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Résumé Le Provencal

du 22 mai 1950

O.M. - MONTPELLIER, match de fin de saison

gâché par un vent violent

MARSEILLE a gagné sans panache par 3 buts à 2

Un public clairsemé - on enregistra 2.448 entrées payantes pour 414.880 francs - a assisté hier, au Stade Vélodrome, au dernier match officiel de la saison.

L'O.M., malgré le désavantage d'un vent très violent, menait à la mi-temps par 2 buts à 0. On pensait généralement qu'il allait avec le vent remporter une très nette victoire en deuxième mi-temps et améliorer ainsi quelque peu son goal-average négatif.

D'autant plus que la reprise, Montpellier se présentait avec son arrière Demaret dans les bois et Ramnout, qui s'était fait une déchirure musculaire à l'épaule, à l'aile gauche.

Il n'en fut rien. Tout au contraire.

Après s'être fait remonter à deux partout par une équipe qui, à défaut d'autre chose, joua toujours avec volonté, les Marseillais furent assez heureux de marquer le but victorieux sur corner, après n'avoir pas su tirer profit du penalty.

Le vent qui soufflait en rafale toute la première mi-temps, s'il faiblit par la suite, ne saurait à lui seul expliquer et encore moins excuser, l'exhibition fournie.

Les Marseillais essayèrent bien au début de maintenir la balle à terre, mais ils revinrent trop vite à leurs errements.

Quelques éclairs de beau jeu, les envolées de Georges Dard - malheureusement peu ou mal servi - l'action de La Paz sur le premier but et celles qui amenèrent le deuxième but de Robin et les deux de Montpellier, furent les seuls faits dignes d'être mentionnés de cette rencontre de fin de saison, terne dans son ensemble ou l'incohérence régna souvent en maîtresse.

Tirant le rideau sur cette saison qui nous aura apporté plus de déceptions que de satisfactions.

À l'appel de M. Maître de Lyon, les équipes s'alignent dans les formations suivantes :

O.M. : Liberati, Dahan, Salem, Rossi, Hadad, Pujalte, Nagy, Robin, La Paz, Scotti, Dard.

Montpellier : Ramnout, Demaret, Roussy, Samzun, Cazarro, Genies, Dossena, Bernou, Sboralski, Bernou, Mateo.

Les cinq buts

Demaret gagne le toss et choisit le vent comme auxiliaire.

Malgré cet avantage, la partie est assez partagée mais les joueurs n'arrive pas à construire un jeu cohérent.

Après des situations diverses, Samzun à une belle occasion dont il ne sait pas profiter (19'), tandis que Ramnout doit dévier en corner (22'), une reprise de volée de La Paz, sur action Robin - Nagy.

Deux attaques de Dard, enfin bien lancé par Pujalte, puis de Robin - Nagy, nous amènent à la 35' minute. Sur ouverture de Nagy, La Paz s'avance posément feinte la passe puis le shot et trompe tous ses adversaires et Ramnout.

Quatre minutes après, une combinaison Scotti-Dahan-Pujalte permet à Robin de battre Ramnout pour la deuxième fois.

Après deux shots de Dossena, et un corner pour Montpellier, la mi-temps est sifflée.

À la reprise, Desmaret joue dans les bois, Sboralski arrière droit, Dossena avant-centre et Ramnout ailier gauche.

Malgré ce handicap et celui du vent, les Montpelliérains se montrent les plus actifs. À la 51' minute une combinaison Bernou-Abderrazak permet à ce dernier, hors-jeu semble-t-il, de battre Liberati de près.

Les avants de l'O.M. se laissent alors souvent prendre au hors-jeu que jouent les défenseurs montpelliérains.

Un fauchage de Nagy par Roussy (53') vaut un penalty que Dahan shoote sur la verticale mais un autre de Bernou par Pujalte (66') n'est pas sanctionné.

L'O.M. joue au ralenti, abuse des passes en arrière et à la 70' minute, Ramnout, invalide prend la balle à Dahan, lance Mateo, Abderrazak sert Dossena qui égalise.

Montpellier se replie alors en défense, l'O.M. va-t-il être obligé de concéder un nul ?

Non, car sur corner de Dard (76'), Nagy prolonge de la tête sur La Paz qui, de l'extérieur du pied droit, assure une victoire peu probante à son équipe.

Enfin, à la 83' minute, Dard est sorti du terrain par l'arbitre, pour avons eu le tort de répondre par un coup de pied a deux croc-en-jambe de Sboralski, alors qu'il paraissait devoir aller au but.

Dahan, Dard, Hadad, Robin, Demaret, Sboralski, Bernou et Dossena furent les meilleurs acteurs d'une pâle partie.

Victor AZAIS

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Résumé L'Equipe

du 22 mai 1950

 

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