Marquinhos qui, laissé libre de tout marquage par Evra (sorti blessé à la pause) au second poteau, a crucifié Pelé à bout portant (0-1, 6e). Dix minutes plus tard, le prodige italien est à nouveau parvenu à déstabiliser la défense olympienne avec une superbe passe pour Pastore qui a remisé en première intention pour Cavani, parti à la limite du hors-jeu entre Rolando et Fanni pour battre Pelé d'un petit ballon piqué plein de maîtrise (0-2, 16e). Les joueurs d'Emery auraient même pu corser l'addition après une action gag entre Evra et Rolando sur laquelle Lucas a récupéré le ballon et a préféré tenter sa chance plutôt que de servir Cavani seul au point de penalty.

Thiago Silva s'est aussi vu refuser un but après un corner sur lequel les Parisiens ont pris le meilleur trois fois de suite sur les défenseurs Olympiens qui peuvent remercier Cavani de s'être trouvé hors-jeu.

L'OM pas Fanny grâce à Fanni

Au retour des vestiaires, les choses n'allaient pas s'améliorer pour l'OM. Rapidement, Lucas est venu aggraver le score en concluant un nouveau récital collectif au terme duquel Pastore a adressé sa seconde passe décisive de la soirée (0-3, 49e).

Dix minutes plus tard, c'était au tour de Draxler, entré en jeu quelques minutes plus tôt, d'y aller de son but après un bon centre de Meunier (0-4, 61e). Et alors que Fanni pensait redonner de l'allant aux siens en reprenant victorieusement en pivot une volée ratée de Lopez (1-4, 70e), c'était sans compter sur un nouveau mouvement collectif de grande classe des Parisiens dans lequel Verratti a fait admirer toute sa technique et sa décontraction dans la surface olympienne pour servir Matuidi aux seize mètres. Le frappe du pied gauche de l'international tricolore a trouvé la lucarne de Pelé et clôt la marque de ce match à sens unique (1-5, 72e).

L'OM a subi ce dimanche soir la plus lourde défaite de son histoire au Vélodrome contre le PSG. Battus dans tous les secteurs, les Olympiens auront certainement du mal à se remettre de cette déroute. Et pourtant, il ne va pas falloir ruminer trop longtemps. Les hommes de Rudi Garcia concèdent en effet leur seconde défaite de la saison au Vélodrome, après celle subie face à Monaco en championnat. Et ce sont ces mêmes Monégasques qui vont se présenter, dès mercredi, en coupe de France. Pas de quoi rassurer les supporters, décidément les seuls à avoir été à la hauteur ce dimanche soir.

Auteur : Benoit Vinstock

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Un monde d'écart

La différence de niveau était bien trop importante entre les deux équipes. Les Olympiens ont été humiliés devant un public qui ne méritait pas ça

Tout ça pour ça... Chaque année, depuis novembre 2011, c'est la même chose. Il y avait bien eu un nul (2-2), le 7 octobre 2012, marqué par un duel de buteurs (Ibrahimovic vs Gignac) de haut vol. Et puis c'est tout. Cela fait donc maintenant quatre ans et demi que l'OM n'a pas empoché le moindre point au Vel' face au PSG. Le mauvais film se répète : chaque matin de Clasico dans la cité phocéenne, les supporters se réveillent revigorés, espérant que la différence de niveau n'empêchera pas leurs favoris de créer l'exploit. Ils repensent aux bons souvenirs, aux périodes fastes durant lesquelles l'Olympique de Marseille ne faisait qu'une bouchée de ses rivaux, et notamment à cette époque magique où Franck Sauzée, Chris Waddle ou Basile Boli ont, chacun leur tour, fait vibrer le fief du boulevard Michelet.

Dimanche, comme toujours, les aficionados de l'OM ont vécu une journée pleine d'espoirs. En terme de passion, de ferveur et d'ambiance, eux sont au niveau de la Ligue des champions (lire en page 5). Ils y ont cru. Jusqu'à... 21h06. Et là, ce fut la douche froide. Une défense à l'agonie, mal placée, un coup franc lointain de Verratti, repris de la tête par Thiago Silva puis Marquinhos. Et voilà que les Olympiens étaient déjà menés 0-1. Puis 0-2, dix minutes plus tard après une déviation géniale de Pastore pour Cavani. Le cauchemar ne faisait que commencer...

