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Résumé Le Provencal

du 22 novembre 1948

Victoire difficile, mais méritée, de l'O.M.

devant un coriace onze cannois

NAGY, le meilleur attaquant

Malgré l'étroitesse du score de 1 but à 0, qui l'a sanctionné, c'est une victoire méritoire et méritée que l'O.M. l'a remporté, hier sur la coriace équipe de Cannes.

En première mi-temps surtout, les joueurs se livrèrent un duel farouche, émaillé de coups défendus, à telle enseigne que l'on se demanda longtemps si la partie finira par dégénérer.

L'expulsion de Dahan - à la 41 me minute - juste mais sévère, car elle aurait du être précédée de celle d'Hamiri qui s'était, avant l'arrière olympien, rendu coupable de deux irrégularités flagrantes, une sur Dahan à la 33 me, l'autre sur Robin à la 40 me, devait calmer les esprits et la deuxième mi-temps fut, dans son ensemble joué beaucoup plus correctement que la première.

A l'appel de M. Bureau, les équipes se présentaient dans les formations annoncer, a savoir :

O.M. Libérati, Dahan, Salem, Bastien, Rodriguez, Scotti, Nagy, Robin, Bihel, Pujalte, Bollano.

Cannes : Pardigon, Fornetti, Lerda, Lukac, Pons, Leonetti, Scolary, Mirouze, De Maréville, Lushta, Hamiri.

Dés le début, les cannois effectuaient un départ rapide espérant sans aucun doute profiter de l'effet de surprise pour battre la défense olympienne.

Ils ne purent y parvenir, car à part Hamiri et quelques velléités de De Maréville, les avants azuréens se montraient bien peu entreprenants et, malgré deux corners, Libérati n'était que rarement mis directement en danger.

L'incident

A la 33me minute devait se produire, l'incident qui aurait pu mettre le feu aux poudres. Sur une intervention de Dahan, Hamiri blessait l'arrière olympien à terre, et celui-ci devait se faire soigner sur la touche, alors que De Maréville se blessait à son tour et boitait.

Dés lors, la rencontre se faisait plus rude, les interventions plus sèches. Peu après, Dahan reprenait sa place et l'on notait aussitôt, un très bel arrêt de Pardigon sur un shot de Nagy consécutif à une attaque Bihel-Nagy.

Une contre-attaque d'Hamiri échouait sur un fauchage de Dahan, L'arbitre intervenait et indiquait, au milieu de l'énervement général, à l'arrière olympien d'avoir quitter le terrain. Le jeu reprenait cependant sans que Dahan ait obtempéré.

L'O.M. attaquait de nouveau par Nagy et Pardigon devait dévier du poing une balle que l'ailier droit phocéen remettait aussitôt au centre, mais le heading de Bihel était dégagé par Fornetti. Hamiri se montrait de nouveau dangereux, mais Rodriguez le stoppait un peu durement. Ce qui motivait un coup franc contre l'O.M., Hamiri le donnait.

Robin intervenait et, à son tour, était blessé par Hamiri et, tandis que celui-ci s'éloignait Dahan lui reprochait ouvertement son ardeur excessive, aussitôt l'arbitre priait l'arrière olympien de rentrer aux vestiaires.

Nous arrivons à la 40me minute, sans que l'une ou l'autre équipe n'ait affirmé une supériorité quelconque, ou ait confectionné un jeu de grande facture. Une dernière attaque de Bihel, parti seul au centre, s'avérait cependant dangereuse, mais Lukac le remontait et le déséquilibrait, sans que l'arbitre n'intervienne.

A la mi-temps, le score donc toujours vierge et l'O.M. jouait désormais à 10, Bastien remplaçant Dahan à l'arrière et Pujalte demis.

Nagy en vedette

Malgré le handicap du nombre, l'O.M. se montrait le plus dangereux grâce aux actions toujours très entreprenantes de l'insinuant Nagy, souvent mis à contribution par Robin ou Bihel. Pardigon se mettait alors en évidence par des arrêts très spectaculaires, mais il devait, à la 8me minute s'avouer battu sur un shot placé de Robin.

En effet, sur une ouverture de Bihel, Nagy se précipitait au centre ou il était aux prises avec trois défenseurs cannois, Robin se portait à sa droite et Nagy, le chemin barré, donnait à son inter qui évitait le plongeon du goal cannois pour réaliser l'unique but de la partie.

Cannes tentait un effort pour remonter son faible retard, mais toutes les tentatives se brisaient sur un Bastien et un Rodriguez déchaînés.

Et c'était finalement, Pardigon qui était beaucoup plus à l'ouvrage que Libérati, mais il intervenait chaque fois avec beaucoup de brio. Malgré les nombreuses tentatives de Nagy et Bihel, bien soutenus par Robin, le score devait en rester là.

Vrai match de coupe que cet O.M. - Cannes où les adversaires cherchèrent plus à démolir qu'à construire.

L'O.M. eut le tort de se laisser imposer le jeu en l'air où Cannes excelle mais il a l'excuse d'avoir opéré à 10 pendant 50 minutes. Chacun lutta avec courage, mais on doit une mention spéciale à Bastien à Rodriguez en défense, à Bihel et surtout Nagy en attaque, ainsi qu'à Robin.

A Cannes, Pardigon, Lukac Pons, Fornetti, furent les meilleurs et Hamiri le plus dangereux en première mi-temps, car, par la suite, Bastien prit sans peine l'ascendant sur lui.

Victor Azais.

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Résumé journal l'Equipe

du 22 novembre 1948

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