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Résumé Le Provencal

du 17 mai 1949

Plus volontaire les cannois imposent leur manière à l'O.M. qui s'incline par 1 but à 0

(de notre envoyé spécial Victor Azais)

Cannes. Ne serait-ce que le seul nom de l'O.M. et le stade des Hespérides est complet quand le coup d'envoi est donné.

En plus de ce prestige, il y a évidemment l'enjeu de la partie, car si les phocéens pouvaient encore espérer coiffer Reims et Lille sur le poteau, de leur coté les azuréens qui se débattent avec coeur, pour sortir de l'ornière dans laquelle leur saison décevante les a plongés, disputent un match capital. Une victoire leur permettrait tous les espoirs.

Le lever de rideau permet de voir la sélection du Var battre l'équipe correspondante des Alpes-Maritimes, puis ce sont les cadets d'Ollioules qui s'assurent la qualification pour matcher en finale du championnat du sud et les cadets du SO Montpellier au détriment des locaux.

Et c'est l'entrée des olympiens sur le ground des Hespérides, ils sont suivis peu après par les cannois.

Aucune modification dans les équipes qui s'alignent dans les formations suivantes :

Cannes : Pardigon, Fornetti, flack, Mus, Lerda, Pons, Catani, Hamiri, Scolary, Lushta, Pelazzo .

O.M. : Libérati, Dahan, Salem, Bastien, Rodriguez, Pujalte, Nagy, Robin, Bollano, Mahjoub, Pironti .

Cannes démarra très rapidement, les locaux plus vite en action attaquent, mais ne coordonnent par leurs efforts, alors que sur une passe de Mus à Pardigon, celui-ci doit intervenir dans les pieds de Nagy qui s'était dangereusement avancé. Le jeu est agréable à suivre et Mahjoub volontaire essaye de partir mais Fornetti ne lui laisse pas le temps d'ajuster son tir et Pardigon renvoie encore.

L'O.M. battu à Cannes

A la 13e minute, Lushta d'un retourné donne la balle à Hamiri, celui-ci d'un magistral shoot sous la barre surprend Libérati qui tente, mais vainement de stopper la balle. La chorale azuréenne s'en donne à coeur joie car l'espoir renaît, cependant après ce coup heureux, Hamiri est handicapé par un placage.

Les olympiens se montrent alors plus agressifs et attaquent à leur tour. Un centre de Nagy est bien reprit par Mahjoub qui capte la balle dans les mains de Pardigon, Bollano survient en même temps que Pironti, ces deux-là se gênent et c'est ainsi une belle occasion de manqués.

La défense locale extrêmement accrocheuse ne permet pas aux avants visiteurs de venir inquiéter Pardigon qui se montre du reste sous un très bon jour.

La vitesse du jeu ne ralentit guère et le duel Nagy-Flack d'une part et celui de Rodriguez-Scolary de l'autre ne manque pas d'attrait.

On note une jolie combinaison Robin, Nagy, Bollano qui se termine par un tir sec de ce dernier, que Pardigon sauve en plongeant.

Un mauvais renvoi de Lerda et Mahjoub donne à Pardigon, l'occasion de se faire applaudir dans une détente acrobatique, mais la sphère est déviée en corner.

Rodriguez intervient heureusement

Dés la reprise, Pujalte contre attaque dangereusement et sert Pironti en profondeur ; celui-ci centre sur Nagy mais le tir du petit ailier passe devant les bois pour sortir en six mètres.

Une nouvelle offensive des azuréens permet à Scolary volontaire de débouler dans son style personnel, au moment d'intervenir, Rodriguez tombe mais Libérati arrête encore, sauvant ainsi son équipe d'un but qui paraissait certain.

Puis le jeu perd de son attrait, les olympiens bien mal inspirés, gâchent de réelles occasions et Salem pousse quelques offensives. Pardigon doit plonger dans les pieds de Nagy et son vis-à-vis Libérati en fait autant sur l'action de Pelazzo.

Par deux fois Mahjoub démarre, mais se fait arrêter par Lerda, le public manifeste même sa mauvaise humeur devant le peu de combativité des équipes, on a l'impression que chacun s'estime satisfait du résultat acquis. Le trio de pointe de l'O.M. part à nouveau, mais Lerda intervient avec décision.

Un 8e corner n'est pas exploité par les hommes de Mori, la balle voyage d'un bout à l'autre du terrain sans beaucoup de conviction aussi bien du coté marseillais que du coté cannois.

Un centre-shoot de Pironti est bien stoppé par Pardigon, la fatigue se fait sentir de part et d'autre et la fin est sifflée peu après sur une victoire méritée de Cannes.

A Cannes, on envisageait ce choc avec une certaine impatience, si ce n'est avec curiosité, le redressement manifesté par l'équipe locale depuis quelques semaines allait-il se poursuivre. Sportivement, il faut reconnaître que les locaux ont forcé la victoire, ils ont compensé leur manque de technique par un coeur magnifique.

A Marseille, on reprochera peut-être à Libérati de ne pas avoir arrêté le seul but qui lui fut marqué, mais placé exactement sous la barre, il était difficile à arrêter.

Des arrières, Salem fut le meilleur et Rodriguez une bonne activité, surtout en deuxième mi-temps.

De l'attaque, Nagy et Mahjoub luttèrent avec courage.

Recette : 1.082.700 francs pour 6.643 spectateurs.

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Résumé Journal l'Equipe

du 16 mai 1947

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