Battus dans tous les secteurs de jeu

Installés en tribune présidentielle, Frank McCourt et Jacques-Henri Eyraud, lucides sur le niveau actuel de l'OM et l'immense chantier sportif qu'ils ont devant eux, ont pu encore une fois mesurer l'écart qui sépare leur club des écuries capables de jouer les premiers rôles en France et en Europe. Après la sévère gifle reçue contre Monaco (1-4) le 15 janvier, la formation de Rudi Garcia a de nouveau été humiliée sur sa pelouse face à des Parisiens tout simplement impressionnants. Lucas (50), Draxler (61) et Matuidi (73) ont en effet alourdi l'addition. Score final : 1-5, soit la pire correction jamais reçue au Vel' devant le PSG. Heureusement que Rod était là pour éviter à son équipe d'être... Fanni. Ni le jeu de mots, ni le but du Martégal (70) ne redonneront le sourire au 12e homme olympien ce matin. Même si, à l'exception d'une bronca en fin de première période, puis d'une autre - tout à fait logique - au coup de sifflet final, les supporters ont été extrêmement indulgents. Ces derniers mois, ils ont appris à être patients. C'est d'ailleurs une force à l'heure où les nouveaux patrons de la maison bleue et blanche doivent tout reconstruire.

Ils le feront pas à pas, et il y aura évidemment d'autres couacs dans les prochains mois. Il faudrait juste éviter qu'ils ne soient aussi retentissants... Car cette défaite fait tache. Surtout au moment où l'OM doit se coltiner un autre gros morceau de l'Hexagone, mercredi en 8e de finale de la coupe de France : Monaco (21h05).

Pour espérer un meilleur sort, Thauvin et ses compères devront se montrer plus fringants. Ce n'est pas tout d'être motivé, il faut aussi être performant. Ils ne l'ont pas été dimanche, où, sur le rectangle vert du Vel', ils ont été battus dans tous les secteurs de jeu. Si Pelé n'avait pas été là, le tableau d'affichage aurait d'ailleurs pu afficher un score encore plus difficile à avaler pour les 65 252 spectateurs présents (soit le nouveau record de l'enceinte, lire par ailleurs). Il faudra du temps et, surtout, des investissements, pour que l'OM puisse un jour rivaliser à nouveau avec le PSG. Pour l'instant, ce n'est pas le cas. C'est triste mais c'est comme ça...

Auteur : Alexandre Jacquin

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La fête gâchée

Le Vélodrome a battu son record d'affluence mais la rouste capitale reçue par l'OM a terni l'ambiance

C'était une journée pour battre des records. Et garder des souvenirs à jamais. Tous les ingrédients étaient d'ailleurs réunis pour faire de ce dernier jour des vacances scolaires un moment inoubliable. Un temps au grand beau, des supporters visibles aux quatre coins de la cité phocéenne et un avant-match à disputer.

Du Vieux-Port à la place Castellane, de la Joliette à la Plaine, les terrasses des bars étaient aussi tassées que les "jaunes" servis aux comptoirs. La Canebière, envahie de badauds pour célébrer le deuxième rendez-vous piétonnisé de l'artère, n'était pas en reste. C'est ici, devant la boutique officielle du club, qu'un cortège de fans a pris le départ, sur les coups de 15h. Pour l'anecdote, un sympathisant lyonnais s'était vraisemblablement perdu, ce qui lui a valu de voir sa tunique de l'OL piétinée.

Néanmoins, quelques débordements ont nécessité l'intervention des forces de l'ordre.

Direction le Vélodrome, donc, dans une ambiance bon enfant, enfumée de fumis et rythmée par le bruit des pétards. Et les chants, aussi, puisque l'intégralité du répertoire marseillais y est passée durant les (presque) deux heures de procession. Une joyeuse cohorte, bien plus pacifique et détendue que les hordes polonaises et hongroises accueillies avec le tapis rouge à Marseille durant l'Euro. Il faut dire qu'une odeur révolutionnaire, mâtinée de ganja, d'anis et de houblon, régnait dans l'air toute la journée.

Des effluves fortement contrariées, toutefois, par celles des gaz lacrymogènes, à l'arrivée à proximité du rond-point du Prado. Là, de nombreuses grenades ont été envoyées pour disperser les fans, qui bloquaient quelque peu la circulation sur le giratoire. Mais c'est un accueil un peu musclé et sans doute disproportionné au regard de l'atmosphère enveloppant les abords du Vel', où jeunes et moins jeunes avaient lancé les hostilités de l'apéro assez tôt pour cette journée de fête.

Car, pour illustrer le décalage, les forces de l'ordre ont même utilisé les canons à eau pour obliger les supporters à converger vers le stade, dont les portes ont été ouvertes à 17h45. L'OM avait pourtant réclamé, au cours de la réunion de sécurité préparatoire, à ce que la circulation soit coupée sur les axes bordant le stade (les boulevards Michelet et Rabatau, la rue Raymond-Teisseire). Une demande retoquée par les autorités publiques, la municipalité et la préfecture de police - qui avait interdit le déplacement des supporters parisiens - se posant en garant de la sécurité. Or ce concept maintes fois éprouvé de maintenir l'ordre en créant du désordre laisse toujours planer un sentiment d'injustice du côté des fidèles, ou à tout le moins de provocation.

Une provocation qu'aurait pu éviter cette jeune fille vêtue d'un maillot du PSG -interdit par l'arrêté préfectoral- et plastronnant devant le parvis Dufaure de Montmirail. Ceci dit, ceux qui ont eu le "courage" de lui courir après, de la bousculer et de lui jeter des projectiles, parmi les centaines de personnes installées sur les marches, auraient pu s'en garder...

Des tensions rapidement apaisées par les forces de l'ordre.

À l'intérieur de l'écrin marseillais, où le record d'affluence a été battu avec 65 252 supporters (et sans doute un peu plus), les tribunes étaient prêtes à rugir. Et si le spectacle de l'entrée des joueurs n'était pas à la hauteur du clasico mythique disputé sous Marcelo Bielsa, en 2015, l'armada marseillaise a tout de même assuré le show. Les Ultras, notamment, avec leur tifo XXL, sur lequel était inscrit la mention "Honorez le bleu et blanc, Ayez la... GRINTA" (avec ce mot en 3D, on n'arrête pas le progrès), qui laissait ensuite apparaître un autre tifo vivant coloré grâce à des chasubles en plastique... bleu et blanc. Au-dessus, les South Winners ont brillé avec leur reproduction de la Statue de la liberté, sous-titrée par un "Notre passion n'a pas de frontières". Idem pour les groupes du virage Nord et leur immense "Allez l'Olympique".

Le match pouvait alors commencer dans un vacarme assourdissant, et la fête continuer de plus belle. Enfin, pas pour longtemps, l'optimisme ambiant étant rapidement douché par la domination parisienne. Les chants n'ont jamais cessé, mais à 1-5, nombreux sont ceux qui ont quitté leur place. Finalement, le douzième homme n'a rien pu faire. Si seulement il pouvait arrêter les tirs et marquer des buts...

Auteur : Jean-Claude Leblois

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"Une bonne claque !" (Rudi Garcia)

L'entraîneur olympien n'a pas caché son "énorme déception" après la gifle reçue par son équipe face au Voici la réaction de Rudi Garcia après la lourde défaite de l'OM face au PSG (1-5), dimanche soir au Vélodrome.

Quel sentiment prédomine chez vous ?

Rudi Garcia : C'est une énorme déception. On n'a pas été à la hauteur de l'événement. Les seuls qui l'ont été, ce sont nos 66 000 supporters. On a mis de la bonne volonté au départ, mais dès qu'on a pris deux buts sur des situations qu'on avait pourtant travaillées, c'était fini. Le PSG a eu trop d'occasions et nous a largement surclassés. On a été trop passifs et trop naïfs alors qu'on avait de l'expérience sur le terrain. On a abordé ce match avec beaucoup d'humilité, on sait qu'ils sont plus forts que nous. Mais pour être clair, ça nous montre le chemin qu'on a à parcourir pour essayer de se rapprocher d'une équipe de ce calibre.

Il n'y a pas de honte car mes joueurs avaient envie, mais on est tombés sur plus fort que nous. Quand le cinquième but, malgré une défense à cinq, est une promenade dans notre surface, c'est que quelque chose ne va pas. La seule chose positive, c'est qu'on rejoue dans trois jours. On aura l'obligation de relever la tête. Le point négatif, c'est qu'on reçoit une équipe encore plus forte que le PSG...

Quel était le plan de départ ?

Rudi Garcia : Au départ, l'idée était de ne pas attendre et de ne pas être tous derrière comme on l'a fait à l'aller. C'était chez nous, il fallait montrer un peu d'ambition. On a joué en 4-4-2 défensivement, et en 4-2-3-1 offensivement. On a pris un coup de pied arrêté et une attaque placée. On n'a pas été au niveau, point. La défense n'a pas été bonne, le milieu a été dépassé et en attaque on n'a pas assez travaillé défensivement. On a été SUR-CLASSÉS ! Que voulez-vous que je vous dise de plus ?

Y a-t-il des regrets ?

Rudi Garcia : Aucun. Il faut tirer des enseignements pour l'avenir, c'est évident. Et sur le prochain match, notamment. On a pris une bonne claque ! On va voir comment ce groupe est capable de réagir

Auteur : Jean-Claude Leblois

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Evra, symbole du naufrage

Le capitaine olympien a été submergé par la fougue parisienne. Une soirée à oublier

Il est entré le premier sur le terrain, à l'échauffement, pour conduire ses troupes à la bataille. Il l'a quitté en premier, aussi, un peu plus tard dans la soirée, remplacé par le revenant Henri Bedimo. Entre-temps, le premier clasico de Patrice Evra avait viré au cauchemar. Les espoirs de conquête du capitaine s'étaient brisés sur la supériorité outrageuse du Paris Saint-Germain. Pis, au cours de ces quarante-cinq minutes qui l'ont vu souffrir le martyr face à Lucas Moura, l'Olympien a affiché d'inquiétantes limites qu'on ne lui soupçonnait pas vraiment. Comme si ses jambes de 35 ans avaient un mal fou à tenir le rythme face à une opposition aussi élevée. La première période n'était pas encore écoulée que ses détracteurs se défoulaient déjà sur les réseaux sociaux, avec un fiel venimeux.

À sa décharge, il a longtemps été incertain pour ce choc majuscule qu'il rêvait tant de jouer dans un Vélodrome incandescent. Jusqu'à la séance d'entraînement programmée 48 heures avant le match, il a suivi un programme spécifique en marge du groupe afin de soigner une vieille blessure à la cuisse contractée avec la Juventus Turin en tout début d'année. Ce mal ne l'a pas abandonné lorsqu'il a décidé de quitter le Piémont pour mettre le cap sur Marseille. Et il le tracasse toujours. Hier, des anti-inflammatoires lui ont été administrés afin qu'il puisse tenir sa place. Une bonne idée de vouloir jouer coûte que coûte en se sachant diminué ? "J'ai essayé de tenter l'impossible, a-t-il avoué, hier. Ça n'a pas marché. J'en prends l'entière responsabilité. Je ne regrette pas du tout. Je suis très têtu, je veux forcer. Il faut vraiment m'enlever une jambe pour m'empêcher de jouer."

Paris n'en demandait pas tant et s'est délecté des errements de "Tonton Pat". Lequel a souffert d'entrée. Sa première erreur ? Elle intervient dès la 6e minute sur l'ouverture du score parisienne parfaitement combinée avec Verratti à la baguette, Thiago Silva à la remise et Marquinhos à la conclusion. Et Evra dans tout ça ? Il était censé être au marquage du premier buteur du PSG. Mais celui-ci l'a débordé sur l'envie, l'engagement. Autant de valeurs qui ont symbolisé la carrière du latéral gauche de Nice à Turin, en passant par Monaco ou Manchester United.

La suite de cette soirée à oublier ? Un télescopage digne de vidéo-gag avec Rolando qui, sans un bon arrêt de Pelé, aurait conduit à un but de Lucas (22). Seize minutes plus tard, ce même Lucas a cassé les reins à son cerbère d'un soir. Le diabolique Brésilien s'est lancé dans un grand pont qui a contraint l'Olympien à l'arrêter de manière illicite. Carton jaune logique, son premier depuis qu'il porte le maillot blanc.

Garcia a préféré mettre fin à ce calvaire en le faisant sortir en catimini à la mi-temps. Lui qui se voyait bien "renverser des montagnes" n'a même pas eu la force de revenir sur le pré du Vélodrome, au coup de sifflet final, pour accompagner ses partenaires dans un douloureux salut vers les supporters encore présents. Au vrai, Evra symbolise le naufrage collectif vécu par toute une escouade submergée par un PSG sur une autre planète. Le capitaine n'est pas le seul à avoir bu la tasse. Mais les fidèles de l'OM espéraient que son expérience et son vécu lui permettraient de maintenir la tête hors de l'eau.

Perfectionniste, mauvais perdant, le natif de Dakar va vivre des prochaines nuits tourmentées. Il n'aspire désormais qu'à une chose : se ressaisir et montrer un autre visage. Ce ne sera sans doute pas possible contre Monaco, mercredi. "Je pense que je serai indisponible", a-t-il indiqué, hier. Cette absence pourrait même devenir plus longue ("peut-être un mois"), histoire de bien soigner cette satanée cuisse.

Auteur : Fabrice Lamperti

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